lundi 27 novembre 2017

Un cours de bricolage et les Spice Girls


1997 : Les Spice Girls
2017 : Les cours de bricolage chez Leroy Merlin
Quel lien entre le magasin à symbole vert et la robe Union Jack ras la foune de Geri Halliwel, me demanderez-vous ?
Le girl power, évidement.
(Ya pas de petit féminisme)

vendredi 24 novembre 2017

De la dictature du poil


Charles-Henri : « Tu sais la première nuit qu’on a passé ensemble, tu m’avais dit que tu étais en jachère niveau poils… Pas de soucis hein… Mais depuis… heu… Voilà…. Je t’avais dit que c’était pas trop mon truc et … heu…. Tu m’avais dit que tu ferais quelque chose et… »
« Ben…. Comme c’est là, ça va pas ? »
«  Ah parce que tu as fait quelque chose, là ?! »

Ah.

Visiblement, nous avons une incompréhension.

mardi 21 novembre 2017

Le retour d'Hector

Nos derniers échanges dataient précisément du 11 août, date à laquelle j’arrêtais de lui répondre, parce que c’était stérile, et parce qu’il retombait dans du drama qu’il voulait culpabilisant, mais qui n’était que ridicule.

vendredi 17 novembre 2017

Week-end à Charlenriville


Je devenais folle quelques jours auparavant, à imaginer le pire et à m’enfoncer moi-même dans mes propres craintes, rageant sur ces temps trop courts que nous passons ensembles, Charles-Henri et moi.
Et puis comme s’il lisait mes pensées (Je ne préfère ne pas soupçonner la possibilité qu’il lise le blog, on avait dit non), il a proposé que nous passions le week-end ensemble. Bon, c’était moins facile que prévu car je travaillais le dimanche et j’avais des tonnes de rendez-vous et de trucs de prévus le lundi, mais on a goupillé un emploi du temps pas dégueulasse : je le rejoignais à Charlhenriville le dimanche en sortant du boulot, on passait la soirée et la nuit ensemble, lundi matin c’était matinée câline, lundi aprem je bouclais mes rendez-vous et  je voyais Mister Perfect qui revenait d’un Trek au Népal (avant de répartir pour un trek en Amérique du Sud), et Charles-Henri nous rejoignait en fin de journée (parce que Mister Perfect lui avait ramené des cymbales de méditation, et que c’était l’occasion de lui faire un bisou). Et de là, Charles-Henri et moi rentrions dans sa colloc pour une deuxième nuit ensemble, et j’avais posé mon mardi matin pour qu’on puisse glaner quelques heures en plus.
C’était un super programme.

mardi 14 novembre 2017

Pétage de Plombs

Week-end épouvantable, où j’ai eu une panne de chauffage alors qu’il gelait à l’extérieur.

Je cumule les week-ends oufissimes puisque le week-end précédent, j’épongeais jusqu’à minuit passé parce que ma chaudière fuyait et avait inondé ma cuisine. (Tout ça juste après l’entretien annuel de ma chaudière, merci beaucoup, on me rappelle à quoi sert ce truc qui me coute cent balles à chaque fois ?!)
J’ai donc passé mon week-end sous un plaid, à grelotter avec mon chat, et en listant mentalement tout ce que je devais faire, tout ce que je n’avais pas le temps de faire, et tout ce qui était en train de merdouiller.
Résultat : j’étais debout à l’aube sur mes deux jours de congés, moi qui les attendais avec impatience pour pouvoir dormir.

Charles-Henri, lorsque je lui ai raconté par texto tout ce qui me parasitait l’esprit, de me répondre : « Sympa la météo de ton cerveau ! ».

Et plus de nouvelles.

Merci chéri.

vendredi 10 novembre 2017

Dure rechute

Je venais de finir mon cours de sport. Le-mec-de-la-salle était là, comme deux fois chaque semaine, et je l’ignorais de toutes mes forces, comme deux fois chaque semaine.
Je rangeais mon matériel en évitant soigneusement de le regarder quand je suis passé juste derrière lui.

Je me suis figée, bouleversée.

mardi 7 novembre 2017

Se préparer à la distance, tout en avançant

A la suite de l’annonce de l’internat de Charles-Henri, j’ai voulu prendre de ses nouvelles le lendemain : Je m’inquiétais un peu de son état d’esprit car, pendant des semaines, il s’imaginait habiter dans la maison secondaire familiale (lui qui rêve d’en être le propriétaire), et il se retrouve expulsé à l’opposé, dans un obscur département rural et sans intérêt.
Ce soir-là, il était au restaurant avec sa tante (j’étais rassurée : il se changeait les idées) et je l’ai eu au téléphone le surlendemain. S’il m’a affirmé que tout allait bien et que c’était « un désagrément plutôt qu’une désillusion », j’ai senti à sa voix qu’il n’était pas au top moumoute.
Il m’a proposé qu’on se voie le soir ; j’avais prévu une soirée chez mes copines, mais on pouvait se voir après.
Nous nous sommes retrouvés chez moi vers minuit, et nous nous sommes couchés presque aussitôt.

vendredi 3 novembre 2017

#Balancetonporc


Charles-Henri m’a demandé mon avis sur « ce qui était en train de se passer », à savoir ce raz de marée de témoignages, qui emporte toutes les justifications vaseuses et les œillères que la société veut bien porter.
J’ai répondu que je regardais ça avec intérêt, une sorte de satisfaction froide à voir sortir ce que toutes les femmes savent déjà, mais que les hommes ne réalisaient pas : toutes les femmes ont une histoire à raconter, plus ou moins grave. TOUTES.
Que c’est le nombre de témoignages qui fait la force des choses.
Que c’est à la fois terrible et beau.

Pour la petite parenthèse, je connais une femme qui est née homme. Elle a effectué sa transition vers cinquante ans. « La transition », c’est déjà le fait de se travestir et de vivre comme une femme, avant de le devenir chirurgicalement.
Donc elle se promenait, avec une jupe à mi- mollets et un petit gilet qui n’aurait pas dépareillé dans un pensionnat pour filles des années cinquante, quand elle s’est fait siffler par un groupe de mecs.
Elle n’avait jamais connu ça de sa vie. Elle découvrait ça à cinquante piges, en passant « de l’autre côté de la barrière ».
Elle m’a raconté à quel point elle s’était sentie humiliée, à quel point elle était folle de rage.
Moi je trouvais qu’elle sur-réagissais, pour « juste un sifflement », avant de réaliser que ce n’était pas elle qui sur-réagissait mais que c’était moi, que c’était nous toutes, qui sous-réagissions : nous prenons ça comme quelque chose de désagréablement ordinaire.

Je me dis que j'ai le devoir, en tant que femme, d'ajouter ma pierre à cette édifice avec mon témoignage :