lundi 26 mars 2018

Rencard annulé avec Jean-Paul

Je le rappelais lors de mon bilan de fin d'année : mon prof de danse africaine m'avait fait savoir, en 2017, qu'il aimerait beaucoup que nous nous voyons en dehors des cours - pour, sans doute, une toute autre forme de danse.
Bien évidement, ces derniers mois, je suis passée par la phase « J'ai besoin de savoir que je plais encore » (Désolée, je ne suis qu'humaine, et que celle à qui ça n'est jamais arrivé me jette la première pierre). Dans ces moments là, le plus facile c'est quand même de retourner chercher des mecs qu'on s'est gardé sous le coude, dont on n’a jamais cédé aux avances, ou même aux ex.
En vrai on devrait juste se souvenir que tout les mecs sont des chiens en rut, et qu'une femme peut se taper à peu près qui elle veut. [ouais, je sais, c’était gratos]

J’ai donc (re)pris contact avec Jean-Paul, en lui proposant d'aller boire un verre.


Première phase : j'étais flippée qu'il ne me réponde pas. Ça aurait voulu dire qu'il n'était plus intéressé, et ça remettait en cause mon sex-appeal (même s'il ne m'a pas vu depuis des mois).
Il m'a répondu.
On a commencé à s'écrire.

Deuxième phase : Je suis rassurée.
… Et finalement, j'aurai pu m'arrêter à cette phase, parce que c'était ce que je voulais

Il m’a envoyé des messages sirupeux que j’ai feints d’ignorer car c’était du flan au miel : « J’ai beaucoup pensé à toi, j’ai hésité à t’écrire et je n’ai pas osé ».
Il m'a téléphoné quelques jours plus tard. J'étais déjà moins à l'aise. Surtout qu'il lançait des petites phrases qui se voulaient séductrices, et qui en fait me filait la chair de poule. Lorsqu'il m'a dit « Tu sais ce que je veux avec toi », insistant sur le fait qu'il avait envie de me voir, de me parler, de me connaitre... J'ai ressentie un très grand inconfort. Je me suis dit « Mais en fait moi pas ».
On a convenu d'aller boire un verre une semaine plus tard (« ou sinon je peux aussi venir chez toi si tu veux ». Huhuhu, oui, bien sûr mon lapin)

Troisième phase : J'oscille entre trois états d'esprit, qui changent à peu près toutes les heures. A savoir : la fierté de faire quelque chose pour mettre quelqu'un dans ma vie/mon lit, la joie d'avoir un rencard, et l'anxiété « Je ne suis absolument pas prête à ça ».

Plus la date approchait, et plus j'étais anxieuse.

J'ai réfléchis : pourquoi je voulais le voir ? Pourquoi ça me mettais mal à l'aise ?
J'ai réalisé que je voulais le voir pour me rassurer, pour ne pas être seule, et peut-être pour assouvir quelques pulsions sexuelles (mais celles-ci sont plutôt inexistantes en ce moment).
Je savais que je ne voulais rien avec lui - ou juste une relation sans avenir. Et encore : est-ce que physiquement il me plait ? J'aime l'idée que je pourrais "l'avoir" alors que les autres élèves fantasment sur lui - mais moi, il ne me fait aucun effet, même si je peux avouer qu'il est bel homme.
Je savais que je n'étais pas prête pour une relation.
Et à vrai dire, même une relation sexuelle me semblait hors de ma portée : rien que l'idée d'un homme caressant ma peau me donne des envie de hurler « Vous êtes tous des fils de pute ! ». Je n'ai aucune envie qu'un homme m'approche, me parle, tente de me séduire ou me touche. Le sexe suggère un minimum de confiance. Et je ne suis pas prête. Vraiment pas prête.

Quatrième phase : Après cette analyse, j'y voyais plus clair, et j'ai décidé de lui expliquer. J'ai souhaité lui laisser le choix, à partir de mon constat : Soit on se voit, mais totalement amicalement, soit on reporte, soit on annule. Je lui ai expliqué mon état d'esprit.
Il a choisi de couper temporairement les ponts, et de me laisser le recontacter le jour où je le sentirais.

Cinquième phase : je me suis sentie délivrée d'un poids.
J'avais pris la bonne décision. J'avais fait l'erreur classique de me chercher une "relation-pansement" et une partie de moi le savait. En prenant de la distance, j’ai réalisé que c’était une réaction normale… Mais qui ne mène à rien.

A la place je me suis écoutée, j’ai acceptée mon état d’esprit, j’ai décidée de ne pas céder aux angoisses de solitude qui m’assaillent trop souvent, bref, j’ai été bienveillante envers moi-même. Et je me suis sentie mieux. J’ai juste besoin de temps. Parce que je suis comme ça : un peu lente dans la réflexion, un peu lente à la résilience. 
Et ce n'est pas grave.


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