Suite de l’article Mais pourquoi es-tu célibataire depuis deux ans ?! (Part.1)
Après mon premier rendez-vous avec
Le-mec-de-la-salle-de-sport, qui s’était très bien passé et m’avait enchanté, je
m’étais demandé si je devais lui envoyer un message. Le traditionnel dilemme de
« Faut-il attendre quelque jours ?! ». Mais il m’a écrit le lendemain matin, spontanément.
Et nous avons commencé à nous envoyer des messages à longueur de journée et à nous
voir quasi toutes les semaines pour manger ensemble.
Je passais toujours de très bons moments avec lui, et
même s’il n’y avait pour l’instant qu’une relation amicale, je réalisais avec
surprise que l’Homme-de-ma-vie passait complètement au second plan dans ma
tête. Chose que je croyais pourtant impossible – on SAIT qu’on finit toujours
par guérir, et pourtant on n’y croit jamais.
Nous discutions beaucoup et il me faisait mourir de rire,
avec sa façon de me raconter son quotidien en le rejouant. Et sa spontanéité
naturelle était une bouffée d’oxygène. C’était un petit rigolo. Et j’ai
beaucoup d’affection pour les p’tits rigolos.
On n’avait pas réglé les problèmes de l’orthographe (mes
yeux saignaient à chaque message), et on avait toujours aussi peu de points
communs. Mais pourtant, il me plaisait.
Là encore, c’était à ajouter à la longue liste des trucs
incompréhensibles pour moi, puisque j’ai une vision hyper cadré de « l’amour » :
on aime quelqu’un qui nous ressemble, ou avec qui on partage des choses. Et pas
…. Eh bien à priori pas lui.
Et pourtant.
J’ai rapidement réalisé que j’étais vraiment séduite.
Que j’étais même gentiment en train de tomber amoureuse.
Et que, depuis des mois que je fantasmais sur lui, j’avais
envie de lui. Genre GRAVE envie de lui.
Nos rendez-vous étaient sans ambiguïtés : on passait
du temps ensemble, on discutait, mais aucun geste ne me laissait penser qu’il
attendait plus. Ou qu’il espérait plus.
Moi je fondais complètement. Et parfois, je me sentais
comme Mademoiselle Jeanne et Gaston : à ronronner en me tortillant.
Exactement comme ça :
Un soir, il m’a invité à manger chez lui. Il m’a fait un
plat divin – un véritable orgasme culinaire. Ca faisait un bon mois qu’on
discutait tous les deux. Je voulais me lancer... mais c’est vraiment
contre-nature pour moi.
En partant, et parce que c’était son anniversaire
(PRETEXTE), je l’ai serré dans mes bras.
Et ensuite j’ai paniqué.
Je me suis dégagée brutalement, je lui ai fait la bise et je me suis
enfuie en courant.
(Et ensuite je me suis traitée de conne)
Et puis miracle, le lendemain soir il me propose de
revenir.
Je me dis que je dois faire le premier pas, que je dois
amorcer un truc.
Et si possible sans paniquer.
Sauf que sur place, évidemment je n’ose rien. Et à 3h du
matin, alors que ça fait 2h que je fais mine de partir sans me décider (et que
je suis sensé bosser le lendemain), je finis par le reprendre dans mes bras.
Sans m’enfuir cette fois. Et puis tout contre lui, j’ose redresser mon visage,
et je commence à l’embrasser.
Et à ma grande surprise, non seulement il ne me repousse
pas, mais en plus il répond.
A partir de là, il était physiquement impossible pour moi
de le lâcher, ou d’arrêter de l’embrasser.
Je résume : On est le 2 septembre. Je fantasmais sur
ce mec depuis le début de l’année (donc environ 9 mois). Je l’avais abordé pour
de mauvaises raisons, c’est-à-dire tenter d’oublier L’homme-de-ma-vie, et
contre toute attente il l’avait complètement remplacé dans ma tête. Depuis
notre rencard du 15 aout, j’étais séduite, et je commençais même sérieusement à
tomber amoureuse.
Oh, et je n’avais pas touché un mec depuis deux ans, au
bas mot, puisque la sexualité avec mon ex était un gros, gros problème. Et donc
la réciproque est vraie : personne ne m’avait touché depuis deux ans.
Conclusion : je l’embrassais comme si ma vie en
dépendait. Et rien au monde n’aurait pu me décrocher de ses bras.
On a passé une nuit merveilleuse. Il a été génial,
attentif, tendre…. Moi qui ne savais pas trop si j’avais encore une sexualité, si
je saurais encore faire l’amour avec un homme, je me suis redécouverte.
Et moi qui pensais que les premières fois à deux sont
toujours un peu ratés (parce qu’on se connaît pas, parce qu’il y a de la gêne,…),
là encore il m’a prouvé que, non, ce que je pensais savoir n’est pas toujours
vrai (il est agaçant ce garçon, non ?)
Bref. J’avais l’impression de vivre un rêve éveillé, et
je me disais que tout semblait si simple : moi qui pensais que ce mec resterait
à jamais un fantasme inatteignable, voilà qu’en fait je passais la nuit avec !
Ah oui, simple comme ça ?! Dingue. Si j’avais su !
Et puis c’est là où ça a commencé à merder.
A la suite de cette nuit de rêve, il a envoyé un ou deux
messages un peu froid, puis plus rien. Pendant 2 jours, silence radio. Nous qui,
jusqu’à présent, nous envoyions des messages à longueur de journée, ça faisait
un vide énorme.
Au bout de 4 jours, je l’ai invité à manger chez moi.
Il est arrivé, il m’a spontanément embrassé en souriant.
Puis il a arrêté de sourire, il s’est refermé, et n’a plus décroché un mot.
La soirée a été compliquée : j’ai pas mal ramé pour
faire la conversation. En fin de soirée, il était un peu plus détendu.
Et puis il m’a fait « « Faut qu’on parle ».
Et là j’ai senti que mon doux rêve se fracassait.
Il m’a demandé ce que je voulais. Ce que j’espérais avec
lui. Parce que lui ne veut pas de couple. Ne veut pas avoir à rendre de
comptes, ne veut pas s’engager. Et il ne veut pas me faire souffrir, ni me
faire de fausses promesses. Le reste m’appartient : on se voit encore ou
on arrête tout. C’est moi qui choisis.
J’ai réfléchi, et j’ai choisi de continuer à le voir.
Sans promesses. Et ce que moi je ressens, ce que j’espère, c’est mon problème.
Parce qu’il m’a dit ce qu’il avait à dire, et que j’ai entendu. Parce que je ne
pouvais pas laisser le truc se finir comme ça. Parce que je voulais encore le
voir. Encore faire l’amour avec lui.
….. Et encore essayer d’y croire.
Même si je n’étais pas sûre de pouvoir être assez forte pour
tout ça.
On s’est revu plusieurs fois pendant deux semaines, et on
ressemblait presque à un couple. Dans ma tête en tout cas.
Et puis il m’a moins écrit.
Et puis on ne se voyait plus trop pour autre chose que
pour coucher ensemble.
Et puis un jour j’ai voulu l’embrasser à la salle de
sport, parce qu’il m’avait embrassé dans la rue, en sortant de chez lui après
une nuit phénoménale. Il m’a durement repoussé en me disant « Qu’est-ce
que tu fais ?! Je suis célibataire je te l’ai dit, on ne fait pas ça ».
De là on s’est nettement moins écrit (et moi je digérais
la douche glacée que j’avais reçu)
Et puis est arrivé le moment où, à la salle de sport,
parfois il m’évitait.
Oh, on se voyait tout de même une fois par semaine, ou
une fois toutes les deux semaines, pour coucher ensemble. Mais on avait perdu
toute la spontanéité, le naturel de notre relation amicale. En d’autres mots ce
que j’espérai sauvegarder.
Un jour, il m’a carrément ignoré à la salle de sport. A
la fin du cours, il s’est littéralement enfui dans son vestiaire. J’étais folle
de rage, et j’ai décidé d’arrêter de lui courir après, et de lui parler. Il m’a
envoyé un message quelques jours plus tard pour savoir comment j’allais, et je
n’ai pas répondu.
Pour moi c’était fini.
Sauf que… Une fois ma colère retombée, deux semaines plus
tard, il me manquait terriblement. J’ai fini par renvoyer un message. Parce que
c’est bien beau de se draper dans sa dignité, de jouer la femme forte et pleine
de convictions ; mais si c’est pour en crever de tristesse, je ne vois pas
l’intérêt.
Evidement, mon retour après deux semaines à faire la
gueule, il l’a accueillit plutôt froidement. (Et ça m'a fait rire, parce que j'aurais eu la même réaction à sa place)
Mais on a recommencé à discuter.
Et on s’est vu, deux samedi de suite. Chez lui.
Où il a été a-do-ra-ble. On a passé des nuits géniales. Le
soir on s’était blotti sous un plaid pour se serrer l’un contre l’autre devant
la télé. La nuit on dormait dans les bras l’un de l’autre, et si je m’écartais
un peu de lui, il revenait se serrer contre moi. Au matin il m’a servi un petit
dej, et on a discuté longtemps, de tout et de rien. Et il n’avait pas envie qu’on
se quitte ; il retardait le moment où il devait partir. Lorsque je faisais
des blagues, il avait ce sourire 100 000 volts, plein de tendresse et d’affection,
qui me faisait me sentir incroyablement drôle.
De nouveau, j’ai cru que quelque chose était possible.
Et puis j’ai voulu le revoir la semaine qui a suivi. Il
n’était pas dispo. Il m’a dit « Je ne sais pas quand je serai dispo. Je te
redirai ».
Ca fait plus d’une semaine que je n’ai plus aucune
nouvelles.
De nouveau.
Je l’ai croisé à la salle de sport il y a une semaine, il
m’a fait un sourire à mon arrivée, puis à la fin du cours, alors que je l’attendais
pour lui demander de ses nouvelles, il m’est passé devant en m'ignorant et s’est barré dans
son vestiaire sans un mot.
De nouveau, je me dis qu’il n’y a rien à espérer. Et j’en
chialerai parce que je ne pige rien à ce mec.
J’ai différentes théories, qui vont de « Il m’apprécie
vraiment, mais il aime surtout sa solitude », à « il veut juste
coucher avec moi, mais soit il est très gentleman, soit c’est juste une "girlfriend expérience" (et tu n'es qu'une pute comme une autre, chérie) ». J’en suis même parfois à me dire qu’il a un frère jumeau et que parfois je vois l'un et parfois je vois l'autre.
En conclusion, cette histoire m’a pris beaucoup d’énergie.
Et si ça a eu des points positifs (notamment le fait de réaliser que je peux
séduire et que je peux attraper un mec qui me plait), certains jours (comme
aujourd’hui), je me dis juste, au bord des larmes : « Très bien, maintenant
il ne te reste plus qu’à rencontrer un autre mec, histoire d’essayer d’oublier
le mec qui tu as rencontré pour oublier un autre mec. Tout ça t'a pris une année, et ça fait deux ans que tu es célibataire, mais recommence à zéro. Encore ».
Et ça me semble au-dessus de mes forces.
Et pourtant, je crève de solitude, alors il va falloir recommencer à zéro. Encore.
Oh... j'aimerai bcp pouvoir t'aider, au moins à comprendre ce type mais franchement... son attitude est vraiment étrange...
RépondreSupprimerJe comprends tellement ton désarroi et ton incompréhension. Ton désir aussi de garder espoir parce qu'on ne sait jamais... Mais je pense qu'au fonds de toi tu sais que cette histoire est vouée à l'échec et que tu te fais du mal pour rien (pardon d'être directe... mais je n'aime pas voir les gens souffrir...).
En tous les cas, suis contente d'avoir découvert ton blog.
Merci pour le message, merci pour la gentillesse :)
SupprimerOui, c'est à n'y rien comprendre... Et oui, c'est probablement voué à l'échec... Mais je n'ai pas la force de tout arrêter. Et j'ai envie d'y croire (tout en sachant que c'est stupide, qu'on soit d'accord). Parfois je me dis aussi que je devrais lui rentrer dedans, et lui dire que son comportement est incompréhensible. Et pourtant... Ce serait prendre le risque de le perdre, et je ne m'en sens pas capable.
Ah, qu'on est bête parfois hein !!
C'est à se taper la tête contre les murs ce genre de mec. Un jour il fait passer des messages comme quoi il est prêt, le lendemain il nous fait passer pour la pire des merdes.
RépondreSupprimerTu sais quoi? Un mec qui ne sait pas ce qu'il veut, ça n'en vaut même pas la peine. Je pars du principe qu'un mec, quand il te veut il se bat pour toi, tu es une reine à ses yeux et il ne change pas d'avis.
Rassure toi en te disant que cette histoire était vouée à l'échec => il fait des fautes d'orthographe, il s'habille mal, il passe son temps à la salle de sport, il a la tête rasée.
(mettre les défauts en avant, moi ça m'aide beaucoup!!)
Mmh, le problème étant qu'à priori, il sait ce qu'il veut, ou plutôt ce qu'il ne veut pas : un couple.
SupprimerC'est à prendre ou à laisser.
Et je suis assez d'accord sur le principe que ça n'en vaut pas la peine, ce n'est pas ce que je cherche. Maiiiiis..... C'est plus fort que moi. Et il m'a tout de même beaucoup apporté. Et surtout, je n'ai que lui dans ma vie pour l'instant. Et la solitude me pèse. C'est moche à dire, mais je suis dans un tel état que j'en suis à "Lui, plutôt que personne".
Et j'essaie d’arrêter de comprendre !!
C'est certain que s'il est le seul en ce moment dans ta tête, il occupe toutes tes pensées :/ Cela en devient obsessionnel, je te comprends !
SupprimerY'a pas moyen de pouvoir bousculer tes habitudes, je raconte peut-être des conneries, mais les applications de rencontres tu ne veux pas essayer ? (parce que mine de rien, ça fonctionne bien)
Ça te permettrait de passer à autre chose... T'es dans l'attente d'une relation, tu veux quelque chose de sérieux mais pas lui => allez, passons au prochain zouh ! La vie est trop courte pour que tu t'emmerdes à PERDRE DU TEMPS. Il est gentil, cool, bon coup et il a eu le rôle de "la première relation post rupture". Lourde responsabilité pour lui mais il faut que tu te dises que c'est pas lui.
Des mecs bien ayant la même attente que toi y'en a plein, même si c'est LUI actuellement t'as encore plein de trucs à vivre et à découvrir et tu mérites mieux merde !
Tu sais que je t'aime bien ? Tu es vraiment cool, et tu dis des trucs bourrés de sagesse.
SupprimerA vrai dire j'en ai pas (encore) parlé, mais j'ai réactivé mon compte Badoo (après l'avoir mis en sommeil après avoir rencontré le-mec-(etc), puisque le but du compte était seulement de l'aborder lui). Au départ c'était un moyen comme un autre de le fliquer, et aussi de lui montrer que je cherche ailleurs, que je suis indépendante et pleine de charme, et... - sauf qu'en fait il n'y va quasi plus.
Du coup je bavarde quand même avec des mecs. Mais honnêtement, je suis moyen-moyen emballée. Bon ça m'occupe hein. J'ai encore tenté aucun rdv en vrai -mais aucun des mecs avec qui je parle ne me donne vraiment envie de passer de l'autre côté de l'écran. Soit ils sont trop mielleux, soit trop cash, soit direct en mode "Je t'imagine comme la femme de ma vie", bref, je trouve ça faux, ça manque de naturel, je me sens piégée, obligée soit d'envisager un truc avec le mec, soit de lâcher l'affaire tout de suite. On CHERCHE - on ne rencontre pas, on ne se dit pas "peut-être qu'on pourrait faire de bons amis, malgré qu'amoureusement on ne soit pas compatible", non, là c'est une question de rendement. Soit c'est love (ou cul), soit tu passes à autre chose. Je déteste ça.
Et puis tes (més)aventures à toi me refroidissent un peu, j'avoue. Voir me terrorisent parfois. D'autant plus que moi, j'habite une petite ville toute nulle, on est loin de Paris : ya pas beaucoup d'habitants et une forte concentration en alcooliques et en cas sociaux. Ca me fait un peu flipper.
M'enfin je persiste quand même pour l'instant. Mais sans y croire. (Et puis Badoo, faut le dire, c'est quand même merdique. Mais les vrais trucs sérieux, genre Meetic, j'ai vraiment pas les moyens de me payer ça ! :/ )