Les mecs sont des porcs.
Ouais, sans préambule, comme ça.
J’ai eu un mois de mai de merde, il
faut bien le dire : On n’est qu’à la moitié, mais j’ai perdu mon père adoptif, je n’ai pas pu écrire sur l’enterrement, moment
étrange où j’ai complètement perdu le contrôle de mes émotions sans que je comprenne
pourquoi – et je continue d’y penser, sans réussir à en parler pour l'instant. J’en suis à ma
3e semaine de 6 jours de taf, j’ai un boulot de malade et dans l’ensemble j’essaie de gérer tout
ça comme on gère une barque dans une tempête : je fais ce que je peux, et
heureusement que j’ai une réserve de chocolat pour les fin de journées difficiles.
Partant de ce principe (certes un peu autocentré,
je vous l’accorde), j’estime que, bon, ça serait bien qu’on ne me fasse pas
trop trop chier, dans l’ensemble.
Et pourtant, il y a quelque jour, je
me suis pris la tête avec une collègue. Qui est venu me dire en face : « La
cheffe m’a dit de faire ça pour toi. J’estime que c’est pas mon taf. Je le
ferais pas. En temps normal toi tu m’aides ? Je m’en fous. J’ai rien demandé,
j’ai besoin de personne, et je ferais pas ce qu’on m’a demandé de faire et c’est
tout ».
Inutile de dire que j’étais folle de
rage, et que j’ai manqué de peu d’arracher la porte du bureau de ses gonds
(elle est toujours en place, en revanche la peinture s’en souviendra).
Et que j’ai encore plus de travail, du
coup.
Et puis il y a Hector.
Hector qui a été parfait lorsque j’ai
eu besoin de lui, et dans l’ensemble, on partageait vraiment de supers bons
moments ces temps-ci.
Mais il y a eu un truc.
Mon 6e sens s’est réveillé.
Son comportement a subtilement changé,
et j’ai acquis la certitude quasi-absolue qu’il me cachait quelque chose, qu’il
voyait quelqu’un d’autre.
Mon 6e sens, mes
intuitions, appelons ça comme on veut. Et j’ai su que les techniques d’espionnage
(pas très avouables) de Mademoiselle B. allaient reprendre du service.
D’autant plus qu’il a eu un
comportement très très bizarre, à vouloir à tout prix repasser chez moi
chercher des tickets de cinéma parce qu’il lui fallait A-BSO-LU-MENT avant le
week-end. Là je ne me méfiais pas encore, mais j’ai trouvé que c’était un peu
excessif comme comportement.
Ca me titillait, mais sans plus.
Et puis il a été au ciné pendant que j’étais
au boulot, il aurait pu venir me faire un coucou puisque je travaille
littéralement en face (donc il suffit de traverser la rue)… Et il ne l’a pas
fait.
J’ai demandé pourquoi.
Il a esquivé la question.
Conseil à toi, jeune margoulin qui veut tromper ta meuf sans te faire choper : NE JAMAIS ESQUIVER LA QUESTION, MALHEUREUX !! Tu t’écris « coupable » en
rouge fluo sur la gueule. (Mais sache, petit infidèle, que tu te feras forcément choper. Les femmes ont un 6e sens pour ça, et tu ne seras de toute façon jamais assez malin pour contourner la paranoïa (justifiée) profondément ancrée en chaque femme : le triomphe de l'expérience et de la lucidité sur l'espoir)
J’ai donc insisté, il a fini par dire « En
fait contrairement a ce que je t’avais dit, je n’étais pas tout seul, c'est pour ça que je ne suis pas passé ». (Il m'a aussi fait son cinoche habituel « Tu n'aurais peut-être pas apprécié de me voir, tu n'aurais peut-être pas voulu qu'on te voit avec moi, blablabla » OH ARRETE TON CHAR OSCAR !)
Ah ah.
Et là il me sort une obscure histoire
de (on va l’appeler) Sophie, dont je n’ai bizarrement jamais entendu parler, « mais elle a un mec, hein ».
Mais ce n’était pas tout, j’en étais
sûre.
Alors j’ai fouillé. Enfin, « fouillé »…. J’ai allumé son portable pendant qu’il était occupé ailleurs, et dès que j’ai
quitté l’écran de veille, je suis tombée sur une conversation encore ouverte,
avec "Marie". (Que je soupçonne avec le recul d’être "Sophie",
puisqu’il n’y a aucune trace de "Sophie" nulle part, et quand tu
vas au ciné avec quelqu’un, au XXIe siècle tu lui écris avant, et aussi dès que
tu es devant pour dire « Je suis arrivé », et ce avant même de regarder si l'autre est là).
Et donc Marie est en manque de sexe.
Oui je vous l'offre aussi abruptement que
ça m'est apparu.
Enfin, rendons lui justice, elle dit « jsui
en manqu de sex » (Elle écrit mal, je la méprise)
Et donc que répond Hector ?
« Tu veux que je passe dans la
semaine ? »
Ce a quoi elle répond « oui »,
évidement.
Ca, ce sont les derniers messages.
Les précédents sont aussi très, très
fleuris. Si je devais trouver un terme adéquat, ce serait « pornographique ».
Parce que, si on excepte l’orthographe qui évoque une rédaction de (mauvais) élève de 6e,
le propos est clairement interdit au moins de 18 ans. On a droit à de magnifiques « Si je viens,
je te saute dessus » (je vous épargne les fautes, si je les laisse, tout
ce rouge sur mon fichier Word va me rendre épileptique). Mais mon préféré :
« Je vais t’éjaculer dans tous les trous ».
Ah ouais.
Tu m’avais effectivement dit que tu
aimais la poésie mec : je vois ça.
Sachant que la veille au soir, il me
disait : « Je veux un vrai couple avec toi, c’est toi qui freine ».
« Tu pourrais habiter ici »
[Mais…. Mais…. Quand verras-tu Marie alors ?! Ca va être embêtant, tu t’es
engagé à remplir ses orifices !]
« Tu ne t’es jamais prononcé sur
l’exclusivité dans notre relation » [Alors SI, mec, mais tu as oublié. Et
vu qu’on ne se protège plus, j’estime que l’exclusivité est la moindre des
choses]
Etc etc. En d’autres termes, il m’a
refait le coup du mec in love.
…..
Mais qu’est ce que je ne comprends
pas, là ?! Nan parce pour moi, on a visiblement un souci sur la façon d’aborder
les choses.
Et puis il m’a sorti le magnifique, le
superbe, le sublime « Evidement, si je rencontre quelqu’un, je te le dis
direct. Ca va de soi » [©Mec-de-la-salle-de-sport]
Putain mais MERDE les mecs : La
tromperie, l’infidélité, ok, bon, on pardonne, ou pas. Mais le mensonge ?!
Le foutage de gueule à ce point ?! Le mec qui se sentira fautif seulement
le jour où il se sera fait pincer ?! Non mais NON !
Donc après flambée de rage silencieuse, nuit
agitée et réflexions sur le sujet (même technique qu’avec mon ex… J’adore
revivre les mêmes schémas, c’est pas du tout désespérant), je me dis : « Peut-être
n’as-tu pas compris. Peut-être que pour lui, il n’y a pas d’exclusivité, et que
là tu t’enflammes pour un truc qui n’est pas acquis ».
(Evidement entre temps j’ai passé ma
journée à envoyer des messages à mes potes qui commençaient par « Tu sais pas ce qu'à fait ce fils
de pute…. »)
J’envoie donc un message : « La
Conclusion de notre conversation d’hier, c’est quoi ? Pour toi on est
exclusif ou pas ? » [Notez le petit « pour toi », qui l’oblige
à se mouiller]
Et il me répond avec ce ton Drama-Queen qu’il adore, drapé dans sa dignité théâtrale « Si tu as des
opportunités, alors vas y, puisque tu ne veux pas te lancer avec moi. Que
répondre de plus à ça. Comme tu dis finit seule. En restant avec moi c’est sur [?]
Mais peut-être trouveras-tu ton bonheur ailleurs alors. On ne se voit plus
alors, je présume ».
Ohlalaaaaa, calme-toi coco, c’était
juste une putain de question. Et ton envolée dramatique est carrément malvenue,
vu les circonstances – mais tu ne le sais pas encore.
Je suis donc dans cette situation de
colère froide (qui me rappelle mon ex, youpi), où j’ai découvert un truc
carrément sale, l’autre ne le sait pas encore, je lui pose des questions pour
voir s’il s’enfonce dans ses mensonges, il le fait, j'en déduits qu'il me prend pour la dernière des connes, je déteste ça, je prends note, et ensuite
j’exp(l)oserai ça au grand jour, façon bombe atomique, mais toujours d’un ton
calme, posé, et mathématique. Un piège implacable et fatidique, qu'on pourrait intituler : « Lui mettre le nez dans sa merde ».
Ne me reste plus qu'à trouver comment je vais
amener la chose. Parce que là j'ai grave envie d'être une putain de salope sadique.
Bon anniversaire Mademoiselle B. Tu as trente ans dans 8 jours, mais c’est déjà un festival de cadeaux dans ta life. Enjoy.
Je n'ai pas encore lu la suite mais ... Bordel mais pas lui quoi O_O
RépondreSupprimerJ'aurais JAMAIS pensé ça de la part d'Hector...
Tellement en colère pour toi :/
Voilà comment tu en viens à te dire que tous les hommes sont des porcs >_<
Supprimer