lundi 17 juin 2019

Julien, mon locataire Airbnb


Le jour où Julien est arrivé, je m'attendais à recevoir un énième professionnel cinquantenaire bedonnant, car nos échanges par mail avaient été pour le moins factuels et froids.
Quel choc quand, sur le pas de ma porte, j'ai trouvé dans un rayon de soleil de fin d'après midi un mec jeune, mince, canon, barbu et cheveux longs.
« C'est noël ? Le père noël m'a apporté un boy toy ? » me suis-je bêtement demandé.

J'ai buggé quelques secondes, puis j'ai fait rentrer le type.
En lui donnant le double des clefs, j'effleure du bout des ongles son poignet, et je le regarde tressaillir.
Je me dis que je vais kiffer d'héberger ce mec.

Et puis j'ai fixé ses chaussures : oh non, des chaussures à bouts pointus, ultra brillantes.
Le type perdait la moitié de son sex-appeal.
Puis il a parlé d'une voix qui m'a agacé, d'une façon qui m'a agacé, et avec un orgueil démesuré.
Le type perdait l'autre moitié de son sex-appeal.
Ensuite il m'a dit qu'il était psy.
On était passé en négatif, côté sex-appeal.
C'était donc réglé.

Il est redescendu me parler à peine installé, pour me dire : « Je mange.. heuu.... je mange.... »
« Tous les jours, je suppose ? Diantre, c'est original ! »
(Il n'a pas rigolé)

J'ai vaguement cru qu'il y avait quelque chose à sauver, mais en fait toutes les fois où il parlait, il trouvait le moyen de me vexer, ou de me gonfler (voir les 2 en même temps)
Il me dit que je ne peux pas comprendre son taf, que je ne peux pas comprendre ce que c'est que de bosser à l’hôpital, ni les médecins, ni les personnels soignant.
Il me dit que j'ai absolument tort de ne pas m'intéresser au foot.
Il me dit ce que je devrais faire ou ne pas faire.
Il me reprend.
Il veut essayer de faire le malin et de m'apprendre des trucs, sauf qu'il dit des conneries.
Je trouve qu'il est méprisant, fanfaron, présomptueux, hautain.
Il me dit très souvent « Faut que tu arrêtes de croire que tu vis dans un monde de Bisounours »
Et autre « Les idéalistes sont des cons »
Bref, au final c'est un véritable et permanent bras de fer entre lui et moi, et mon agacement monte prodigieusement : il m'insupporte.

Je ne parle même pas de toutes les fois où il commence des phrases, qu'il ne les finit pas, et qu'il conclu par « Enfin tu vois quoi »
Invariablement, je répond, placide : « Non, je ne vois pas »
Surtout qu'à chaque fois, effectivement, je ne vois pas : ce qu'il dit me semble abominablement con.

Parfois il ne finit pas ses phrases, (je le soupçonne de remarquer dans mes yeux une envie de meurtre) et il conclu par « Enfin je dis ça juste comme ça ».
Il dit beaucoup de chose "juste comme ça". Je préférerai qu'il la ferme, plutôt, "juste comme ça".

Manque de bol, il a réservé pour 5 semaines.

Alors je vais à la boxe. Je rentre à 22h passé, éreintée et bienheureuse. Je me fais un plateau repas, et je me cale devant mon ordinateur pour regarder une série.
Sauf qu'il trouve un prétexte pour descendre : « Salut, tu vas bien ? »

Je reste au boulot, misérablement, jusqu'à 20h30 (alors que je finis ma journée à 18h45). D'habitude il mange à 19h, et je rentre, confiante, appréciant par avance ma soirée plateau-plaid-sérieTV-chat sur les genoux.
Échec cuisant : il est seulement en train de manger.
« Salut, tu vas bien ? »

Je vais au ciné - chouette, une rétrospective Carpenter, ça tombe à pic ! Je rentre à 23h, sûre de mon coup.
Il est assis à ma table de cuisine, dans le noir, et me flanque la trouille de ma vie : « Salut, tu vas bien ? Je viens d'aller marcher »

Je me cache dans ma chambre, et je n'en sors sur la pointe des pieds que lorsqu'il a fini de manger et qu'il est remonté dans sa chambre.
Mais pendant que je mange, je l'entends descendre l'escalier, et je soupire de désespoir. « Salut, tu vas bien ? »

Je vais boire un verre avec Copine#1, et je rentre à minuit, un peu éméchée. Je fonce dans ma chambre, et je m'enferme.
Je l'entends descendre à la cuisine 30 secondes plus tard : « Salut.... Ah, zut »
Cette fois j'ai réussi !

Moment d'extase :
Pendant que je mange, il s'accoude à ma table de cuisine dans une attitude qui se veut décontractée, mais je pense que le balai qu'il a dans le cul lui pose un souci, parce qu'il est tordu dans une position très étrange et probablement douloureuse. Soudain, j'entends "Shplof !", et je vois son visage changer, et se teinter de fureur contenu - clairement, à cet instant, le mec se déteste.
Je m'enquis poliment : « C'était quoi ce "Shplof !" ? »
Il lâche entre ses dents : « Un œuf »
« Oh. C'est moche »
Il cherche des yeux de quoi ramasser : « Ça fait déjà deux fois »
Je m'arrête de manger, songeuse : « T'es en train de me dire que tu passes ton temps à ruiner le sol de ma cuisine ? »
Il ne m'écoute pas, et qu'importe, car commence une scène passionnante : il tente de ramasser l’œuf, l'étale par terre, essaie de l'attraper, c'est gluant, il hésite, en met un peu dans l'évier, se ravise, ramasse à nouveau, veut le jeter dans le lombricomposteur, et là, comme au ralentit, je regarde ce grand filament de blanc d’œuf qui s'étend, irrésistiblement attiré par le bas (bénie soit la gravité), et ça s'étend encore, teinté du jaune qui s'est aussi pété dans la manipulation, et... ça tombe, ça glisse ça coule sur son pantalon puis, jouissance ultime, ça s'écrase sur ses chaussures à bout pointus, dans un "plof !" absolument divin. Je regarde ces affreuses chaussures que je déteste tant, couvertes d’œuf, et, bon sang, c'est une épiphanie. Pendant qu'il grogne « Qu'est-ce que je suis con, non mais qu'est ce que je suis con ! » (je ne le détrompe pas), je souris, et lâche, extatique : « oh ! Il y en a sur tes chaussures ! ».
Putain, ce moment, c'était juste jouissif.

Il rentre chez lui les week-end, et je soupire donc d'aise à ce moment là. J'ai parfois d'autres locataires, donc je nettoie la chambre. Ses cheveux bouchent le siphon, pendant que, écœurée et cynique, je me dis qu'il ne restera pas chevelu bien longtemps.
Je m'aperçois que le type me répugne : nettoyer ses cheveux, ça me dégoûte. Alors que quand il s'agit d'autres locataires, ça ne me dérange pas. Parfois même, je trouve ça attendrissant. Quand il s'agit de Mickaël, mon australien-naturalisé-suisse-ingénieur-en-vélo, un habitué qui vient en début de semaine, et qui me fiche des poils de barbe partout dans la salle de bain, je trouve ça mignon.
Mais pas Julien.
Lorsque je vois sa voiture garée devant chez moi en rentrant, je suis exaspérée : « Raaaaaah, il est rentré !! »
Toutefois, je trouve ma réaction très intéressante à observer : je fais un rejet total de ce type, tout ce qu'il fait, ou dit, ou les traces de sa venue m'exaspèrent au plus haut point. Lorsqu'il doit arriver, je regarde l'heure en me sentant de plus en plus stressée, et plus l'heure approche, et plus je suis de mauvaise humeur.
La dernière fois que j'ai ressentie à ce point le poids de quelqu'un, c'était lorsque je quittais mon ex, et que nous cohabitions tant bien que mal avant qu'il ne quitte l'appart. Sa présence, ou juste l'idée de son arrivée, me rendait malade. Et là je ressens exactement la même chose. 

Copine#1 s'enflamme, extatique : « Mais c'est génial ! On dirait un roman ! Et arrivé à la page 56, les deux protagonistes tombent dans les bras l'un de l'autre »
Je m'étouffe d'indignation : « Mais enfin mais pas du tout ! Tu m'as écouté au moins ? Ce type me répugne ! Il me rend cinglée ! Je ne sais plus quoi faire pour ne plus le voir ! Et ce con n'arrête pas de venir me tchatcher, en plus ! »
Elle ricane : « Il a grave un crush sur toi, c'est évident »
Je la regarde, saisie : « Mais enfin.... C'est impossible ! Je le rembarres. Je suis une vraie salope frigide avec lui, je le traite comme une merde ! »
Elle hausse les épaules,  : « Les hommes... »

Je continue à lui dire qu'elle se trompe, mais en y regardant de plus près, c'est vrai que ce type essaie de multiplier les contacts. Dès son arrivée, d'ailleurs : il était redescendu 5 fois en moins d'une heure, à chaque fois pour des conneries.
Bon sang. C'est très bizarre. Parce qu'à côté de ça, il n'est clairement pas intéressant. Nos discussions ne sont que des moments pénibles. Je le rembarre sans arrêt. Il n'y a aucune attitude de séduction.

Un soir, il me demande : « Est-ce que je peux déjà arriver lundi soir ? »
« Je n'ai personne ce week-end, tu peux faire comme tu veux » dis-je d'un haussement d'épaules.
« Tu seras là ? »
« Probablement pas »
« Ah, bon, ça sert à rien, alors », dit-il d'un air détaché.
Je hausse les épaules.
Copine#1 quand je lui raconte, bondit en l'air : « Mais c'est énoooorme !! Là tu ne peux plus faire semblant de ne pas comprendre !!! »
« Ah, mais si, je peux ! Et je vais le faire ! D'ailleurs je fais super bien l'imbécile, je suis très douée à ça ! »
« Attention, c'est la dernière semaine qu'il est là, il n'a plus rien à perdre ! »
« Hum. Je vais glisser un couteau sous mon oreiller, juste au cas où ».
Elle me jette un regard noir que je feins de ne pas voir.

En désespoir de cause, j'essaie de lui faire peur et de le faire fuir en me montrant sous mon plus mauvais jour. Je lui dis que j'ai des tendances très dépressives, je sous-entend une quasi bipolarité, je dis que je ne m'intéresse à rien, et que pour moi, le cinéma a perdu de son intérêt lorsqu'il est devenu parlant - le ciné muet, il n'y a que ça de vrai
- Ah, j'aime beaucoup Chaplin !, tente-t-il
- Moi pas
- Ah bon ? Mais c'est muet. Et drôle.
- J'aime pas l'humour. J'aime pas rire. L'humour, ça m'emmerde. Jsuis pas une rigolote moi.
Ça ne fonctionne pas DU TOUT, il recherche plus que jamais le contact.

Il ne reste plus que trois jours à tenir - et ce calvaire touchera à sa fin.
Je compte les jours.

Le premier soir, je m'échappe et je ne rentre qu'à 23h.
Raté, il est dans ma cuisine, et me tchatche jusqu'à 1h40 du matin.
Je suis furieuse.

Épuisée, le lendemain j'espère encore (stupidement) lui échapper et me coucher tôt pour récupérer.
Il m'alpague à 22h, et me parle jusqu'à minuit. Avant ça, il est partit téléphoner 1h dehors, et il envoie des textos furieusement pendant qu'on parle.
A minuit, je le plante là, résignée à ne pas réussir à finir ni mon repas, ni mon épisode de série.
Il s'est fendu de quelques phrases qui m'ont hérissés le poil, du genre « Quand tu auras fini le jardin, tu m'invites ? », et je me demandais bien où ce type pensait que j'avais envie de l'inviter.
Toutefois, la conversation a été plus intéressante que d'habitude, il a été un peu moins pédant, et il a même dit des trucs sympas... Je pense deviner que ses textos furieux sont à destination d'un pote en back-up, qui doit tenter de le booster à faire un truc, même si je fais semblant de ne rien capter. Il est ultra nerveux, et, franchement, je me sens un peu coupable de le laisser patauger à ce point.

Je monte dans ma chambre, il est passé minuit.

J'entends « Heu, Mademoiselle B. ? Je peux te parler ? »
Je soupire. Je ne pourrais pas m'esquiver.
Je sors, je le retrouve dans le couloir, où il se met à me demander comment je veux qu'il paie, quel est le prix, à quelle heure je rentre le lendemain... Bref, des inepties, des trucs qu'il sait déjà. Je remarque que ses mains tremblent. Mais genre elles tremblent violemment. C'est ça, l'effet que je lui fais ?! La vache.
Et puis il avance d'un pas, et pose un baiser sur mes lèvres. Puis il recule : « Je suis désolé ! Je suis désolé ! », crie-t-il, presque affolé, mains en avant (je le soupçonne de s'être dit que j'allais le cogner)
Puis il se jette à nouveau sur moi, et m'embrasse fiévreusement.
« Ça alors ! », je me dis.
Il est fébrile et maladroit. Ses dents cognent contre mes lèvres, mais malgré l'empressement, ce n'est pas désagréable de l'embrasser. Je passe mes mains dans ses cheveux et suis surprise par leur douceur. Il se calme un peu, et m'embrasse plus doucement. C'est même vraiment très agréable, en fait.
Et en même temps, je me dis « Mais qu'est-ce que tu faiiiiiiis ??? Comment tu vas te dépatouiller de cette situation ?! Tu compliques tout ! Ça va donner quoi, ça ?! Merde !! Arrêtes !! »
Il s'écarte, il sourit, je me dis « Il a quand même un joli sourire, et de jolies dents ».

Et il dit : « Ça y est, enfin, c'est fait ! Il était temps ! »
Je me demande quand même s'il pensait, à un moment, qu'il y avait une tension érotique entre nous, et si c'est l'aboutissement de semaines à se tourner autour, alors que moi ça fait 5 semaines que je le fuis. Est-il possible d'être psy, et d'être à ce point ignorant des autres ?!

Un peu perturbée tout de même, je le plante sur le pas de ma porte en lui souhaitant bonne nuit, et je fonce me mettre au lit.
Je reçois un texto de lui : « Ça y est, je l'ai fait »
Je l'entends cavaler dans l'escalier, et dire derrière ma porte : « Heu, ça va te paraître bizarre, surtout vu les circonstances, mais, heu, j'ai envoyé un texto à un pote, mais je me suis trompé, je te l'ai envoyé à toi, ça n'a rien à voir avec .... Heu.... Enfin c'était à propos d'un autre truc, ahah, voilà, ça n'a rien à voir avec toi et, heu, voilà, désolé, je me suis trompé de numéro »
Dis donc, j'ai vachement bien réussi à faire semblant d'être une imbécile, il me prend vraiment pour une conne !

Toutefois, un abîme de perplexité s'ouvre en moi, et mon cœur bat la chamade : Nom de Dieu, qu'ai-je fait ?!
J'envoie un texto à Copine#1 : « Je viens tout juste de rouler des patins au psy contre la porte de ma chambre. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé !! »
Puis, après réflexion, j'ajoute l'anecdote du texto.
Il est minuit et demi, mais je reçois : « MAIS NON ?! »
Et puis : « AH ! Je le SAVAIS !! Mais comment grave que je le savais !!! C'est la page 56 !!! »
Je suis un peu vexée - elle a complètement raison.
On discute un peu par texto, puis elle se rendort.
Et moi, épuisée il y a 10 min, me voilà les yeux grands ouverts à me dire « Mais qu'est ce qui s'est passé ?? Mais qu'est ce qui s'est passé ??? »
En plus je suis un peu excitée.
Et comment je vais gérer le lendemain ? Mon Dieu, ça va être tellement gênant !!

Je ne dors quasi pas de la nuit.

Le lendemain, je suis évidemment épuisée, et d'une humeur de bouledogue au boulot.
« T'as l'air crevée Mademoiselle B. ! T'es encore rentrée à pas d'heure pour essayer d'esquiver ton locataire relou ? »
« Non, on s'est roulé des galoches contre la porte de ma chambre hier soir, et ensuite j'ai passé la nuit à me demander ce qui s'était passé »
« Hein ?! Le psy chevelu ?! Mais enfin qu'est-ce qui s'est passé ?! »
« J'EN SAIS RIEN, J'EN SAIS RIEN, MERDE !! »

Je passe la journée à flipper pour le soir. Comment je vais gérer ça ?!
Copine#1 jubile : « Je le savais ! Oh, et puis merde, ça fait du bien, non ?! »
« Groumph. Je suis censé détester ce type, c'est très déplaisant »
« Le baiser n'était pas bien ? »
« Mais si ! Et c'est ça qui est déplaisant !! »
Elle marque un temps d'arrêt : « Ce qui est déplaisant... C'est que c'était plaisant ? »
« Voilà ! Bon sang, comment je vais gérer ça ?! »
« Oh allez, c'est franchement marrant ! Et puis de toute façon il veut juste te sauter. Il y a une chance sur dix pour qu'il veuille plus. Tu as envie de coucher avec lui ? »
« Groumph. J'sais pas » Je croise les bras et je boude. Puis je me ravise, et soupire : « Maintenant oui. Je crois que oui. Mais ça complique tout ! ... Et puis de toute façon j'ai mes règles »

Vers 19h, il m'envoie un message : « Ça te dit qu'on mange ensemble ? Je pourrais aller chercher des pizzas »
Je trouve que c'est une bonne idée, ça nous donnera un peu un cadre, avec un peu de chance on sera moins gênés.
Le temps que je rentre, il est 20h, le temps qu'il ressorte, il est 20h15, et le temps qu'il revienne, il est 21h30, et je suis au téléphone avec Copine#1 qui ne va pas bien.
On mange dans un silence de mort, en évitant de nous regarder. On est hyper gêné, lui est ultra nerveux, nos tentatives de conversations tombent à plat, bref, c'est désastreux. Je suis ultra mal à l'aise, et je suis évidemment crevée, vu l’enchaînement de ces deux derniers jours.
Vers 22h30, je dis stop, je me lève, je dis « Bon, je ne sais pas si on se verra demain, alors bonne nuit, et bon retour... ». Il se lève, il m'embrasse tout doucement - cette fois, il n'y a pas l'empressement de la veille, il maîtrise un peu mieux la situation. Mon bras est toujours en l'air, dans le geste que je faisais lorsque je parlais, et il prend ma main pour la poser sur sa taille - j'aime ce geste. On s'embrasse en montant l'escalier, on manque se tuer 4 ou 5 fois (c'est l'idée la plus conne du monde que de se galocher en montant un escalier), et on finit par arriver jusqu'à mon lit. Il déboutonne immédiatement mon pantalon, et je dois le prévenir : « On ne va pas pouvoir aller au bout »
« Pourquoi ? »
Je soupire : « J'ai mes règles »
Il m'embrasse, et dit « Ok, bonne nuit »
Et il me plante là, pantalon à moitié ouvert, à me sentir comme une merde. On aurait quand même pu jouer un peu l'un avec l'autre, non ?! J'étais vexée, frustrée, et... je me sentais affreusement blessée, sans trop comprendre pourquoi.
C'était son dernier soir, il repartait le lendemain, son CDD fini (et aucune envie de revenir dans la région), moi je l'ai détesté pendant 5 semaines, j'aurais dû m'en foutre complètement, et fin de l'histoire, non ?
...
Et donc j'ai pensé à tout ça, j'ai enragé de m'apercevoir que je me sentais blessée et humiliée, sans parler du fait que j'étais franchement très excitée.

Je n'ai pas dormi de la nuit.

6 commentaires:

  1. Quand j'ai lu "Julien, un mec jeune, mince, canon, barbu et cheveux longs", je commençais à me dire, "eh mais c'est tout moi ça ! Bon, ok, c'est pas tout à fait ça, mais j'ai le même prénom, ça compte, non ?
    Et puis passé le premier paragraphe, je me suis ravisé, et puis j'étais plutôt content que ce soit pas moi. Ugh...

    Ceci dit, ta copine avait raison. Ça se voit comme le nez au milieu de la figure, à la lecture, qu'il en avait envie. Y'a que toi qui l'aurait pas vu je pense. Mais en même temps, je suis pas foutu non plus de voir quand quelqu'un s'intéresse à moi, alors de qui se moque t'on ?

    Enfin il cumule entre l'attitude, le look, les deux mains gauches, et le SMS... :D
    Et la fin... Aaaaaah, la fin... Quel connard.

    J'vais aller faire un tour sur airbnb moi... ;)

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    1. Ahahah !
      On dirait mon électricien, qui est venu chez moi, et m'a dit "Oh, votre chat ressemble beaucoup au mien ! Sauf que le mien est gris, petit, plus gros, plus vieux, et il a les poils longs !"
      .... Ah oui, donc ils ne se ressemblent absolument pas, en fait ?!

      Bref, "Julien" est un pseudonyme, évidement ;)

      Grrrmmmbbbllll, j'aimerai bien que tout le monde arrête de me dire "Han, c'était évident !" à propos de cette histoire. Je commence à me dire que je suis carrément neuneu XD

      Spoiler : Il y aura une suite à cette histoire !

      Héhé, entre Wyylde et Airbnb, on va ptetre finir par se croiser XD

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    2. Hey, si tu veux me croiser, on peut s'arranger, hein. ;)

      Hâte de lire la suite ! Aujourd'hui ? J'espère. :)

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    3. Comme on peut le constater, j'ai un peu de mal à boucler mes articles en ce moment...

      Mais teaser : il sortira demain ;)

      Ahahah, on plus on habite pas si loin.
      Le prochain coup que je serai en Moselle et que j'aurais du temps, on fait ça !

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  2. Je vais peut-être penser à proposer une de mes chambres en Air bnb moi... :D
    Bon pas sur que le lit princesse de ma fille fasse venir beaucoup de monde mais on ne sait jamais ! :D
    J'ai commencé l'histoire par l'article d'après donc je sais déjà ce qui va se passer. J'espère lire la suite ! :)

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    1. Non mais arrête, un lit princesse ?! Moi je viens direct ! XD

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