mercredi 26 juin 2019

Julien, mon (ex) locataire Airbnb, ne dors plus dans la chambre d'amis

Le lendemain, Julien était parti. Le chèque pour la location était posé sur la table, et la clef était dans la boite aux lettres.
J'étais un peu hébétée.
Toujours un peu blessée.
Horriblement frustrée.
Et j'étais surtout très en colère contre moi même de ressentir tout ça pour un mec dont je me contrefoutais.
... A croire que je ne m'en contrefoutais pas !

Ça a été plus fort que moi : je lui ai écrit. Je me suis persuadée que c'était par politesse, et je lui ai dit que j'avais bien trouvé le chèque et la clef, merci beaucoup et bonne continuation.
Et j'ai éteint mon portable

Le soir, Copine#1 et moi étions au resto, en mode état d'urgence pour moral trop bas. Une bouteille de Lambrusco plus loin, je lui raconte ce sentiment d'humiliation très agaçant que je traîne.
« Mais tu t'en fous de ce mec ?! »
« Oui !! »
« Tu le déteste non ? »
« ... Mouiiiii..... »
« Moui ? »
« Oui, bon, à la base, oui, dans l'absolu... Enfin je suppose »
« Bon, de toute façon il est parti maintenant »
« Oui, voilà, problème réglé ! »

Et puis vers 23h, je reçois un texto de lui, qui me propose de repasser deux jours plus tard. « J'ai fini tout ce que j'avais à faire dans ma région. Je peux revenir vendredi si tu veux, je repartirai samedi matin »
Ce message me fait du bien, je me sens immédiatement soulagée.
.... Et je suis très agacée de ressentir ça. M'enfin il se passe quoi avec ce type, là ?! C'est n'importe quoi !

Finalement, il reviendra la semaine suivante car je rentre tard le vendredi, et j'ajoute insidieusement que mon cycle ne sera pas fini - il ne le mentionnera pas dans sa réponse, ce qui m'étonne, venant d'un type aussi désagréable et peu délicat.

Il arrive le mercredi, et lorsqu'il sonne, je hurle que c'est ouvert -stratagème peu subtile pour éviter de ne PAS savoir comment lui dire bonjour.
Toute cette histoire me met les nerfs à rude épreuve.
Lui arrive, et m'embrasse.
Ah.
Bon.

J'ai fait un petit repas sans prétention, et nous essayons d'avoir une conversation... mais rien n'est naturel : de longs silences s'installent, on évite de se regarder, sa nervosité me rend nerveuse, bref, c'est une situation extrêmement inconfortable.

Et puis à la fin du repas, il s'empare maladroitement de ma main, et la tiens dans la sienne.

Je panique.

J'envoie un message paniqué à Copine#1 :




Ce que l'histoire ne dit pas, c'est que Sylvain, qui voulait juste la sauter au départ, c'est son mec depuis 3 ans maintenant.
...
Cela dit, j'avais oublié ce détail, et c'est donc un peu plus détendue que j'ai terminée la soirée.

On a fini par aller se coucher, et là encore, il m'a embrassé en bas, on a monté l'escalier à reculons et en s'embrassant et en manquant mourir 16 fois (Pour votre sécurité, ne faites pas ça chez vous)
Arrivé -enfin - sur le lit, il déboutonne mon pantalon.
Ah.
Donc on ne fait même pas mine de faire des préliminaires ? Non ? Non.
Bon, j'exagère, on s'embrasse beaucoup, on se caresse... Il m’enlève mes vêtements, ne m'enlève pas mon soutien-gorge, et il occulte complètement, mais alors complètement ma poitrine. J'ai l'impression que la zone entre mon cou et mon bassin est une zone à risque nucléaires où il risquerait d'être irradié.
Ça alors ! J'avais jamais vu ça.
C'est d'autant plus dommage que c'est une de mes zones les plus érogènes, mais bon...
Cela dit ça fait des jours que je suis excitée, que j'ai attendu ce moment, et globalement il n'a pas grand chose à faire, je suis ouverte comme une fleurs en été (oui, j'ai décidé de faire des métaphores aussi pourrie que cette histoire, avec un peu de chance les éditions Harlequin m'achèteront les droits).

Il est plutôt endurant, on s’emboîte plutôt pas mal, ... Mais clairement l'homme n'est pas du tout sensuel, le sexe est très utilitaire, et si je n'avais pas pris l'initiative de le chevaucher, nous serions resté en missionnaire tout du long.
Je ne dis pas que je suis une acrobate non plus hein.
M'enfin quand même...
Il jouis en me broyant les épaules, ça me rappelle Chris, et j'aime l'entendre haleter. Son cœur bat si fort que j'ai l'impression qu'il résonne dans son corps tout entier.
Il me serre très fort contre lui, me caresse, mêle son souffle au mien, et clairement, l'après amour est génial avec lui. Toute la nuit, il me tient serré contre lui. On refait l'amour un peu plus tard, je le prend dans ma bouche pour le plaisir, et il tressaille tellement que je ne sais même pas si c'est de plaisir ou si je m'y prend mal - dans le doute, j'arrête. Il me caresse du bout du pouce, et, étonnamment, malgré une précision aléatoire, il me fait jouir - mais je suis si excitée que, là encore, je suis offerte sur un plateau.

J'ai lâché ses cheveux, que je caresse avec adoration. Ils lui tombent jusqu'au milieu du dos, et je m'aperçois que, non seulement j'adore ça, mais qu'en plus ses longs cheveux, associés à son cou gracile comme celui d'un cygne, sa barbe, sa musculature très sèche mais néanmoins présente, et son pénis : je kiffe. Je le trouve très excitant.
Certes, ce n'est pas Miguel ce n'est pas le corps de Miguel, ce n'est pas les muscles de Miguel, ce n'est certainement pas la sensualité de Miguel.... Mais Miguel est unique... et Miguel n'est plus là.

Je passe ensuite la nuit à avoir des flatulences, ce qui m'arrive assez peu en général, et je me sens monstrueuse.
Je me répète « De toute façon il est juste là pour te sauter, tu t'en fous », et je me console comme ça. 
Je ne parle même pas de ce moment, au milieu de la nuit, où je me suis réveillée au milieu d'une mare de salive, que j'avais, bienheureuse, bavé sur son épaule. J'ai eu un sursaut de « RonnnmmGlblblllllll... Oh pardon, je t'ai bavé dessus"
Et lui : « Et tu essuie, ou ... ? »

Bref.
Je me sentais tellement sex...

Au matin, je le regarde dans la lumière du jour, ses cheveux long, sa barbe, son corps fin et blanc abandonné sur les oreillers... Et je me dis qu'il rendrait franchement pas mal cloué sur une croix (oui, j'ai parfois des pensées étranges le matin)
Nous refaisons l'amour, et je pars bosser. Il me dit « Je pourrais rester ce soir.... Qu'est ce que tu en penses ? »
Perso, je n'en pense rien, alors je répond : « Si tu veux »
Je me demande tout de même où tout ça nous mène.
Et je me dis, surprise, que mes flatulences et ma bave ne l'ont visiblement pas fait fuir.
Ça alors.

Le soir, nous cuisinons ensemble, nous sommes un peu plus détendus, nous refaisons l'amour, toujours en missionnaire, il esquive toujours ma poitrine, et quand, excédée, je lui prend d'autorité la main pour la poser sur mon sein... Bon, ça ne marche pas trop hein. Je ne dis pas que c'est une poule devant un couteau, m'enfin pas loin.

Le lendemain, il propose à nouveau de rester, et au final il passera trois jours chez moi. On s'embrasse quand je rentre, on cuisine ensemble, on arrive un peu plus à discuter, c'est un peu plus fluide et naturel.
Lorsque je rentre, je vois sa voiture garée, et je suis contente de le savoir là.

Bon, le dernier jour je déclenche une violente cystite, et je file chez le médecin - et nous restons sage le dernier soir.

La nuit, il parle en dormant et je peut même avoir des conversations avec lui. Je finis par comprendre qu'il me pose en fait les questions qu'il se pose à lui-même, et qu'il me parle comme si j'étais lui. C'est fascinant.

Le lendemain, lorsque je pars au boulot, il descend boire un verre d'eau - prétexte pour me serrer contre lui, et m'embrasser, et me caresser, et me serrer encore contre lui.
Je lui raconte qu'il a parlé toute la nuit, et qu'en plus il répond aux questions. Je ris, et dis que c'est toujours bon à savoir, que je devrais peut-être en profiter.
« Non ! S'il te plait, non ! S't'euplait ! Si tu veux parler d'un truc, tu me réveilles, on en parle, aucun souci ! »
Je ris beaucoup - et quelque part, j'aime bien sa réponse.

Je pars bosser, il me dit qu'il pourra revenir la semaine prochaine.
Il m'envoie des textos avec des smileys qui souffle des cœurs.

...
Mais qu'est-ce qu'il se passe, au juste ?!

8 commentaires:

  1. Enfin j'comprendrais jamais les mecs qui kiffent pas les seins.
    Tain si j'étais une meuf, je passerais ma journée à me toucher... :D

    C'était quand ça ? Y'a un mois (toujours en retard ?)
    Y'aura une suite ? :D
    Enfin t'as même pas l'air très sûre de savoir ce que tu veux de ton côté. Au début, c'était un gros con, et puis finalement...

    Il envoie quand même des signes contradictoires le garçon.
    D'un côté, mon instinct me laisse penser que c'est effectivement juste pour te sauter parce que sinon, la toute première fois, quand t'étais indisposée, il se serait pas barré en courant.
    Mais bon, maintenant il reste 3 jours et il envoie des ptits coeurs...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tabi, tu es un poète. Ni plus ni point. Je ne me remettrai jamais de cette splendide déclaration "Tain si j'étais une meuf, je passerais ma journée à me toucher... :D"

      C'était il y a un mois oui... Non, attends, même plus, parce que je regarde la capture d'écran de mon téléphone, c'était le 01/05 !
      Et, oui, il y aura d'autres articles !
      De mon côté, j'essaie déjà de comprendre ce qu'il veut (chat échaudé, tout ça tout ça), avant de me demander ce que moi j'attends.
      Et comme je pige pas toujours le gaillard, ça aide pas XD

      Supprimer
  2. Hello Mademoiselle B, je viens de lire tout ton blog!
    J'ai adoré te découvrir à travers tes articles. J'ai eu entre autres : des envies de meurtre en lisant tes péripéties avec Charles-Henri, envie de secouer Miguel qui n'a pas eu les couilles de te répondre, eu envie de te dire à multiples reprises : arrête de douter de toi, tu n'es pas nulle ni en décalage ce sont les autres qui sont chiants comme la lune avec leur conformisme et leur "normalité qui me font tant flipper. Bref tu as gagné une nouvelle lectrice :)
    Bon, tu ne peux pas me laisser comme ça en plein suspens, d'après mon calcul ce récit s'est passé il y a un mois et demi et alooors? Julien est-il toujours d'actualité?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ohlala ! Ce n'est pourtant pas une mince affaire ! Eh bien merci pour ce message enthousiaste et sympathique ! Et bienvenue ! Et enchantée ! :D

      Julien est toujours là, et... ce n'est pas facile tout le temps ! Je manque de temps pour écrire mes articles, alors que pourtant ça me ferait du bien de mettre tout ça à plat ! il est clairement dans une optique de relation, mais il en fait trop, et il m'effraie un peu. De plus, une partie de moi craint de se laisser aller, évidemment...
      Bref, j'aurais tout à fait besoin d'un avis extérieur là dessus dès que j'arriverai à écrire mes articles ;)

      Supprimer
    2. Eh bien on attend la suite pour peut-être t'aider à y voir plus clair ;)

      Supprimer
  3. PS : y a t'il possibilité de s'inscrire à ton blog pour être prévenue des nouveaux articles?
    Céline

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je viens de regarder.
      J'ai rajouté deux fonctionnalités (dans la colonne de droite, après les archives) : suivre par email, ou s'abonner via des flux rss.
      C'est ce qui t'intéressait ?

      Supprimer
  4. Merciii, c'est exactement cela que je demandais :)

    RépondreSupprimer