Nous sommes fin octobre.
(Appelons-la) Mathilde, me contacte :
- Salut Mademoiselle B. ! Ca te dirait d'aller donner une formation à Triffouillis, à 300 km ? C'est ultra compliqué, j'ai déjà deux formateurs qui m'ont lâchés, mais je sais que ça t'intéresse d'orienter ta carrière vers...
Elle me flatte un peu ("Comme tu as donné des cours cette année..."), argumente intelligemment ("Vu que tu as rejoins cette asso professionnelle...."), mais globalement, elle n'avait pas besoin d'insister pour me convaincre : oui, j'ai beaucoup aimé donner des cours et des formations, et par ailleurs ça me fera un petit périple dans une ville inconnue (même si c'est Triffouillis), tous frais payé, et un salaire en plus qui mettra du beurre dans les épinards, en cette période de travaux, d'artisans, de factures, de dettes monstrueuses à rembourser et de menaces de contrôle fiscal.
Entre temps, le 2e confinement a lieu, et, sans savoir si j'irai effectivement donner cette formation, je m'investi corps et âme dans sa préparation. J'y passe mes soirées et mon temps libre, et soudain c'est comme si j'étais renvoyé 1 an plus rôt, pendant que je préparai le concours.
1 an, presque jours pour jour... Seulement ! J'ai beau recompter, c'est bien cela : 19 octobre 2019, je passais mon oral. Il s'est passé tant de choses depuis....
Et je me dis que, bien que cette formation me rende très anxieuse, rien ne sera aussi effrayant que passer ce fichu concours.