samedi 23 août 2025

Et Lilith est partie

Quelques temps après mamie, lors du rendez-vous trimestrielle où Lilith terrorisait tous les vétérinaires et assistantes (au point qu'elles enfilaient la combinaison anti gros chiens), l'examen a détecté un autre problème : des masses étranges dans son estomac. 
"Soit c'est un problème de vers. Soit c'est quelque chose de grave".
Nous avons vermifugé.
Mais les masses sont restées.

lundi 11 août 2025

Le jour où j'ai quitté mon taf

Cela faisait déjà quelques temps que je n'étais plus très épanouie à mon travail. 
Mais "ça allait". 
Des moments plus pénibles que d'autres, des périodes vraiment très difficiles... et puis ça allait mieux.
 
Jusqu'à ce que ma Directrice prenne sa retraite.
 
J'ai toujours eu beaucoup de respect et d'admiration pour elle, mais il faut avouer que depuis le COVID, elle n'était plus trop à prendre avec des pincettes. 
Les 2-3 ans qui ont précédé sa retraite ont été particulièrement houleux, et nous avons tous poussé un soupir de soulagement général à son départ.
 
Elle fut remplacée par son adjointe, une collègue qui avait commencé tout en bas de l'échelle, et qui avait grimpé les échelons. Pas en marchant sur la tête des gens pour autant - non, ça, elle l'a fait après.
 

mercredi 30 juillet 2025

Les nouveaux voisins 2/2

Après les (horribles) nouveaux voisins, je passais donc au nouveaux-nouveaux voisins. 

Qui arrivèrent avec une famille re-recomposée, et surtout, 2 pitbulls ultra agressifs. Chaque fois que je sortais dans mon jardin, ils grognaient, bavaient, et me suivaient derrière la clôture. 
La fois où j'ai voulu désherber le long du grillage, ils se sont mis à sauter après en aboyant furieusement. 
Dire que j'étais morte de peur est un euphémisme.
Rappelons à toute fin utile que le grillage avait déjà salement morflé avec la chèvre (qui l'avait percé en plusieurs endroits, et affaissé), et les chiens (qui passaient à travers). Je n'avais aucune confiance en lui pour me protéger de deux pitbulls qui me haïssaient.
 
Après un an (et, malheureusement, 2 étés) avec les anciens voisins, à ne plus profiter de mon jardin, j'étais à nouveau obligée de me cloitrer chez moi. Pire, je n'osais plus ouvrir la porte de ma cave, de peur que les chiens soient dans mon jardin, et ne m'attaquent directement chez moi.
Je me voyais déjà avec ces deux monstres qui me sautaient à la gorge, et personne pour voir que je me faisais déchiqueter la carotide.

Les nouveaux-nouveaux voisins picolaient beaucoup, mais étaient nettement moins fêtards que les nouveaux-voisins. 
Et puis, la seule fois où ils décidèrent d'improviser une fête un mercredi soir, musique à fond, fenêtres ouvertes, et potes saouls (et nus) qui gueulaient sur la terrasse, je me fendis simplement d'un message à la propriétaire - à 1h du matin, histoire qu'elle se sente en empathie avec moi - pour qu'elle leur rappelle les règles du bien vivre ensemble, à moins qu'ils ne souhaitent que la police vienne faire... eh bien, son travail. 
Ce simple message suffit.
Mais il suffit aussi à ce qu'ils me détestent à leur tour : quelques jours plus tard, alors que j'allais prudemment cueillir des fraises (avec toujours la peur de voir les deux monstres me sauter dessus), j'entendit le voisin raconter à voix très haute que "la voisine est une mytho qui prétend qu'on fait du bruit, mytho j'te dis !".

Commença également un trafic de voitures devant la maison.
Il n'y avait plus de places pour se garer, car il y avait sans cesse des épaves que le voisin retapait avec des potes et des packs XXL de binouzes.  
 
La situation dura 8-9 mois.

Puis ils partirent eux aussi. 

A nouveau, le bonheur retrouvé d'avoir de la place pour se garer, et pas 8 gaillards bourrés devant la porte chaque fois que je rentrais.
 
J'appris plus tard qu'ils étaient parties en catastrophe pour éviter la police, et qu'ils cachaient un mec recherché.
 
Arriva ensuite les nouveaux, nouveaux, nouveaux voisins. 
Une famille recomposée, la moitié des enfants étaient handicapés, le mec pétait des gueulantes régulièrement et tapait dans les murs. Je me demandais s'il cognait sa femme.
 
Je voulus reprendre possession de mon jardin, que j'avais dû fuir 3 étés de suite.

Sauf que le voisin se mis à me tchatcher dès que je sortais. A coup de "Je vous ai vu rentrer à telle heure, et j'ai vu que vous courriez le dimanche aprem, et j'ai remarqué que tel jour vous ne travaillez pas".
Il m'a raconté qu'il était pote avec les nouveaux voisins, "mais plus maintenant, ce sont des personnes mauvaises et alcooliques", lui il a complètement arrêté l'alcool, "enfin, sauf le vendredi. Et le samedi". 
Il m'a dit que la maison était horriblement sale lorsqu'il l'a loué, qu'il y avait des bouteilles d'alcool partout et des rats. Et des termites dans l'escalier. Et aussi, que le toit fuyait et que la pluie tombait sur le compteur électrique. Que c'est le 3e endroit qu'il loue avec cette propriétaire et que c'est toujours des endroits de ce genre.
... 
Je n'ai pas pu m'empêcher de demander "Mais pourquoi vous continuez à louer à cette propriétaire ?!". 
Puis il m'a raconté que sa femme travaille toute la journée et que lorsqu'elle rentre, elle est fatiguée, elle prend un bain et elle va dormir, et que du coup il se sent délaissé, ouin ouin. Qu'elle a eu une opération à cœur ouvert il y a quelques temps, et qu'elle a une très vilaine cicatrice sur la poitrine, et il n'aime pas, c'est pas beau, ouin ouin.
"Et est-ce que vous vous souvenez, avec les nouveaux-voisins, je vous avais dragué dans la rue un soir quand vous rentriez du travail et que j'étais bourré ? Je vous avais dit que je vous trouvais jolie". 
Et là le type retire son tee-shirt.
 
Alors j'ai de nouveau arrêté d'aller dans mon jardin.

Ils sont restés 4 mois.

Un jour, je suis rentrée, et la gendarmerie était chez eux. 

Deux jours après, ils bourraient toutes leurs affaires dans une camionnette, et ils partaient précipitamment.


Le même jour où je déménageais à mon tour.

Mais ceci est une autre histoire.

vendredi 18 juillet 2025

Les nouveaux voisins 1/2

 Je parlais ici de l'arrivée de nouveaux voisins - et de l'enfer que mon quotidien était devenu. Cette histoire a duré presque un an. Un an de fêtes quasiment toutes les nuits, de bruit, de cris, de musique, de bagarre devant la maison, de déchets jetés dans le jardin (couches de bébé, emballage de bonbons, de gâteaux, enveloppes,... Sans parler des jouets des enfants).
La mairie était informée, et m'avait juste dit : "c'est bien triste, la propriétaire de cette maison est une marchande de sommeil qui loue à n'importe qui".
 

mardi 17 juin 2025

Papy est à l'hôpital

Nous étions deux mois après les funérailles de Mamie
Je faisais les allers-retours presque tous les weekends pour aller aider à vider la maison : Papy souhaitait enlever toutes ses affaires, et les donner. 
J'estimais qu'il était important qu'on fasse exactement ce dont il avait besoin.

J'alternais entre mon travail, où tout allait de plus en plus mal, et les allers-retours pour le tri des affaires. 
Et je me demandais à quel moment j'aurai le temps pour commencer à faire mon deuil.

samedi 10 août 2024

Mamie est à l'hôpital (8/8): les funérailles

 Les funérailles ont eu lieu dans l'église où j'ai fait ma communion. Peut-être même y ai-je été baptisé. Mon école primaire était juste à côté - et j'adorais aller faire du patin à roulettes (oui, on disait encore "patin à roulettes") sur le parvis de l'église, qui était super lisse et qui roulait bien mieux que les trottoirs irréguliers - mais le curé ne voulait pas, parce que ça abimait les marches, alors je me faisais chaque fois houspiller.