J’ai souhaité sa fête au mec-de-la-salle-de-sport. Pas
que je sois une fana des fêtes à souhaiter : en général, ça me passe des
kilomètres au-dessus de la tête. Mais c’était un bon prétexte pour lui envoyer
un message.
Il a répondu dans
la minute qui a suivi. J’ai trouvé ça angoissant : pressé de répondre, ou envie
d’expédier l’autre ? Non, c’est idiot, c’est un homme : s’il n’a pas envie de
répondre, il ne le fera pas immédiatement.
On a commencé à discuter.
D’habitude ça s’arrête assez vite. Là, on a échangé des
messages toute la journée, comme au temps où nous étions ″juste amis″. (Je
crois que je me demanderais toujours ce que notre histoire aurait donné si j’avais
plus attendu avant de me jeter à l’eau : est-ce que nous aurions pu
construire quelque chose, une base solide ? Ou est-ce qu’il aurait tout de même
refusé l’engagement ? Est-ce qu’il aurait pu tomber amoureux ? Ou serions-nous devenu de simples amis ?)
A l’un des messages où il se plaignait d’être fatigué et
d’être jaloux de mes prochaines vacances, j’envisageais de répondre vertement (il y a moins d’un mois, il avait une semaine de vacances. Et puis il n’a pas
bouffé des parpaings depuis juillet, lui. Et, bordel, il n’a pas 1 an de
concours –et l’échec de celui-ci- dans la gueule ! Je mérite des vacances plus
que tout le monde !).
Mais j’ai suspendu mon geste. Deux raisons :
- la lecture de « Comment parler à tout le monde », qui, si je dois résumer (parce que le lire en entier n'est franchement pas nécessaire, lecture très très moyenne), conseil de faire preuve
d’empathie et de sympathie envers les gens. Car les gens sont des enfants qui
ont grandis, mais ont toujours ce besoin impérieux d’attention. Et que parfois,
la moindre petite phrase qui semble hors contexte est juste une façon de dire «
J’ai envie de parler de ça ».
- Je me suis rappelé qu’il aime bien parler de lui. Il
est scié lorsque je me rappelle de choses qu’il m’a dite. Il aime bien qu’on
compatisse. Il aime bien parler de ses petits bobos. Et après, il est tout
content, et s’intéresse plus naturellement à ce que je dis.
Alors au lieu de le mettre en boîte, je lui ai dit que,
oui, il devait être crevé, qu’il faisait beaucoup de route, et oh la la, il n’a
vraiment pas beaucoup de vacances ou c’est moi ?! Je ne comprends pas comment
il tient.
Perso, je trouvais ça presque caricatural.
Mais en fait il a kiffé.
Et puis dans la soirée, vers 20h30, il m’a proposé de
passer.
Le temps que je me prépare, que je mange, que je rectifie
mon épilation, on a continué à s’écrire. Il m’a dit « Fais vite ! ». J’aurais
voulu qu’il développe : Pourquoi ? Es-tu pressé de me voir ? As-tu envie de moi
? Parle-moi !
Je n’ai pas voulu en rester là, je lui ai demandé s’il
avait peur de s’endormir si je tardais trop.
Il a répondu qu’il était posé devant la TV, donc « tu
vois quoi ».
Bon, j’espérais une réponse plus passionnée, mais enfin…
Du coup j’ai répondu qu’il ne devait pas s’en faire, que
s’il s’endormait, je saurais le réveiller gentiment. [Ça semble surement assez
tiédasse au reste du monde, mais moi je n’en pouvais plus . C’est le truc
le plus osé que j’ai pu lui écrire jusque-là].
Il a immédiatement répondu qu’il m’attendait.
Et pour m’en avoir reparlé plus tard, je pense que ce
petit message plein de promesses lui a beaucoup plu.
A mon arrivée, j’ai toujours cette espèce d’interrogation
un peu anxieuse : Qui sera-t-il
aujourd’hui ?
Généralement, sa façon de réagir ou de dire bonjour suffit à me faire savoir si c’est le Jumeau-Tendresse ou le
Jumeau-Maléfique. Lorsque je suis arrivée, son absence de réponse à mon salut
m’a fait craindre le pire : Oh non, c’est le Jumeau-Maléfique, et il est de
mauvais poil.
Et puis quelques secondes plus tard, il s’est extirpé du
canapé avec un très joyeux « salut salut ! ». Et j’ai été rassurée.
Qui était-il cette fois-là ? Un peu toutes ses
personnalités à la fois.
J’ai retrouvé la spontanéité et l’humour de son côté
p’tit rigolo, que je n’avais pas vu depuis des semaines. Ce trait de caractère
qui, associé à son sourire 10 000 volts, me fait complètement craquer ; ce
trait de caractère que j’ai découvert lors de notre premier rendez-vous, et qui
m’a séduite.
Il m’a pris dans ses bras pour me saluer, enfouissant son
visage dans mon cou, puis s’est blotti contre moi sur le canapé, et m’a tenu
contre lui pour me réchauffer. Je ne voulais pas poser mes mains gelées sur
lui, mais il a insisté. En disant « Non, mais c’est bon. Et puis c’est pas si
fr…. Ouuuuh putaiiiiiin. Ah quand même. Non non mais c’est bon. Ah ben oui, tu
parles, me réveiller gentiment hein. Je voyais pas ça comme ça ». Avec sa voix
chaleureuse et joyeuse, illuminée par son sourire. J’ai commencé à rire, contaminé
par sa bonne humeur, amusée par ses réflexions, et j’ai bien senti que ça lui
faisait plaisir.
Il m’a parlé de la cigarette électronique qu’il venait de
s’acheter, et qu’il trouve génial parce que lui ce qu’il aime, c’est fumer,
mais pas forcément la nicotine. Et il est tout fou parce qu’il a pris des
parfums délirants (en chaque homme dort un gosse qui s’extasie devant des
morceaux de verres : Mon ex, c’était les ampoules de couleurs. Le jour où il a
trouvé une ampoule qui passait par toutes les couleurs possibles ET avec
télécommande, il ne se tenait plus). Il m’a fait gouter son actuel "Menthe
fraiche-fruits rouges".
C’est drôle, il était toujours réticent à me laisser
tirer sur ses clopes, mais là il m’a proposé de fumer sa cigarette.
Il m’a fait sentir l’autre parfum qu’il a acheté,
verveine-pamplemousse. J’avais envie de faire une blague sur l’aspect
pisse-mémé du truc, mais il avait l’air tellement heureux de ses achats que je
n’ai pas eu le cœur à ça
Il était comme un gosse, c'était adorable.
Puis il m’a fait tirer sur son joint, moi qui n’ai jamais
fumé de ma vie. « Prend 2-3 tafs, pas plus, si c’est ton premier ». Je planais
moins d’une minute plus tard.
C’est fou cette soudaine envie de partager tout ça, alors
que j’avais parfois dû le supplier de me laisser tirer une taf de ses clopes, une complète étant beaucoup trop pour moi.
Peut-être que je dois lui laisser le temps.
Pour tout ?
On regardait une émission merdique, sous le plaid devant la TV, et puis j’ai vu son
regard pétiller, et un sourire qui se dessinait, comme pour dire : « Je vais
faire une bêtise ». Il a commencé à me caresser, puis m’a carrément enlevé mon
pantalon.
L’émission merdique a continué sans nous.
On s’est caressé, jusqu’à ce qu’il prenne ma main et
m’empêche de continuer. J’ai supposé qu’il était à bout. Sauf que moi aussi.
Alors j’ai croisé son regard, et je lui ai sauté dessus, le chevauchant et
dévorant sa bouche. Entre lesquels il a placé un petit « Ah oui, j’aime bien ça
».
D’habitude, il fait nuit noir dans sa chambre. Là, à la lueur bleutée de la
télévision, je me suis emplit de lui, de son visage, de son corps, et du
sourire 10 000 volts qui passait parfois fugacement sur ses lèvres. Et dans ma
tête, je me disais à en devenir folle « Il est magnifique, je me sens si bien,
je l’aime putain ».
On a un peu parlé pendant, toujours cette espèce de bonne
humeur, de joie communicative dans nos ébats. Il m’a dit « J’ai un truc pour
tout à l’heure. Tu verras ». Des rires, entrecoupés de soupirs de plaisir. Sa voix, si sexy pendant qu'on fait l'amour. Ma
petite culotte qu’il a malmenée, et que j’ai craint de ne plus pouvoir
récupérer après coup – la prochaine fois, j’emporterai des sous-vêtements de
rechange. J’ai fini par dire « Tu sais, je peux aussi l’enlever hein », et il a
pris cette voix, celle de nos premiers rendez-vous, celle qu’il prenait pour
raconter les anecdotes qui me faisaient mourir de rire, cette vois de mec
injustement attaqué, pour répondre, faussement indigné et complètement mort de
rire « Ooooooh c’est bon hein, enlève le alors, pas besoin de m’agresser ». Et
j’ai ri, parce que cette voix me fait craquer, parce que son sourire était
irrésistible, parce que c’était drôle.
Et puis il a dit « on monte ? ».
Et j’ai dit oui oui oui : allons-nous glisser entre les
draps et continuons.
Mais en même temps je m’accrochais à lui, et je n’étais
pas pressée de me retirer. Il a fait mine de se lever, m’a dit qu’il ne
pourrait pas me monter dans l’escalier, que c’était vraiment trop dangereux.
Mais en se redressant, on a réalisé que cette position moitié assis, moitié
debout était très sympa. Alors on a continué.
Puis on s’est dit qu’il fallait vraiment monter, parce
que les capotes étaient en haut.
On a alors réalisé que nos vêtements étaient éparpillés
partout dans le salon. Nu, les bras ballants, il a lancé « Ah ben voilà… c’est le gros bordel ». Et on
a éclaté de rire. On a attrapé nos sous-vêtements, et laissé le reste. Pendant
que je me demandais si je montais mon pull pour le lendemain matin, il m’a dit
très sérieusement : « Si tu envisages de te rhabiller, je te dis tout de suite,
c’est pas la peine. Ne te pose pas la question ».
Ça m’a fait rire.
Il était debout, en boxer, et je me suis collée à son
dos, caressant ses fesses rebondies qui me rendent folle, sa peau douce à la
jolie couleur mate, embrassant ses épaules… J’avais envie qu’il sente à quel
point j'avais envie de lui.
En haut, je me suis couché sur son dos pour caresser
encore ses fesses, son dos, ses bras… Mais il n’aime pas trop être inactif. Il
a eu tôt fait de se retourner, et on a recommencé, encore. A se caresser, se
lécher, s’explorer. Sous sa langue, j’ai jouis comme jamais, mon orgasme
arrivant par phase, une seconde phase menaçant de submerger la première. J’ai dû
m’arracher à lui, ne sachant plus si je ressentais du plaisir ou de la douleur.
Puis je me suis refugiée dans ses bras, en attendant de retrouver mon souffle.
Et j’ai recommencé à l’embrasser, fiévreusement. De
nouveau je l’ai chevauché, passant mes mains sur son torse, et embrassant ses
lèvres. Il m’a demandé si ça allait, je lui ai répondu que je pensais avoir
oublié jusqu’à mon nom. Il a ri. Je le flattais un peu sur ce coup-là, mais on
n’était pas très loin de la vérité.
Il m’a dit « Ya un truc à attraper, juste à côté de nous
» (je rappelle qu’on est dans le noir complet). Je tâtonne, tombe sur la boite
de capotes : « Ah ! ».
Et lui : « Non, pas ça ». (Petit « Ah » déçu de ma part)
Je recommence à tâtonner, bouscule un truc qui tombe et
part rouler sous le lit.
Lui : « C’est ça ».
« Ah. Merde ».
On a fini par mettre la main dessus. C’était du
lubrifiant. Il m’a un peu inquiété, à me dire, hilare « Faut que je fasse
gaffe, si j’en mets trop, ça brule. Mais sinon c’est bien, tu vas voir »
Ca m’arrive fréquemment de m’assécher en plein milieu de
l’action. Et du coup, en effet, c’était vraiment bien.
Et je me suis demandé s’il avait acheté ça exprès pour
moi. Pour nous. C’était perturbant.
Plus perturbant encore, lorsque j’ai attrapé la boîte de
capotes : il en restait toujours deux, et je dis, sans trop y penser « Il n’en
restera plus qu’une après ça ».
« Impossible, dit-il, catégorique. Tu as dû en renverser
»
Je m’interroge : est- il possible que, la fois
précédente, j’ai renversé la boîte ?! Et que ça expliquerait la disparition
d’une dizaine de capotes ?
Je ne crois vraiment pas que c’est un menteur, ou un
baratineur.
Je ne sais plus quoi penser.
Avant cela, quand nous n’en étions pas encore à ce moment là, il a dit « Ça m’énerve… De me dire qu’il
va falloir mettre une capote dans pas longtemps ». Déjà la fois précédente, il
faisait remarquer que c’était nettement moins agréable.
Je me dis que, peut-être, je me trompais en pensant que
la discussion sur la pilule n’arriverait jamais. Et que, s’il n’impulse pas le
sujet, je pourrais toujours rebondir une prochaine fois « On peut toujours
discuter d’un autre moyen ». Soit il saisit la balle au bond, soit il y
réfléchit… Soit il se dégonfle.
Ça se tente…
Nous avons continué à faire l’amour encore un long
moment. Puis nous nous sommes endormis dans les bras l’un de l’autre. J’ai
continué à le caresser, avec envie de le refaire, encore et encore, alors que
mon corps était incapable d’enchainer.
J’ai fait beaucoup de cauchemars cette nuit-là. J’ai
essentiellement rêvé de lui, qui devenait méchant avec moi et me rejetait.
Eloquent n’est-ce pas ? Finalement quand il est adorable,
j’angoisse de savoir jusqu’à quand il le sera.
Pendant la nuit, une douleur au genou m’a réveillé. Sans
savoir quand ni comment, pendant nos ébats, je me suis brulé sur les draps. Je
n’ai ressenti la douleur qu’une fois l’adrénaline redescendu. Depuis, je
boitille, mon pantalon frottant sur la cloque me faisant un mal de chien. Mais
ça valait la peine de voir la tête de mes collègues le lendemain quand ils
m’ont dit :
- Eh bien, tu boites ?! T’as encore trop forcé au sport ?
- Non, j’ai fait l’amour comme une bête cette nuit, et je
me suis niqué le genou.
L’église de sa ville sonne les heures et les demi-heures
toute la nuit. Parfois j’ai l’impression que les heures ralentissent quand je
suis chez lui. J’aime ce sentiment, lié à mes phases de sommeil et de somnolence. Malgré tout, 7h est arrivé, et le réveil a
sonné.
Il était épuisé, et ronchon, et j’ai cru que je me
lèverai avec le Jumeau-Maléfique. Et pourtant non. Entre deux « Je suis épuisé,
j’ai mal partout, comme si j’avais été au sport », il m’a raconté qu’il avait
commencé à faire ses cadeaux de noël.
- Regarde, là, un truc à smoothie, là, un machin pour
faire les jus… Enfin les smoothies… Un appareil a smoothie quoi !
- Un blender ?
- (regard admiratif) Ah ben oui, c’est ça, un blender.
Et que le soir il devait aller mettre des pneus neiges
sur la voiture ; qu’il avait rendez-vous il y a quelques jours, mais que
le garagiste avait vendu ses pneus à un autre client, et qu’il était furieux.
Que j’aime lorsqu’il est bavard comme ça.
Et puis on est sorti. On s’est serré dans nos bras. J’ai
hésité, je recommençais à y croire, après deux nuits idylliques, mais non, on
ne s’est pas embrassé. Est-il ce qu’il a hésité lui aussi ? Moment embarrassant
où on ne savait pas trop comment se prendre dans nos bras. « A la prochaine »,
me dit-il, souriant. « On se voit avant que je parte ? », je demande, assez
étonnée par mon naturel, lié à toute cette ambiance détendue depuis la veille.
« Tu pars quand déjà ? ». « Mardi ». « Ah oui, déjà ! …. Bon, je te redirai !
».
On a gratté nos voitures, garées nez à nez. Il s’est moqué
de moi « Tu devrais investir dans un plus gros gratte-gratte, c’est pas
efficace ton truc !».
Et puis en partant, il me fait un petit signe, et un
sourire. C’est rien, c’est un détail. Mais ça me fait chaud au cœur, encore.
Je rentre chez moi, j’ai 1h30 avant le boulot. J’ai envie
de sourire. Je me sens bien. J’ai envie d’y croire. Et pourtant, une partie de
moi dit « Méfie-toi, il y en a eu souvent, des chauds et froids ! Ne t’enflamme
pas, la douche glacée risque de faire plus mal ! ».
Je ne sais pas trop comment gérer mes sentiments.
Je réalise que c’est ça qui me rend heureuse : une
nuit idyllique, et une personne agréable, avec qui j’ai envie de passer du
temps, qui me fait rire, qui me fait sentir qu’elle est bien en ma présence. Ça
ne semble pas le bout du monde pourtant !
Je regarde le soleil se lever par la fenêtre de mon
salon, en retranscrivant notre nuit, comme pour en saisir toute la beauté tant que
le souvenir est vivace. Comme pour la revivre une seconde fois.
Je décide que ce lever de soleil est un magnifique
souvenir, que je dois garder en moi comme un moment de sérénité, une ancre.
Je décide de ne pas prendre de douche, pour garder son
odeur sur ma peau. L’odeur de ses mains dans mes cheveux. L’odeur de son sexe
sur mes mains.
Il n’a pas pris de douche non plus. Est-ce qu’il pensera
à moi toute la journée, mon odeur sur lui ? Je me le demande.
Ma collègue me trouve d’excellente humeur aujourd’hui.
Oui, malgré la peur d’y croire, je n’y peux rien, j’ai envie de sourire et de
soupirer. Je lui envoie un mail pour lui raconter ma nuit – lorsque je la
croise, je lui lance un « Je suis en train de t’écrire un mail » d’une voix toute professionnelle, mais que je fais suivre d’un énorme clin d’œil entendu.
Elle repart, hilare, et n’est pas déçue par mon récit - j’espère
que mes chefs ne devront jamais aller
mettre leur nez dans ma boite mail pro.
Son avis, c’est qu’il faut profiter des étoiles dans les
yeux et des papillons dans le ventre quand ils sont là. Que ça, c’est ce que JE
vis, que c'est ça qui est beau, qu’importe ce que lui en pense, ressent, ou de quoi sera
fait notre avenir. Et j’avoue qu’elle n’a pas tout à fait tort.
Mais puis-je réussir à me baigner là-dedans sans
m’effondrer la prochaine fois qu’il passera du côté Maléfique du Jumeau ?
Elle a bien raison ta collègue.
RépondreSupprimerEt c'est superbement écrit (encore), j'adore.
Merci ! C'est écrit avec encore la tête et le cœur dedans. Ca rend contemplatif, des histoires pareilles...
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