jeudi 13 avril 2017

Les signes de la vie / Je suis une sorcière

A la suite de la grosse dispute avec Hector, j'ai pris beaucoup de distances. Déjà parce que j'étais franchement furax. Ensuite parce que je n'avais pas envie de le voir. D'ailleurs je lui ai dit que je n'avais ni envie de le voir, ni de lui parler, et j'ai passé le week-end coupé du monde, en compagnie de ma maman.
Il a dû ronger son frein, car dès le lundi, il m'a réécrit. Comme je n'ai pas répondu dans les 20 min, il m'a renvoyé un message guindé "Si tu ne veux plus me parler, merci de me le faire savoir". Je lui ai dit d'arrêter de faire des putains de drame pour tout, que j'étais avec ma maman et occupée.
Du coup il s'est calmé. En fait il a même totalement occulté l'énorme prise de tête qu'on a eu. Alors qu'il y a quelques jours, il crisait qu'il voulait des réponses et clarifier tout ça. Non, maintenant on fait comme si rien ne s'était passé !

Je suis littéralement sidérée.


Personnellement, moi je n'ai toujours pas envie ni de le voir, ni de lui parler. Ses mails venimeux ont fait remonter en moi les fêlures dues à ma précédente relation, toute cette absence de confiance en moi contre laquelle je lutte chaque jour a repris des couleurs, et j'ai de nouveau douté d'être une personne qu'un homme peut aimer, admirer, chérir.
Je lui en veut, je repars en lutte contre mes démons, je me demande si qui que ce soit pourra être capable de m'aimer pour celle que je suis. Ou si c'est trop présomptueux de ma part.
Quoiqu'il en soit, je ne veux pas d'un mec qui fait des crises de colère comme un enfant qui casse ses jouets. Je ne veux pas vivre la vie de mes parents, merci bien.

Mais restons dans la chronologie :

Lundi, ma maman était encore chez moi jusqu'au soir. Intuition de dingue que je n'arrive pas à me sortir de la tête : le mec-de-la-salle-de-sport sera là à midi, à la salle.
Je l'ai déjà dit : ce n'est pas son heure habituelle. Lui c'est plutôt lundi soir, ou mardi. Le lundi midi, il travaille. Ça lui arrive de venir quand il est en congé, mais c'est donc imprévisible (et par définition, ça arrive genre 5 fois par an). En plus il est venu lundi midi il y a 2 semaines, donc les congés, c'est terminé.
Mais je suis sûre de moi. Et si ce n'est pas lui qui est là, c'est autre chose, quelque chose d'important. Je dois y aller. Tout mon corps me le hurle.
Et de toute façon je veux en avoir le cœur net.
J'arrive sur le parking, je vois une voiture très sale, de la même marque que la sienne, mais le département ne semble pas correspondre.
Toutefois en m'approchant, je distingue que sous la crasse, c'est bien sa voiture.
Il est là.
Mon intuition était parfaitement juste. 
Je commence à trembler.
J'essaie de comprendre comment j'aurais pu deviner ça - enfin, tout de même, une intuition ?! Cette certitude absolue viendrait de.. de... de nulle part ?! Et pourtant. Je n'ai aucune explication rationnelle. J'étais sure de le voir, il est là, point.
Dans la salle, il m'ignore complètement. Pas de sourire. Soit c'est une passade (après tout, c'est le champion des douches écossaises et des chauds et froids), soit il a compris qu'il risquait sa vie en me regardant. 
Pendant tout le cours, je cogite. J'essaie de trouver comment j'aurais pu deviner sa présence. Et je replonge un peu : mes yeux glissent vers lui, malgré moi. Je me dis que je le trouve beau. Je regarde avec émotion ses postures, ses attitudes. Ces choses qui font partie de lui, de sa personnalité. Je me dis que j'ai encore besoin d'un peu de temps pour réussir à l'oublier.
Et puis mes intuitions m'effraient : outre cette sensation de certitude qui balaie tout, et qui pourtant est inexplicable, c'est ce sentiment de connexion avec lui qui me brise le cœur. Comme si tout me poussait vers lui, alors que pourtant, il n'y a rien au bout du chemin. Ça ne dépend pas de moi et je n'y peux rien : il ne veut pas de relation, pas de couple, pas de moi. Alors pourquoi je continue de le sentir avant même de le voir, de voir son prénom ou son nom partout, d'avoir tant de choses qui me le rappelle chaque jour ? 
J'ai lu sur le blog de "Quand je serais grande" qu'il faut être attentif aux signes de la vie, qu'ils guident ceux qui savent s'y fier. J'ai tendance à y croire ; mais là, je me sens démunie : moi je ne peux rien faire, cette histoire n'est pas entre mes mains. D'ailleurs peut-on parler réellement d'histoire, nous concernant ?!

Autre certitude, cette fois plutôt basée sur des faits : je pense que le-mec-de-la-salle et sa Greluche, c'est fini. Depuis cette séance où elle a esquivé mon regard, ils ne sont plus venus ensembles. D'ailleurs, ils s'évitent. Au niveau des cours de sport, ils pratiquent la garde alterné : quand il n'est pas là, elle fait le cours, quand il est là, elle ne vient pas.
Ça expliquerait pourquoi elle arrête de me fusiller du regard.
Ça expliquerait pourquoi il me regarde de nouveau en face (sauf quand il m'ignore mais, bah, détail)
Et là, pareil, malgré ces indices assez faibles, je suis assez sûre de moi. Je me dis que le concernant, je peux me fier à mes intuitions, alors je ne cherche pas plus loin. De toute façon qu'est ce que ça change ? La question maintenant, c'est de savoir s'il aura le culot de me réécrire un jour. 
Personnellement, j'en doute.
En revanche Copine#1 émet des réserves, et me conseille de réfléchir à cette possibilité. Juste histoire d'être prête à l’éventualité. 

(D'en parler, je me dis que ça va donner des idées au Sort/Cosmos/Destin, et que je recevrai bientôt un message).

Et puis mardi, alors qu'Hector multiplie les messages, les attentions, les messages coquins comme si tout allait bien, que moi je suis froide comme un sachet de petit pois au congelo et que je me dis que tout ça ne peut plus durer, soudainement mon portable a refusé de lui envoyer des textos. Comme ça, sans prévenir. Sans sommation, les textos sont immédiatement refusés : "Envoi impossible".
Je me dis tout d'abord que mon portable est mort.
Sauf que non, je peux envoyer des textos à tout mes autres contacts.
C'est juste lui. 
Mon portable a décidé qu'il valait mieux arrêter - ou alors mon inconscient a fusionné avec lui, va savoir.
...
Ben là aussi, tant d'à propos, ça me laisse sans voix.

2 commentaires:

  1. Ce Hector, je ne veux pas être méchante mais il a un comportement de gonzesse : il ne sait pas ce qu'il veut, une vraie girouette et il te massacre si tu ne réponds pas dans les 5 minutes...

    Il me plaisait bien au début (enfin, j'ai pris en cours de route) mais depuis 3/4 articles, il m'insupporte ^^"

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    1. Oui c'est vrai, c'est un peu sexiste, mais il faut avouer que moi aussi, je me dis qu'il agit comme une gonzesse hystérique, une caricature de meuf possessive.
      En tout cas ton avis est plutôt partagé dans mon entourage... Et moi aussi je commence à saturer, même si je suis le genre de personne à réfléchir les trucs (trop) longtemps avant d'intervenir.

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