lundi 15 avril 2019

Troisième séance : Doutes


J'ai passé trois semaines à lui parler dans ma tête. Trois semaines à faire des conversations imaginaires, et à attendre le rendez-vous suivant.
Mais aussi 10 jours de détresse profonde, à ressentir plus que jamais ma solitude, à soudain ressentir l'envie impérieuse d'avoir quelqu'un dans ma vie – pas un sexdate, ni même forcément du sexe, juste quelqu'un qui me tient contre lui, et qui joue avec mes cheveux. Je rêve de m'endormir contre un corps chaud, écouter battre un cœur, entendre la voix de quelqu'un tout contre moi. 
10 jours à me dire que tenter d'aller mieux, c'est de la connerie, que je finis toujours par aller pire, et toute cette énergie est gâchée pour rien. 10 jours à avoir envie de mourir, ou de me faire mal. Et quelques jours à lui en avoir voulu de m'avoir fait ressentir ça, même si au final je suis la seule à blâmer.
Oh non, le petit rongeur est revenu, et il me grignote la tête à nouveau.
J'y suis retournée en étant à la fois très sure de ce que je voulais dire, et complètement désemparée sur comment l'aborder.
Finalement, je me suis retrouvée trop vite dans la salle d'attente, à fixer le mur en me disant que je n'avais aucune foutue idée de ce que j'allais dire ou faire.

Il est venu me chercher très en retard, s'est assis, et m'a dit : « Alors ? »
Ma bouche est devenu sèche, mes entrailles se sont nouées, et je me suis demandée comment j'allais commencer. Ce « alors » était trop vaste, trop général, trop intimidant.
J'ai réfléchit pendant une longue minute, essayant de débuter des phrases, les rayant d'un geste de la main, en recommençant d'autres, et puis finalement j'ai respiré un bon coup, et j'ai tout lâché.
J'ai abordé ces 10 jours de détresse que j'ai traversé, j'ai demandé d'une petite voix si ça pouvait s'expliquer par les séances. Evidemment, il voulait que je sois précise, et, à l'agonie, j'ai dû nommer mes pensées, à quel point je me suis sentie mal, et ce que j'avais ressentie. Bien sûr, je n'ai pas parlé de mon attirance pour lui, mais le reste était toutefois suffisamment intime pour que le moment soit gênant.
Très soucieux, il m'a expliqué que c'était très complexe. Qu'il n'avait jamais été confronté à cela, même s'il sait que ça existe : oui , le corps et l'esprit forment un tout, et les séances, à travers le travail lié aux mouvements mais aussi aux discussions, peuvent provoquer des réactions de toutes sortes. Qu'il est très embêté, et qu'il ne sait pas quoi faire. Quand il sent qu'il touche à quelque chose de trop intime, de trop profond, généralement il stoppe tout . Parfois il rouvre d'anciennes blessures, des choses terrifiantes que ni lui, ni le patient n'avait vu venir. 
« Que vous disiez-vous, exactement ? », demande-t-il.
Je dois alors lui dérouler le fil de mes pensées, et, tremblante, avouer que mon existence me semble absurde et que je me sens inexistante. « Tout le monde peut avoir ces pensées vous savez » dit-il doucement. « Je pourrais peut-être les avoir moi aussi », ajoute-t-il en me regardant. 
Je ne sais pas trop comment comprendre cette dernière phrase.
« Pouvez vous définir exactement ce qui a provoqué ce que vous appelez cette libération des émotions ? »
« Pas vraiment », ai-je menti d'une vois mal assurée. « Vous. Enfin, en quelque sorte. Ce que vous venez de dire : les séances, les mouvements, ce qui est dit ».
Et une partie de moi s'en est voulu de ce mensonge, qui m'enferme – qui nous enferme- dans des séances au résultat faussé. Car le problème, c'est cette attirance que je ne sais pas comment gérer.
Mais à la vue de sa réaction précédente, j'ai peur qu'il mette fin aux séances – et ça, je ne peux pas l'envisager. C'est complètement con, mais je fais mon choix.
« Pourquoi êtes vous revenu ? »
« Pour vous revoir », ai-je pensé. 
« Pour voir », ai-je dit. « Et puis parce que je n'ai pas encore pris de décision : je ne sais pas encore si c'est trop dur pour moi, et s'il vaut mieux que j'arrête, ou si je peux gérer ». Ça, par contre, c'est absolument vrai.

A-t-il compris mes non-dits, je ne le saurais jamais. Toujours est-il que cette séance a été beaucoup plus professionnelle que la précédente, et ça a été du coup beaucoup plus facile à gérer pour moi.
Même s'il reste toutefois une base presque amicale.
Lorsqu'il fini par trancher « Ok, enlevez vos vêtements », je crois que je suis soulagée.

Je suis debout, mon look habituel de poils et de sous-vêtements improbables, et j'essaie de cacher le fait que mes chaussettes à rayures sont gigantesques (elles me montent normalement en haut des cuisses) en les faisant tire-bouchonner sur mes chevilles.
« Je ne ferais pas de commentaires sur vos chaussettes », dit-il
Je grimace en levant les yeux au ciel.
« Quoi ? J'ai dit que je ne disais rien !! »
Offusquée, je répond « Si vous dites que vous ne dites rien, alors c'est comme si vous disiez quelque chose ! »
Je crois que je suis la seule à me comprendre.

Je commence assise, j'ai mal partout, je tressaille à chacun de ses gestes. « Je vous fait mal ou je vous chatouille ? ». 
« Non, j'ai mal ».
« Ok, mettez vous sur le ventre ».
Je m’exécute.
« Vous êtes détendue là ? »
« Heu, oui ? Je ne le suis pas ? J'essaie de l'être »
Non, je ne le suis pas du tout.
« Après tout ce que vous m'avez dit, je vais tacher d'être super secure, et de faire super gaffe, ne vous inquiétez pas ».
J'ai l'impression d'être en lutte contre lui, d'être incapable de laisser mon corps se détendre. D'un autre côté, je sais aussi que je passe un entretien d'embauche dans 2 jours, et je suis dans un état de stress assez élevé. Je le préviens.
« Ah oui ? C'est quoi comme poste ? »
« Un poste d'adjoint au chef. Je me suis dit que, vu que j'avais été incapable d'avoir un ulcère avant 30 ans, je devais remédier à cette situation très rapidement »
« Bien joué »

Il fait craquer mon dos avec beaucoup de difficultés – notamment parce que ça me terrorise, et que je ne me laisse pas faire. Je gémis. « Vous avez peur ou vous avez mal ? »
« Je ne sais pas trop. Les deux ? »

« Vous savez, j'ai noté dans votre fiche "ne pas l'embêter" » Il rigole.
« Quoi ?! M'enfin, mais...? »
« Je vous jure ! ».
Il est mort de rire. Je le crois. Mais je me demande ce que ça veut dire. J'ai le cœur un peu serré. Est-ce que je fais peur aux gens ? Je ne veux pas qu'il me craigne.

Je parle beaucoup, mais pour ne rien dire. Je meuble le silence. Juste au cas où il pose d'autres questions qui risqueraient d'être glissantes et qui devraient me faire jongler avec la vérité. Impossible d'avouer « Vous me plaisez ».
En réalité, je me pose la question finalement : est ce qu'il me plait ? Ou est-ce que je suis sensible au fait qu'un homme s'occupe de moi, soit bienveillant, rassurant, et me fasse du bien ?

Je passe sur le dos.

« Vous aviez un piercing ? » me dit-il en regardant la cicatrice sur mon nombril. « Je n'avais jamais remarqué »
Il me raconte que le frère de sa femme a les deux tétons percés. Il plisse comiquement les yeux de douleur. Je ris. Moi j'aime bien.

« Vous avez les pieds gelés, je le sens même à travers vos chaussettes ! ».
« Oui, c'est souvent »
Il fait une blagoune un peu généraliste sur les femmes. Je grogne « C'est sexiste ».
« Oui, je le suis »
« Humpf. Moi qui vous pensais féministe... ! »
« Je le suis aussi »
Je grogne encore, pour la forme.
« De toute façon, les hommes, c'est tous des cons non ? »
« …. Oui c'est vrai, j'ai tendance à le dire souvent » dis-je joyeusement.
Un petit silence, et puis il chuchote : « Je n'aime pas les généralités »
Je chuchote à mon tour « Moi non plus »

Il passe sa main sous mon bassin, et essaie d'étirer ma colonne. C'est presque agréable. Ma tête tourne un peu.
Quand il fini, il plie et déplie les doigts, et ris « Ce n'est pas que vous êtes lourde, mais... votre bassin est dense ! ». Je m'indigne pour la forme « C'est très délicat de votre part, merci de me faire remarquer que j'ai grossi ! »
« Mais ce n'est pas ce que j'ai dit ! »
Un silence.
« Vous avez vraiment grossi ?! »
« Grave ! » dis-je en roulant des yeux. « Je ne rentre plus dans certaines fringues »
« Mais... Vous êtes toute fine ! »

Il essaie de bouger mon bras, mais clairement, je suis incapable de me laisser faire. Je ne l'idenditifie pas tout de suite, mais je crois qu'il devrait me laisser le temps de m'habituer à l'idée qu'il travaille sur telle ou telle partie, et que j'essaie de me détendre. Comme c'est un effort que je dois faire, j'ai besoin de temps. (Mais je ne le comprends que plus tard, quand il s'est résignée à trouver une autre solution).
« Vous êtes continuellement sur le qui-vive »
« … Oui c'est vrai »

Il s'agace de n'arriver à rien, et me refait m'asseoir.
« On va faire autrement. Appuyez-vous contre mon ventre »
Je me penche maladroitement.
« Affalez vous contre moi »
J'essaie de trouver comment faire.
« Vous ne vous affalez jamais sur votre canapé ? Bon, faites le dos rond ». Il touche le bas de mon dos. « Relâchez-vous ici ». Cette fois je comprends. « Voilà ».
Je suis contre lui, dans ses bras, pendant qu'il manipule mes bras, peu importe, je m'en fiche. Je suis contre lui, je sens son cœur qui bat contre mon omoplate gauche, je sens sa chaleur, et rien d'autre ne m'importe.
Je me sens bien.
Je me dit distraitement que c'était exactement ce dont j'avais besoin. Je suis comblée et un peu émue, sans doute.
Ce moment s'éternise, et j'en savoure chaque seconde.

« Tenez vous », chuchote-t-il en me redressant doucement.
Et puis : « Posez votre front sur ma main ». Il me présente sa paume de main, et j'y pose mon front, en étouffant un rire : je me sens comme mon chat. « Poussez ». Il me fait descendre lentement la tête, puis tourner à gauche, puis à droite, puis en l'air. Si j'ouvre les yeux, je vois son avant bras, à quelques centimètres de mon visage, blanc et fragile, et son poignet, qui semble si fin. Ca m'émeut. Je le trouve beau.
Quelques secondes, mon nez touche sa peau, et je respire son odeur.

La séance touche bien trop vite à sa fin, et je suis presque surprise lorsqu'il me dit « Vous pouvez vous rhabiller ».

Je m'assois, mal à l'aise. Je sais qu'il va vouloir parler, mais j'ai envie de m'enfuir. J'ai déjà trop parlé, j'a trop déballée de choses intimes, que j'ai même du mal à aborder avec ma psy (que je vois pourtant régulièrement depuis plus de 6 mois), je suis épuisée et gênée. 
Je pourrais le dire, présenter les choses exactement comme ça, pourtant ça ne me viens pas à l'idée.

« On va faire quelque chose » dit-il. On ne fixe pas de rendez-vous maintenant. Vous reprendrez contact avec moi quand vous le sentirez. J'aimerais que vous soyez plus active. Plus... impliquée ».
Je ne comprend pas vraiment.
Je lui dis « Mais... Alors on ne continue pas sur le rythme toutes les 3-4 semaines ? ». Je panique un peu.
« Si, mais... C'est pour que vous fassiez la démarche »
Je fronce les sourcils. Je suis perdue. Et puis une partie de moi se dit que, si je n'ai pas de deadline, je vais me sentir vide. 
Ou libre ?!
« Si vous décidez d'arrêter, que ça résulte d'un choix, vous pourrez. Si en revanche vous laissez filer le temps par flemme ou distraction, je trouverais que c'est du gâchis »
Cette situation me semble de plus en plus inconfortable et de moins en moins compréhensible.
« Si ça vous fait chier, vous pouvez me le dire comme ça »
J'éclate de rire « Ce n'est pas ça. Et j'aurais pu le dire exactement comme ça ça avait été le cas. Non... Je me dis juste que vous ne réalisez pas à quel point j'ai du mal à m'organiser, et à quel point rien que passer un coup de téléphone est compliquée à caser pour moi. Je pense à mes trois to-do-list sur Trello, et je me demande comment je vais intégrer ça là dedans »
Il éclate de rire à son tour. « J'en suis encore au crayon et au papier, mais j'ai une page A4 recto-verso de choses que je dois faire. Demain je suis en congé juste pour essayer de faire baisser cette liste ». 
Il me montre ses cheveux, fouillis de boucles et de mèches : « Ca fait deux mois que je dois aller chez le coiffeur ». 
« Ça se voit », dis-je, ravie. 
Il grogne : « Merci de me le faire remarquer ». 
Je ne dis pas à quel point ce joyeux bordel capillaire me plait.

On parle congés, on parle temps libre. Le temps file, d'ailleurs. Il reçoit plusieurs messages sur son portable, qu'il ignore.
On parle sport, on parle course à pieds. Je dis que ça m'emmerde, je m'ennuie affreusement quand je cours, et finalement je rentre en étant plus énervée qu'en partant, ce qui est naze. Il rit, et il me dit que lui aussi. « On se ressemble beaucoup, vous et moi » dit-il. Je suis prise au dépourvue, et je rougis. Sarcastique, je répond « On devrait aller courir ensemble ».
Il me raconte que, suite à un obscur pari, il a accepté un défi de « swim and run », un truc improbable où il faut nager et courir. Il ne sait pas nager depuis très longtemps, et il va devoir s’entraîner « Parce que j'aimerais éviter de me noyer, déjà ». Et ensuite la partie de course est abominablement longue, et il ne sait pas non plus comment il va faire parce qu'il déteste ça.
C'est drôle, et puis j'adore qu'il me parle. Je réalise que j'aime beaucoup le son de sa voix, et que je pourrais l'écouter des heures. Je me dis que ça pourrait être absolument divin, de s'endormir en écoutant sa voix.
Et puis il faut partir. Il est 20h15, je suis soulagée, et en même temps déçue de partir. « Prenez soin de vous », me dit-il. Je bégaie un lamentable « Heu, vous aussi »

« On se ressemble beaucoup, vous et moi »
Pourquoi je n'ai pas répondu « Oui... on devrait être amis » ?

*****

Lorsque j'ai fini de raconter cette séance à Copine#1, elle bougonne : « Il est chiant. Il est trop amical, c'est ambiguë. C'est quoi ces gens qui n'ont pas de barrières ?! Je ne l'aime pas. Je pense que c'est un connard.  Il joue avec toi. On ne le connait pas. TU ne le connais pas. Il fait peut-être ça avec tout le monde. Non vraiment, je ne l'aime pas ».

4 commentaires:

  1. J'suis assez d'accord avec ta copine.
    Bon, si j'ai bien compris, on a du retard par rapport à la vraie vie, donc c'est peut-être périmé, ce que je vais dire mais (oui, je suis psy au rabais à mes heures perdues, sur rendez vous les mardis et les jeudis :) )
    J'ai un peu l'impression que t'es juste en manque de tendresse et que c'est lui comme ça aurait pu être n'importe quel autre mec.
    Mais que si t'es vraiment pas insensible à son charme, t'aurais dû profiter du fait qu'il te laisse le choix de prendre ou non rdv pour lui expliquer que t'as l'impression qu'il flirte et que t'es pas contre, MAIS que c'est pas professionnel ce qu'il fait (il est là pour te faire aller mieux physiquement, à la base) et que donc tu préfères changer de praticien. Et accessoirement en profiter pour éclaircir le fait qu'il est un peu marié, enfin sauf si ça te dérange pas (moi, oui, mais on s'en fout).

    Sur un tout autre sujet, tu sais qu'il existe des "câlineurs professionnels" ? Enfin c'est au Canada, mais y'en a ptet en France aussi (vu que ça a l'air de bien marcher là bas...).
    Sinon, tu peux aussi te trouver un mec ;) (Je sais, c'est pas aussi facile.)

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    1. Ahahah, bonjour Monsieur le psy, prochain rendez-vous mardi prochain, ça tombe bien, je n'habite pas bien loin de chez vous XD

      Non, tu as raison. Ca aurait pas pu être "n'importe qui" non plus, mais un type (ou une nana) un peu mignon, un peu rigolo, un peu rassurant, et qui m'accorde de l'attention, et c'est réglé. J'ai un cœur tout mou.
      Et en effet, quoiqu'il en soit, il a eu des attitudes clairement ambiguës et pas super-super professionnelles. Et comme tu dis, il est un peu marié, et ça me dérange pas mal aussi - j'ai ni envie de devenir la maîtresse d'un mec, ni de péter un couple. Mais, ouch, c'est dur d'y aller frontalement ! Tu y serais arrivé, toi ?

      Calineur pro ? Oh attends, j'crois qu'un truc comme ça à ouvert à Paris ! J'avais lu un article !
      Nan mais laisse tomber, je tomberais amoureuse directe. Jsuis trop une endive.
      Trouver un mec, ce serait le mieux, je te l'accorde. ... Mais t'as vu mon passif, c'est mort !

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    2. Ouais, je dis "n'importe qui", non hein, c'est évident.
      Si j'y serais arrivé ? Bonne question... J'ouvre ma gueule quand il s'agit de donner des conseils, mais j'fais beaucoup moins le malin quand il faut les appliquer. :D

      Mais non, ton passif, c'est rien du tout, y'a des gens qui ont vécu bien pire que ça, crois moi... Suffit de chercher un peu et d'avoir la chance de tomber sur le bon.

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    3. Ah oui, oui bon ben comme moi, et nous, et tout le monde quoi ;)
      Bon dans l'absolu en tout cas, ça aurait été une super réaction, mature et ferme, je kiffe, j'aurais tellement eu le classe à agir comme ça. ... Mais j'aurais jamais pu.
      Eeeeeet... J'avais sans doute pas le courage de prendre le risque de ne plus jamais le voir.

      Mon problème étant que j'suis pas une personne chanceuse, en fait.
      Pendant longtemps, mes collègues se sont même persuadés que j'étais la réincarnation d'un tueur d'enfant, tellement j'avais la poisse (on était à deux doigts qu'ils se retrouvent tous bouddhistes, ces cons). Quand j'ai déménagé, ils ont pariés que le véhicule tomberait en panne (... Bah finalement ça a été pire, et ça s'est fini aux urgences). Quand je voyage, ils attendent fébrilement de voir quelles emmerdes pourraient me tomber dessus (et ça loupe jamais).
      Nan, nan, j'ai besoin d'un exorciste, ou d'un grigri, j'sais pas, mais j'compte pas sur la chance, clairement elle m'aime pas comme moi je l'aime.

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