dimanche 6 février 2022

Angoisses, Autisme et gros gachis

Après des débuts plus que chaotiques, les choses semblaient prendre une bonne tournure : je commençais à pouvoir dormir presque sereinement chez le Joueur d'Echecs, sans avoir à me briefer mentalement pendant 1h avant de dormir, nous avions parlé, et je pensais réussir à lui faire confiance - ou en prendre le chemin. 

... Et c'est au bout d'une semaine, à pleurer tout les soirs en rentrant, que j'ai compris que je me trompais.

« Ca ne va pas du tout », je tente, un soir. 
« Qu'est ce que je peut faire ? » Demande-t-il aussitôt.
Et je ne sais quoi répondre.

Je l'éviterai pendant une bonne semaine - pensant que j'en ai besoin, il se retirera silencieusement. 
En réalité, je ne sais pas si j'ai besoin qu'il s'éloigne. Et pourtant... Lorsqu'il est là, je cherche les indices qui me feront voir comment il me fera du mal. Je lui saute à la gorge à la moindre parole , la moindre remarque déplacée - ou que je juge comme telle. J'attends le moment où il ne me respectera plus, comme tous les autres. De son côté, il essaie de trouver une place dans mon Histoire, d'éviter ce qui pourrait me blesser, mais sans savoir comment faire. Et comme aucun de nous n'en parle directement, nous sommes en train de foncer directement dans le mur. C'est d'autant plus triste que nous sommes tout deux animé de bonnes intentions . Mais sans nous consulter, nous tombons à côté.
Quelques jours avant Noël, alors que je lutte toujours contre mes fantômes, je reçois un mail d'Isaac. Folle de rage, je le supprimerais aussitôt, convaincue que la lecture ne m'apportera que souffrance - mais le mal est fait : revoilà son spectre plus vivant que jamais, alors que je m'efforçais de le maintenir dans le passé. 

Et au milieu de cette sublime noyade, j'oublierais l'élément le plus important : il est autiste, maladivement empathique, et rapidement saturé par les émotions des autres.

Pourtant une partie de moi veut que ça fonctionne, et je me documente, multipliant les sources, me plongeant dans la lecture de livres, témoignages, articles, thèses, forum, blog,... 
Mais je reste perplexe : plus je tente de comprendre ce qu'il vit et moins j'y arrive. L'autisme recouvre tellement de réalités qu'il m'est impossible de cerner ses ressentis. La plupart des livres s'adressent aux parents et parlent d'enfants : l'autisme chez l'adulte est peu étudié, pourtant j'apprends qu'énormément d'adultes sont diagnostiqué sur le tard, en raison notamment de l'évolution des critères des tests. Plus je cherche, plus je trouve des informations contradictoires, et plus l'évidence me frappe : s'il ne m'explique pas ses besoins et ses limites, je ne pourrais jamais les connaitre ni les comprendre. Mais il rechigne à entrer dans le détail de ce qu'il appelle un problème - et que je me borne à vouloir nommer différence.

Et pendant ce temps, je continuerai à laisser monter mes angoisses, à le voir s'éloigner, à me sentir impuissante, et nulle, et impossible à aimer.

Je me dis que je dois à nouveau tenter de lui parler. 
Je réfléchis à comment aborder le sujet, je me sens prête à mener une discussion à cœur ouvert, posée et constructive. J'arrive chez lui, je salue Petit-Chiot-Fou-Qui-Gambade, qui raccompagne sa copine, une jolie interne en médecine qu'il a rencontré il y a trois semaines (ils sont absolument trop mignon ensemble, mais imaginer Petit-Chiot-Fou avoir une sexualité me semble hérétique, tant il est candide comme un enfant). 
Je me demande si on doit commencer à discuter dans le salon, ou si on s'isole dans sa chambre, quand Petit-Chiot-Fou rentre. Il n'est pas trop en mode Qui-Gambade, d'ailleurs. Il vient s'assoir avec nous, sur le canapé... Et là il fond en larmes.
« Merde, merde, merde ! » je me dis en substance, et je ne sais pas si je dois lui faire un gros câlin, sortir de la crème glacée, dire un truc,... Ou le laisser seul avec le Joueur d'Echecs, qu'il connait mieux que moi. Je panique, mais lui semble vivre la chose plutôt bien, et explique, entre deux sanglots, que ça lui arrive très souvent de pleurer, et que ça va, ça va.
« Ca se passe super bien entre elle et moi. Et je la trouve vraiment super. Mais j'ai peur d'aller trop vite. Et de lui faire du mal, si je me trompe. Je ne veux pas lui faire du mal. Je l'aime vraiment beaucoup ! On va vite - peut-être trop vite, et ça me fait peur. Mais en même temps, ça me plait »
Je ressens une immense affection, et une très grande admiration devant ce gaillard, 25 ans, prof de sport, qui assume totalement sa sensibilité.
« Mais j'ai tout de même beaucoup d'angoisses. Je me demande si elle veut les mêmes choses que moi. Peut-être que non ! Et j'ai peur de m'attacher, et que ça ne marche pas. Je ne sais pas comment gérer ça. Et j'ai peur. Tellement peur ! »
Là, j'avoue m'être dit « Merde, le con, il me vole mon texte ! Je fais quoi moi, maintenant ?! Je dis au Joueur d'Echecs "Tout pareil que Petit-Chiot-Fou" ??? »
Le Joueur d'Echecs reste totalement impassible - je ne le comprenais pas encore alors, mais j'apprendrais plus tard que les manifestations d'émotions l'indiffèrent (au mieux), ou le paralysent (au pire). Je discuterais avec Petit-Chiot, qui en réalité avait juste besoin de parler et de pleurer. Vingt minutes plus tard, il se sentait mieux, et partait manger en gambadant. 
Mais, séchée par cette scène imprévue, qui fera étonnamment écho à mes pensées, j'échouerai à aborder ce qui me tracasse, ne parvenant qu'à redire que la relation m'angoisse, et que je ne sais pas si je suis capable d'avoir quelqu'un dans ma vie - sans percevoir à quel point cette phrase est juste anxiogène pour l'autre.

Je pense alors avoir une grande idée en tentant par écrit. Sauf qu'entre temps, je me suis laissé submerger par mes angoisses, sans m'en apercevoir. Ca fait des jours que je pleure, que je tremble, et que je me dis "Je ne peux pas". Des jours que l'énergie que je mets à tenir au loin ces certitudes, tout en tentant de l'atteindre lui, et en faisant face à un quotidien qui m'épuise, a lentement érodé mes capacités de réflexion. 
Finalement en guise de tentative de communication, je lui gueule dessus. 
J'ai tenté de parler avec lui il y a quelques soirs. On a été boire un verre, je lui en ai fait boire plusieurs parce qu'il est plus ouvert quand il a un coup dans le nez, mais là des étudiants complètement torché se sont mis à beugler des chansons paillardes, et je luttais contre une migraine, et des Syndrome-Pré-Menstruels qui me torturaient depuis une semaine et demi. 
Et au bout d'1h, quand enfin ces étudiants à la con étaient trop bourrés pour réussir à faire autre chose que gargouiller, le voilà qui commence à jouer aux échecs avec un type (parait-il excellent joueur). 
Furieuse, j'ai payé ma conso, et je me suis tiré. 
Il me rattrape :
- Ben, tu vas où ?
- Je rentre
- ...
- Bonne soirée, je lâche d'un ton sarcastique, espérant qu'il comprenne.
Peine perdue.
Frustration.
Et en même temps, que pouvais je faire ? Lui péter une pile au milieu du bar ? 
J'espérais qu'il réécrirait le lendemain. 
Il le fait - mais pour me parler de son boulot.
Il est 23h, je suis encore au boulot. Je suis avec une dizaine de collègues, nous décidons de finir cette soirée avec un petit coup à boire - normalement les "moments de convivialités" sont interdits, mais ma Directrice décide d'appeler ça "une réunion de travail", et de lancer « Bon, qui boit du blanc ? Mademoiselle B., vous aimez ça il me semble ? »
A minuit, j'en suis à mon 5e verre, et j'envoie un message que je vais regretter.
A 3h30 du matin, après un karaoké aussi endiablé qu'improvisé, je prend ma voiture et vais m'effondrer au lit. Je n'ai aucune idée de comment je suis rentrée, mon seul souvenir étant de m'être dit « Eh ben merde, "voir double" n'était pas qu'une expression ». 
Le lendemain, je me lève pour retourner au boulot.
Et découvrir ce que j'avais envoyé comme messages - à plein de gens, et dont je n'avais gardé que peu, ou pas de souvenirs.

« Est ce que je me suis fait larguer par texto ? » Me demandera-t-il le lendemain soir, quand je sortirai de ma journée de travail avec une gueule de bois plutôt modérée compte tenu des circonstances - mais une sacrée migraine tout de même.
On essaiera à nouveau de discuter.
Mais je pense désormais - ai-je jamais arrêté de penser ?- que je ne peux pas. 
On s'engueule à nouveau -enfin, JE gueule.
Il m'averti : parti comme on est parti, dans les 15 jours on s'entretue.
Je ne veux pas. J'ai envie de le connaitre, envie qu'on essaie, envie qu'on y arrive. Je ne veux pas que mes actions soient dictées par mes peurs - car alors, autant que je mette fin à mes jours tout de suite, car je ne ferai plus rien de ma vie !! Mais nous continuons, implacablement, à foncer droit dans le mur. Il me dit qu'il sort boire un verre. Je ne comprend pas que c'est une façon déguisée de m'inviter à le rejoindre. 2h plus tard, quand je le comprend enfin, il est rentré, déçu - et on se rate. 
Ce sont des bricoles. Mais ça s'accumule. Et j'explose, encore. 
Il m'averti : l'engueulade frontal avec un autisme, ça ne fonctionne pas. Ca bloque son cerveau, il va me répondre "ok", et fuir. Il me précise aussi, au passage, qu'il essaie de gérer par rapport à mes angoisses, et mes craintes. Mais que tout ça est trop complexe pour lui.
Il arrête de m'écrire.
Et je me sens stupide et brutale.
Il me dévoile, beaucoup trop tard, qu'il n'est tactile qu'avec les gens à qui il fait confiance. Et qu'instinctivement, il a immédiatement eu confiance en moi - d'où le fait qu'il a toujours été très tactile. J'aurais donc dû y voir un signe, une preuve. Mais comment aurais-je pu deviner ? 

On se reverra, néanmoins. Pour tenter, à nouveau, de communiquer. Je lui avouerai m'être plongé dans des tas de livres sur l'autisme, mais pour en ressortir plus perdue qu'auparavant. Toutefois avec ces bases, il pourra plus facilement m'évoquer son quotidien. 
- Je fais mon travail, mais je ne sais pas comment me comporter avec mes collègues. Quelles sont les normes sociales
J'éclaterai de rire :
- Parce que tu crois qu'il y en a ?! Plus tu y regardes, et plus tu avoues toi même que tout le monde est différent, que parfois ton job c'est une cour d'école tellement les gens sont intenable et mesquins, tu viens de me parler d'un mec qui t'as ouvertement ignoré - alors que tu es son manager - et qu'il a refusé de te parler, en mettant de la musique pour couvrir ta voix, et tu as l'impression que toi, tu es hors norme ?! Mais PERSONNE ne connait les normes ! Si on se respecte les uns les autres, qu'il y a de la politesse, ça suffira, déjà.
Et puis il dira :
- Mais tu t'exclu vraiment du truc, là ? Vraiment ?!
Silence consterné.
Je suis gênée, car dans mes multiples lectures, je me suis parfois retrouvée - plus souvent que je ne l'aurais cru, peut-être. 
Je finirai par dire, plus sèchement que je ne l'aurais voulu :
- Moi je suis juste hypersensible.
Il haussera les épaules :
- Oui, bah moi aussi, comme souvent les autistes. Mais ce n'est pas ce que je voulais dire.
Je suis perturbée par sa remarque - s'il y a bien quelqu'un qui sait de quoi il parle, je pense que c'est lui. 
Il rira doucement, et en restera là. Toutefois, je continuerai à me poser la question. Et s'il n'avait pas complètement tort ? Ca expliquerait énormément de choses... Mais je crois que la question me terrorise, et que je ne suis pas prête à me pencher sur la réponse.
Il me parlera plus longuement de ce que ça représente pour lui, au travail.
Et aussi par rapport au covid.
Je ne peux pas m'empêcher de remarquer que nous ne nous touchons plus. Lorsque je l'effleurerai, il aura un frisson - et, mortifiée, je n'aurais pas l'impression que c'est de plaisir. En réalité, quelque chose est brisé, et tout cela ne me semblera être qu'un sursis.

Par ailleurs, son rapport à ses collègues ne m'éclaire pas du tout sur son rapport aux autres - à moi. Comment il envisage sa vie, ses relations. Ca fait plus de 2 mois qu'on sort ensemble - du moins "officiellement", car nous nous voyons depuis environ 4 mois maintenant, et j'ai l'impression de ne le connaitre qu'à peine, voir pas du tout. De passer très -trop- peu de temps avec lui, et d'être la seule à m'en émouvoir. Mais je ne sais plus si c'est par respect pour les craintes que je lui ai révélé, ou par indifférence - comment savoir ? Lorsque j'essaie de demander, il ne répond pas à la question. 
Et toutes ces craintes, toutes ces interrogations, toute cette énergie, toutes ces difficultés, ajouté à la peur panique de perdre mon temps et/ou d'aller vers des souffrances inutiles, font que dans ma tête, tout est déjà terminé. Et je pleure chaque jour une rupture qui n'a pas encore eu lieu, mais que je risque, ou vais provoquer, alors qu'une partie de moi veut croire à cette histoire, veut essayer et veut croire en mes capacités à laisser de la place à un homme et à l'amour.

6 commentaires:

  1. Aucun de mes commentaires ne passe, j'ai l'impression, mais peut-être que tu les lis quand même. Alors je me (re)lance. Il est très clair sur ce que sont pour lui les manifestations de son trouble autistique. Ce sont les mêmes que pour mon conjoint : indifférence totale face aux manifestations émotionnelles, détachement et fuite si quelqu'un commence à crier, incompréhension des règles de vie en société. Quand il commence à jouer aux échecs, il ne PEUT PAS comprendre que ça va te mettre en rogne. Quand tu lui souhaites une bonne soirée, il entend juste "bonne soirée". C'est tout. J'imagine qu'il est aussi HPI et que ça le fatigue énormément de compenser comme il le fait, mais ça c'est de l'extrapolation suite à tes mots et à mon vécu.

    Je n'ai jamais, au travers des années de lecture de ton blog, perçu aucun signe de TSA chez toi : tu n'as pas de besoin viscéral de fuir un concert (bruit, lumière), tu es tactile, tu comprends ce que disent et ressentent les gens, tu manies l'ironie et le second degré. Le TSA, c'est pas glamour, c'est pas fun, c'est un réel problème : le cerveau n'est pas câblé pareil, ce n'est pas un handicap, mais quelque part, dans un monde de neurotypiques, si, c'est un handicap. Et le Joueur d'échecs, même s'il s'en sort bien, dépense un max d'énergie pour se tenir à flots et tenter de comprendre le monde qui l'entoure. Pour te donner une idée, mon conjoint voit les gens comme des objets. Quand tout à coup une personne en réunion dit quelque chose d'intelligent, ça le fait sursauter, car pour lui rares sont les gens qui sont des sujets, et pas des objets. Ça m'a fait sourire quand tu as écrit ça sur le Joueur d'échecs, quand il est venu te voir en disant que tu étais intelligente et qu'il t'avait remarquée pour ça. Je comprends tellement ^^

    Maintenant il reste à être clair(e)(s) : claire vis-à-vis de toi, clairs vis-à-vis de vous. Même si j'imagine que depuis Noël, beaucoup de choses ont évoluées, et j'imagine encore plus que tu n'écris pas absolument tout sur ce blog, ce serait étrange. J'espère que tu vas bien, aujourd'hui, et que le Joueur d'échecs aussi. Une rupture, pour une personne avec TSA, c'est quelque chose de grave. S'il est avec toi, il ne joue pas : il est avec toi. Point. Sans faux-semblants (il ne sait pas faire), sans mensonges (il ne sait pas faire, et parfois -souvent-, malgré ce que tu peux penser, ça fait très mal, une personne qui ne ment jamais).

    Bon, c'est un commentaire-fleuve donc je m'arrête là. J'espère que tu as (re)trouvé un peu de calme depuis fin décembre <3

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    1. Ton commentaire m'est très très précieux, tu n'imagines pas comme je me sens seule et démunie à faire face à tout ça ! Et ton témoignage m'a fait tellement de bien !
      (En revanche je ne comprends pas pourquoi tes commentaires ne passaient pas, et je n'ai rien reçu d'autres. Il n'y a pas de modération normalement, tout est censé passer automatiquement... Du coup si tu rencontres d'autres fois le problème, n'hésite pas à me contacter via l'adresse mail)
      (Pour galérer à te répondre : je crois qu'en fait c'est la version mobile qui coince !)

      La situation a beaucoup évoluée oui, mais plutôt dans le mauvais sens... Comme je le disais, je suis seule face à ça, j'essaie de le comprendre mais il ne m'aide pas beaucoup, et mes lectures m'embrouillent plus qu'autre chose car chaque autiste est différent !
      Il est certainement HPI, et il m'a déjà expliqué à quel point son quotidien est éreintant. D'autant plus qu'il a choisi un job où il est manager d'une vingtaine de personnes, en lien direct avec le covid : ce serait déjà épuisant pour n'importe qui...
      J'ai justement tenté de l'amener à être clair sur ma place, et notre relation. Il a un peu éludé, disant qu'il ne sait pas ce qu'il ressent pour moi et ne le saura jamais car il n'est pas en contact avec ses émotions, qu'il verrouille en lui. Ses précédentes copines, c'était pareil : elles lui apportaient confort, réconfort, il avait de l'affection pour elles.... Et puis voilà. Il est content quand on se voit ; mais il est content tout seul ; et content aussi quand il est célibataire.
      Franchement, je ne sais pas ce que je lui apporte- si je lui apporte quoi que ce soit d'ailleurs ! Il avoue tout de même que c'est la première fois qu'il vient vers une fille - d'habitude c'est l'inverse.
      On était vraiment pas loin de se séparer, il y a quelques jours - il estime que si mes angoisses sont trop présentes, c'est non, on arrête tout. Moi je plaide pour une communication efficace, et comprendre ses besoins et ses limites, parce qu'on pédale franchement dans la choucroute de ce côté là. ...Mais il n'était pas du tout convaincu. Du coup on fait un break de deux semaines. Ce qui lui permettra peut-être de se reposer (pas sûre que ma crise d'angoisse est arrivé au bon moment, il est exténué, c'est une épave, il n'est même plus capable de prendre soin de lui ou de se faire à manger), et moi de prendre du recul. Mais j'ai l'impression qu'on va dans le mur, et que ce qui apparaît comme des difficultés l'a douché. Il me semble au contraire plutôt partisan de la rupture, de ce que j'en vois....

      Il semble assez persuadée que j'ai des similitudes avec son TSA, néanmoins j'ai remarqué (y compris dans mes lectures), que souvent, tout est mélangé : autisme, hypersensibilité (ou hypo), anxiété,.... Il cite souvent son hypersensibilité au bruit, et je pense qu'il fait un parallèle avec mon hypersensibilité aux odeurs... Mais l'hypersensibilité existe en dehors du TSA, tout comme l'anxiété, etc ! Je pense qu'il y a encore beaucoup de conneries qui sont dites sur le sujet, ce qui ne fait pas du tout avancer les choses, ni ne donne une image claire de ce dont on parle, et c'est bien dommage.

      Ça fait combien de temps que tu es avec ton conjoint ? Ça a tout de suite roulé, ou vous avez eu besoin de temps d'adaptation ? Comment les choses se sont faites?

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  2. Merci pour ta réponse ! J'ai souvent pensé à t'envoyer un mail, mais alors là, le mystère s'épaissit comme un bon potage : je ne trouve pas ton adresse de contact ! (tu as le droit de penser très fort que je ne suis pas douée :D) Ça me ferait très plaisir d'échanger sur ce sujet, et même plein d'autres, avec toi. Ce qui doit te sembler bizarre : je te lis depuis des années, alors que toi bah... tu ne sais rien de moi ! C'est chelou. Mais c'est le propre des blogs je crois bien. Bref, surtout n'hésite pas à m'écrire, ou à m'indiquer comment trouver cette fichue adresse :)

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    1. Ah... Eh bien après vérif, et contrairement à ce que je pensais, en effet, l'adresse n'apparait nulle part et il n'y a aucune boite contact ! Ni sur mon profil blogger d'ailleurs !!! Sapristi, je n'avais jamais remarqué ! Je vais tenter d'ajouter ça, mais en attendant, tu peux m'écrire ici : mademoiselle.ecrit@gmail.com
      Et je suis très très flattée d'avoir une lectrice de longue date (ça alors, je ne saoule pas mes lecteurs en 3 articles top chrono ?! Dingue), et c'est avec grand plaisir que j'échangerai avec toi :)

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    2. Je t'ai envoyé un long mail - attention, c'est vraiment ma spécialité, tu es prévenue ! :D

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    3. J'ADORE ! (Non mais tu as vu la taille de mes articles ?! Tu croyais vraiment que ça allait me faire peur ??). Merci, j'y réponds dès que possible <3

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