lundi 21 mai 2018

Voyage à La Nouvelle Orléans (1/8) : Premières impressions

Ce voyage que j'attendais tant s'achève... Me revoilà à la maison, mon chat sur les genoux, deux semaines plus tard... Et l'impression qu'il s'est écoulé des années.
Pour résumer ?
J'ai eu des hauts et des bas, je ne me suis pas toujours  entendu avec mon co-voyageur, j'ai été extrêmement déçue par les USA, j'ai ressenti beaucoup d'émotions, j'ai rencontré un tas de gens, j'ai eu le sentiment de vivre, vivre, vivre si fort. J'ai adoré parler anglais, je me suis très bien intégrée, j'ai ri, j'ai un peu pleuré, j'ai baisé, je suis tombée amoureuse, j'ai vécu des moments inoubliables...
Oui, en seulement 10 jours.
Peut-être mon angoisse de l'avion m'a-t-elle poussée à vivre chaque instant comme le dernier ?
Quoiqu'il en soit, j'ai des milliers de choses à raconter !
#Teasing




Commençons par mes premières impressions, après 10 jours à La Nouvelle Orléans :

Honnêtement, la première chose que je dis lorsque j'en parle, c'est « Les Américains sont des porcs ». Ok, j'admets, mon jugement est un peu lapidaire. Mais regarder la société américaine de notre point de vue de français revient à regarder un pays sous-développé. Surtout pour quelqu'un de très attaché à l'écologie et à l'hygiène de vie, comme moi :
- Les énormes voitures, partout. Tout le monde ou presque à un Pick-up. J'ai voulu louer une voiture, et j'ai réalisé que la plus petite voiture du catalogue, c'était un SUV.
- Les rues sont propres car les amendes sont très dissuasives (je crois avoir vu un panneau disant que jeter quelque chose par terre pouvait couter 1000$ d'amende). Mais les poubelles débordent car TOUT est jetable. 
- Pas de tri sélectif. Même pas pour le verre.
- Des sachets plastique à profusion pour tout, y compris lorsque j'ai juste acheté un rouleau de sparadrap : ils voulaient me le caser dans un sachet doublé d'un deuxième. Non mais sérieux ?!
- La clim' partout.... En laissant les portes et les fenêtres ouvertes
- Les gens ne marchent pas, même pour 500m. : ils prennent la voiture.
- Les gens mettent la clim dans leur voiture, et laisse tourner le moteur sans bouger. Juste pour profiter de la clim en restant au soleil. Longtemps. Longtemps. Y compris pour faire une sieste (!)
- Pas ou peu d’options végétariennes
- Une cuisine très grasse et/ou très fast-food. Moi qui ne mange plus de gras, chaque repas me rendait malade et m'envoyait aux toilettes.
- Une quantité non-négligeables de personnes vraiment obèses, au point d'en être handicapées (je dirais plus de 150 kg)… Et qui mangent des burgers et boivent des sodas sans sourciller.
- Les sodas sont moins chers que l'eau... Et l'eau peut avoir des additifs ou du sucre ajouté.
- Dans l'ensemble, ce que j'ai pu acheter comme nourriture dans les superettes n'a jamais été très saine. Pire, c'est bien souvent "OGM assumés".
- La misère est omniprésente. Surtout à NOLA, où les quartiers sinistrés n'ont pas toujours été rénovés... Au contraire, un type de la ville m'a raconté que lorsque la ville a reçu de l'argent pour se remettre de Katrina, ils se sont empressés de construire 5 universités de médecine, pour faire venir des riches... Et ils ont laissés les habitants patauger dans leur merde. Ce qui est d'autant plus ironique, c'est que la majorité de la population ne peut pas se payer de soins médicaux dans ces fameux Pôles médicales haute-technologie.

Bref, ces points m'ont fait halluciner : j'ai eu le sentiment que ce pays marchait sur la tête, et avait complètement occulté l'essentiel. Mon dégout a atteint son paroxysme lorsque j'ai réalisé que le Mississipi était totalement pollué... Et ça ne choque personne. « Oui, tous les cours d'eau ou presque sont comme ça aux USA », m'a dit Glenn, un américain avec qui j'avais sympathisé. 
Le Mississipi... hyper pollué : les taches brunes sont des sortes de nappes d'huile...
Honnêtement, sans que ça ait totalement gâché mon voyage, j'ai tout de même vécu une grosse désillusion. Je crois que j'étais un peu comme tout le monde, à rêver des USA comme d'une sorte de terre promise... Et j'y découvre une toute autre réalité.

Cela dit, ça n'a pas été l'enfer sur terre pour autant. 
Car au-delà de cette superficialité, les gens sont assez ouverts dans l'ensemble : tout le monde parle avec tout le monde, c'est très "friendly". Bon, il y a des exceptions dont je parlerai (les chauffeurs de transports en commun ne sont pas mes amis), mais à part quelques mésaventures, j'ai été enchanté de mes contacts, de mes discussions, de mes échanges.

J'ai trouvé que les villes étaient "plus sûre" pour une femme seule : en France, tu te fais alpaguer super souvent, et rarement dans des termes très bienveillants. Là-bas, les hommes sont plus respectueux : c'est même presque l'inverse, il te traite comme une reine. J'ai croisé un homme qui m'a dit "You are a queen !". Les femmes, si tu es un minimum polie avec elles, te donnent du "Yes sweetheart". Les gens sont plutôt prêt à t'aider lorsque tu es perdu, ou un peu en galère (sauf les chauffeurs de transports en commun et les douaniers). Le seul moment un peu pénible (et franchement, j'ai largement vécu pire que ça en France), ça a été un jour où je rentrais à l'auberge, où j'ai croisé 3 basketteurs black, qui se sont retournés sur mon passage en faisant "woooow" - on se serait cru dans un clip de r'n'b. Mais aucun ne m'a manqué de respect, et aucun ne m'a dit quoi que ce soit.
Dans le même registre de "Aux USA, c'est mieux", je trouve que les américains savent boire. Ça m'a frappé lorsqu'un groupe de français est arrivé à l'auberge : si tout le monde buvait, fumait de la weed et papotait dans une ambiance très cool, les français ont bu beaucoup plus, se sont mis à sauter dans la piscine tous habillés et à péter des trucs, à foutre la merde, et à s'engueuler. J'ai failli en venir aux mains avec une fille complètement bourrée qui, clairement, cherchait à se fritter avec quelqu'un. Et là je me suis dit qu'on était quand même un peu des connards, parfois. Cette impression a été encore plus forte lorsque je suis revenue en France, et qu'à peine descendue de l'avion, j'entendais les gens parler en français (normal, en France, je sais), et... se plaindre. Râler. Partout.
Et là je me suis dit "Bouuuuuh, je veux repartir !"
En plus, clairement, j'adore parler anglais. J'adore cette langue, j'adore son côté chantant. Je commençais même à penser en anglais, après 10 jours...

Bref, mes impressions sont mitigées, surtout sur la façon dont le pays tourne, mais ce qui est sûr, c'est que j'ai passé un excellent moment.
Allez, je vous raconte.

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