Dimanche nous allions à une réunion de l’Asso : Charles-Henri venait me chercher à mon boulot, et nous allions
ensuite à Charlhenriville, rendez-vous à 19h30. En partant, il m’a dit « J’ai
pas envie d’y aller. J’ai juste envie de te faire l’amour et de m’endormir dans
tes bras ». Frisson délicieux : j’avais la même envie. Mais il fallait
rester raisonnable, après tout cette réunion était importante – et Charles-Henri
est tout de même Vice-Président.
Comme nous étions (un peu) en avance,
Charles-Henri a proposé que l’on passe chez lui pour grignoter un truc.
Bien évidemment, nous avions à
peine sorti un morceau de fromage du frigo qu’on se jetait l’un sur l’autre, et
qu’on finissait nus. Petit speed sexe bien sympathique, mais qui nous a tout de même
mis en retard. J’ai découvert avec hilarité qu’il devenait ultrasensible lorsqu’il
avait jouit, et je m’amusais à me contracter autour de lui à intervalle régulier,
juste pour le regarder se tortiller et sursauter à chaque fois, ses yeux fermés
et son souffle court.
Nous sommes arrivés à 19h45 chez
Président, rougissants et décoiffés. Dans la voiture, nous avons tout de même
pris le temps de discuter de notre attitude face aux autres :
« Bon, on leur dit ? »
« Oui mais attends, on
fait comment ? "On a un truc à vous annoncer, Charles-Henri et moi" ?
Ca fait un peu pompeux-flippant non ? »
« Hum. Oui. Je ne sais pas »
« Sinon on fait une
action d’éclat, un truc un peu provoc’ »
« Genre toi qui dit "Désolé
du retard, il a pas jouit assez vite" ? »
« Ah oui, c’est bien ça,
j’aime bien ! »
« C’est sale, mais ça a
de la gueule ! »
« Et puis c’est un vrai
coup d’éclat qui marquera les mémoires ! »
Bon, en vrai, on s’est
dégonflé, on n’a rien dit, et personne n’en sait toujours rien.
Même si Lisa me regardait tout
du long de la réunion en fronçant les sourcils comme si elle cherchait à lire dans mes pensées. Je n'en attendais pas moins d'elle après la soirée au cinéma.
Réunion incroyablement longue
(et je n’étais absolument pas concentrée), où Président nous a amené une idée "qu’il
a eu en prenant sa douche" (« Trop de détails !! » Avons-nous
hurlé en cœur), comme si c’était l’idée du siècle : « On pourrait
prendre un stagiaire à l’Asso ! »
« Un stagiaire ?! »
« Ah, tu n’es pas d’accord ? »
« Non mais non mais c’est
pas ça, des stagiaires, j’en vois une cinquantaine par an dans mon taf, c’est
TOUJOURS des gros débiles ! On va perdre plus de temps qu’on en gagnera ! »
« Non mais là ça sera des
stagiaires en Communication… »
« Non mais ça ne change
rien, faudra repasser derrière eux »
« Ils sont en Année
Spéciale…. »
« Ouais, ben c’est exactement
ce que j’ai fait, lorsque je faisais mes études. ‘Sont pas plus dégourdis pour
autant »
Charles-Henri lance un timide « Moi
je trouve que c’est une bonne idée… »
Je lui lance un regard
assassin.
« Faites comme vous
voulez. Moi je m’en fout, je ne veux pas entendre parler »
Et je continue à ronchonner
dans mon coin, en me servant un verre de vin « Un stagiaire, pfffff !
Et pourquoi pas des gouters d’’anniversaire pour gosses tant qu’on y est ?! »
Disons qu’au moins, je
pourrais lancer un « Je vous l’avais dit ! » victorieux et
méprisant lorsqu’il s’avèrera que cette idée était effectivement nulle. (J’exècre
les stagiaires)
La réunion a duré 2h30, et nous
sommes repartis chez moi dès qu’on a eu fini. Nous étions tous les deux
épuisés, et nous sommes immédiatement préparés à nous coucher.
J’ai pris ma douche la première,
et lorsqu’il est venu dans la salle de bain à son tour, il m’a plaqué contre le
mur, m’embrassant passionnément. Ensuite il m’a soulevé sur ses épaules, mon
entrejambe sur sa bouche, pour un cuni inattendu en altitude. Il n’a pas tenu
très longtemps, mais c’était un délice. Puis nous avons fait l’amour sur mon
lavabo, rapidement, face au miroir.
Il m’a ensuite rejoint dans la
chambre, où notre excitation est retombée au contact moelleux des couvertures.
La fatigue a repris le dessus… Mais pas assez pour moi, qui en voulais encore.
Alors je me suis juchée sur lui, j’ai un peu bougée, et nous avons refait l’amour.
Un peu frustrée des deux derniers speed sex, et globalement de nos ébats sans
orgasmes, j’ai guidé ses doigts. Il n’a absolument pas l’habitude (et je
suppose que, pour la plupart des hommes, s’attaquer au clitoris est une sorte d’aveux
échec – alors que pas du tout, on est toutes différentes, mille pétards !),
il n’est pas super coordonné, il n’est pas ultra précis, mais comme il m’excite
terriblement, j’ai atteint l’extase, à peine quelques secondes avant lui. Moment
merveilleux où nous sommes écroulés l’un sur l’autre, à haleter peau contre
peau, visage contre visage.
Bon, le fait est que j’étais
très excitée, donc j’avais encore envie, mais définitivement plus la force. Et
j’étais tout de même très très contente d’avoir pu enfin jouir.
Nous nous sommes endormis l’un
contre l’autre, et j’ai dormi d’un sommeil de plomb.
A tel point que je n’ai pas
réussi à me lever le lendemain matin. C’était mon jour de congé, j’avais
travaillé non-stop pendant 6 jours, et malgré mon envie de petit déjeuner avec
lui, je me suis rendormie. Il est venu s’allonger 5 min contre moi, tout
habillé, juste avant de partir, vers 7h, en me chuchotant « Chut, rendors
toi, je veux que tu te reposes ». Ce que j’ai fait, en balbutiant « Mais
non, je veux petit-déjeuner avec toi ! ».
Nous nous sommes revus le lendemain
- j’adore le revoir si vite. Nous devions manger chez (et avec) mes nouveaux amis médecins, qui sont des amis à lui de longue date (je suis devenu la nounou de leurs chats, vu qu’ils partent en
vacances super souvent – et moi pas), mais finalement ça ne s’est pas fait. Alors à la
place, nous avons dîné tranquillement chez moi : Charles-Henri a ramené
à manger et cuisiné pour moi, de l’entrée au dessert. Même s’il a la fâcheuse
habitude de laisser la cuisine dans un état post-apocalyptique (alors qu’il s’agit
de juste réchauffer des tupper), j’adore qu’il fasse, ça, qu’il prenne soin de
moi et qu’il cuisine.
Nous discutons, il me reparle
de cette feuille sur les dix grands type de personnalité, d’un point de vue
psychiatrique qu’il voulait me prêter, et qu’il a encore oublié. La discussion dérape
sur nos personnalités, et il me dit que, si lui a repéré les 3 grands traits
qui le caractérisent, il n’arrive pas (encore ?) à me classer :
« Tu as des traits de quasi toutes les personnalités »
« Wow.
Merde ! »
« Non, non, c’est bien en
fait : le truc, c’est qu’une personne ″normale″ aura un équilibre de tous
ces traits. Donc tu es normale et équilibrée »
Je suis catégorique : « Impossible »
Puis nous prenons un thé sur
mon canapé, et rapidement il m’enlève mes vêtements : « Je ne me
lasserai jamais de te voir nue. Il faut t’y faire ».
Je ris : « Oui, je
sais… C’est difficile pour moi, j’ai du mal à me regarder comme tu me vois. Ou
à te comprendre. Mais il faudra que je m’y fasse »
« Pourtant je t'ai déjà dit ce que j'en pense... Je t'ai déjà dit que j'adore tes courbes, et que tu as un cul à se damner... Non ? »
« .... Oui...»
On décide d’aller se coucher.
On est tous les deux très fatigué. Charles-Henri déplore qu’on ne fait pas grand-chose
tous les deux – tout en nuançant qu’on est chacun à une période intense de nos
existences. « Je suis épuisé. J’ai juste envie de dormir contre toi. …Bon,
et de te faire l’amour, évidement »
« Ah ! Très bien !
… Bon enfin je ne te mets pas la pression hein »
« Tu fais toujours preuve de douceur et
d’attentions avec moi, tu fais tout pour ne pas me brusquer ni me mettre la
pression. J’apprécie beaucoup. Parfois je me dis que je fais beaucoup moins
attention vis-à-vis de toi… »
Je ris doucement : « Ça va, je n’ai pas à me
plaindre »
Et puis notre nuit de dimanche
semble porter ses fruits : cette fois, il caresse tout mon corps, et s’intéresse
plus particulièrement à mon clitoris. Joie & Bonheur ! Je jouis sous
ses doigts, ravie qu’il ait enfin compris.
Puis il me dit « De quoi
as-tu envie ? Je suis d’humeur câline et tendre. As-tu envie d’un massage ?
Qu’est-ce que je peux faire pour toi ? »
Je suis encore toute
tremblante « Laisse-moi souffler, pour l’’instant je ne vois rien, je suis
comblée »
Il rit, et s’extasie de « Cette
franchise qui me caractérise ».
Et puis plus tard, je me dis
que, tout de même, j’aurai bien eu envie qu’il vienne en moi. Je réfléchis si ma
fatigue est plus forte que mon excitation, je décide que l’excitation est la
plus forte, et je descends doucement sous les couvertures pour le prendre dans
ma bouche. La réaction ne se fait pas attendre. Il gémit « Il faut
vraiment que l’on se fasse dépister, j’ai juste envie de venir en toi, là, tout
de suite, sans capote ». Je reste pensive. Finalement nous n’arrivons
pas au bout, il est trop fatigué, pas assez dur, ça commence à lui faire mal.
Il me dit « Mais attends, je vais te finir », et là encore, il
utilise la nouvelle technique qu’il à découvert, et me mène à l’orgasme. Puis
il me regarde en souriant, et me dit « Je suis très content de t’avoir
fait un peu crier ».
Moi aussi mon chéri. Moi aussi.
Moi aussi mon chéri. Moi aussi.
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