jeudi 23 septembre 2021

Le speed-dating


On pourrait se demander comment je me suis fourrée dans cette situation, alors que les speed-dating sont has been depuis plus d'une décennie, que le concept est absurde et que, clairement; ça puait le plan foireux.

Mon collègue (appelons-le) Charles-François, a été très enthousiasmé d'apprendre que, dans l'un des bars où l'on se retrouve au moins une fois par semaine, il y avait un speed-dating. Il est venu avec moi (ou plutôt m'y a trainé), m'a inscrit... Et m'a dit « reviens nous avec de belles anecdotes ! Je vais boire une bière à côté ! ».

Barbara, la serveuse du bar, une fille SUBLIME, cheveux noirs, lèvres rouges, tatouée, un corps de rêve, un style de pin up, m'a dit, en désignant la personne qui a organisé la soirée « T'inquiète, ça va le faire : c'est elle qui s'est occupé des questions, ça va être décalé, le but est avant tout de se marrer ».
Pomme est à côté de moi, et nous regardons Marie-Christine interpeler tous les gens de la rue, et des terrasses alentours, pour les inscrire à son speed-dating, avec un taux de réussite très discutable.
Marie-Christine est handicapée. Je ne connais pas son handicap, j'ai supposé que c'était de la trisomie, mais sans certitude absolue. A plus de 60 ans, elle a la naïveté d'une enfant, ne comprend pas les choses trop complexes, elle se déplace difficilement, et elle louche. 
Ce qui lui donne également une telle innocence qu'elle va aller parler à n'importe qui, qu'elle ne voit le mal nulle part et est d'une gentillesse infinie. Elle est aussi ultra créative, et à des tas d'idées à la seconde - d'où le speed-dating. Elle est dénuée de la moindre malveillance : C'est presque douloureux, de voir une personne aussi pure et entière.

Pomme : "Je ne me ferais jamais au fait qu'elle ne s'appelle pas Marie-Christine".
Je sursaute :
- QUOI ?! Marie-Christine ne s'appelle pas Marie-Christine ?!
- Non.
- Ah ben c'est pour ça qu'elle me regardait d'un drôle d'air lorsque je lui ai parlé en l'appelant Marie-Christine. Pourquoi tu l'appelles comme ça ?
- Parce qu'elle a une tête à s'appeler Marie-Christine.
- ... C'est vrai.
On hoche la tête, en la regardant s'adresser aux conducteurs des voitures arrêtées au feu rouge pour tenter de les embarquer dans son speed-dating. 
- Va pour Marie-Christine.
 
On discute avec les gens déjà présents pour le speed-dating (qui a déjà 1h de retard), il y a des connaissances, des gens que Pomme me présente, et puis d'autres que je ne connais pas du tout.
Pomme : "Dis donc, tu as vu comment le Joueur d'échecs te regarde ?"
Le Joueur d'échecs est un type qui vient régulièrement se poser sur une table au bar, et invite qui le souhaite à être initié (aux échecs, donc), ou à disputer une partie contre lui. La trentaine (ou peut être un peu moins) redingote, chapeau mou, barbe impeccable, une élégance folle.
- Heu, non ?
- Il cherche clairement ton regard, et essaie de te faire rire, ça crève les yeux.
- Ah ?
Qu'un type aussi classe, entre dandy et prof de philo ultra cool, puisse essayer d'attirer mon attention me semble totalement ridicule.
- Bon tu verras, mais... moi j'ai l'impression !

Pomme part rejoindre son mec et Charles-François au bar d'à côté, et me lance « Bon, tu reviens avec des pépites à me raconter, hein ! »

Me voilà donc attablé, à attendre mon premier "rencard", et à me demander par quel foutu coup du sort mon destin m'a conduit à cet endroit, à cet instant.
Je suis d'autant plus ouverte aux mystères du cosmos que j'ai un sacré coup dans le nez : Barbara, la serveuse, me sert désormais des "Tête de mort Red", bière rouge fruitée que j'apprécie en grande partie parce que le verre est en forme de tête de mort, et que je me sens comme une pirate. 
Ou Indiana Jones. 
Le problème, c'est qu'elle est très forte et que j'ai souvent le ventre vide puisque je viens en sortant du boulot. 
Par conséquent, je suis généralement pétée dès la moitié du verre. 
Cela dit, vu les circonstances, ce soir, ce n'est sans doute pas un mal.

Je me dis que, vu que c'est Marie-Christine qui a planché sur les questions, ça sera hyper décalé, et peut être même amusant, si ça se trouve. 

"Décalé".
...

Je ne pensais pas si bien dire.

Mon premier rendez-vous arrive, on se salue. Marie-Christine a pris place parmi les prétendantes et frétille d'impatience ; le Joueur d'échecs gère la présentation, explique les modalités, puis lance le jeu. La fameuse histoire des questions bleues pour les hommes et violette pour les femmes, pour (je cite) "briser la glace".

[Sic]

Première question : 
Sous la couverture, plutôt lumière ou obscurité ?
Silence consterné dans la salle.
Ah ben ça, pour briser la glace...
Le patron du bar, d'abord ébahi, finit par exploser de rire.
Et les participants, à se regarder, gêné :
- Ahem, et sinon, au fait, du t'appelles comment ?
L'angoisse.
7 min à parler de cul avec un type qui s'appelle Albin, et à penser très très fort à Michel Serrault et aux meilleures répliques de la Cage aux folles.

Il y a une odeur qui vient me chatouiller les narines par intermittence : savon... ou lessive... Cette odeur agréable de frais... Et autre chose... Ca me distrait un instant, et ça y est, l'effluve a déjà disparu.

Deuxième tours et 2e candidat.
"Le viking, pour toi !"
Je me redresse : j'ai déjà vu ce mec plusieurs fois, et il est... Bon comme son surnom l'indique : blond, longue barbe blonde, de très beaux yeux bleus clairs, baraqué, des bracelets en cuir, chemise à carreaux. 
Bref : tout ce que j'aime.

Question : A quoi penses-tu quand tu veux jouir ?
Oh non....
Je n'envisageais vraiment, vraiment, vraiment pas de parler de jouissance la première fois que je parlerais à ce type.
On se débat comme on peut à évoquer nos orgasmes, et c'est un peu désastreux.
Avec tout ça, je ne lui demanderai même pas son prénom : ça restera "le Viking".

Je commence à paniquer : moi qui ne me voit absolument pas ravoir un mec, ni certainement pas coucher avec, je me retrouve à parler très crûment de sexe avec des gars que je ne connais pas. ... A partir de questions concoctées par une retraitée handicapée, que j'ai cru à tort avoir le niveau intellectuel d'une gosse de 6 ans (ou alors précoce, la môme).
Et puis aussi : Mais à quel moment le principe d'un speed-dating cul-trash a paru une bonne idée à qui que ce soit ?!

Troisième tours.
Avez vous déjà eu une panne ?
Je suis face à un ami de Pomme, barbu chevelu, en jupe (oui oui), plutôt bourré (sur le moment), et plutôt perché (le reste du temps), qui se perd dans son histoire, ajoutant régulièrement des "Mais j'peux pas raconter ça, c'est trop personnel". Il me fait franchement mal au cœur, et je cherche un moyen de dévier la conversation, tout en maudissant Marie-Christine et ses questions à la con.
- Bon, sinon on pourrait élargir le sujet, se dire que franchement, c'est vraiment pas grave, qu'en plus l'amour ne se résume pas à la pénétration, loin de là, et aussi que les pannes, ça peut être féminin aussi, sauf qu'on peut plus facilement le cacher ?
- Ah oui, oui oui c'est une bonne idée ! Sauf pour le vaginisme, ça, tu peux pas cacher. D'ailleurs c'est passionnant, la façon dont le corps réagit, c'est une contraction de...
Et voici le gaillard occupé, les 5 minutes restantes, à me détailler par le menu les causes et conséquences physiologiques du vaginisme.

Clairement, ça lui fait sa soirée, et il reviendra plus tard me dire qu'il a été ravi de parler vaginisme avec moi et qu'il a passé un super moment. 
Ce qui me fera étonnamment plaisir.

Au quatrième tour, j'ai discuté 7 minutes avec un type passionnant, qui a eu la délicatesse de laisser de côté une autre question très intrusives, et on a parlé de voyages : le type est un artiste, il bosse dans l'audiovisuel et habite en ce moment à New York. 
Pas de séduction (le type a le double de mon âge), mais un bon moment d'échanges.

De nouveau, il y a cette odeur... Alors oui, savon ou lessive... Et aussi une discrète touche de parfum... Ah, zut, ça y est, j'ai perdu le fil.

Cinquième tour.
Arrive un type que j'ai déjà croisé, et qui est le putain de sosie de Lionel Astier : clairement le mec, c'est Leodagan. Je ne me tiens plus de pouvoir discuter avec lui, et je crève d'envie de lui demander "Tu pourrais dire "On va tout cramer ?" pour me faire plaisir ?"
Question :
Les voisins se sont-ils déjà plaint ?
Je suis dépitée, alors que lui éclate de rire, et, super à l'aise, dit "Ca, ça veut dire "est ce que tu es plutôt expressive !". 
Et s'ensuit une conversation finalement très décomplexée, qui dévie complètement : il me raconte qu'il est producteur et comédien, ce qu'il fait, son parcours. Aucune séduction : le gars pourrait être mon père, d'ailleurs il est marié et il est là pour faire plaisir à Marie-Christine. Mais il est super, super sympa.
(Et il ressemble à Leodagan, ce qui suffit à me faire ma soirée).
Tu es chanteuse ?
J'éclate de rire :
- Ouhlala, non, aucune chance !
- Tu as déjà essayé ?
- Heu... non, c'est vrai, mais j'ai été traumatisé des cours de musique à l'école ! 
- Tu devrais essayer, tu as une voix très mélodique, un rire extrêmement musical... Je pense que tu ferais une très bonne chanteuse.
Bordel, on m'a jamais dit un truc pareil.
Et puis, lorsque la cloche sonne :
- Tu sais... Tout le monde est intéressante, et je suis ravie d'avoir parler avec chaque femme ici présente...  Mais je tenais à te dire que tu es une très belle personne. Extérieurement, déjà, mais aussi intérieurement. En tout juste 7 min, ça a suffit à me frapper : la façon dont tu réfléchis, dont tu abordes les choses... Tu as un vrai sens moral, ça se sent, et c'est rare. Je suis ravi d'avoir pu discuter avec toi.
Je suis incroyablement touchée. J'ai envie de lui dire qu'il se trompe, que je ne suis pas quelqu'un de bien, pas du tout (et d'ailleurs c'est plus simple comme ça), mais je décide de prendre le compliment et de me taire.

Le speed dating est fini, et je suis presque déçue.
Presque.
Ce qui a été intéressant, ça a surtout été de briser la glace avec des personnes que je croise régulièrement, et que je pourrais désormais saluer.
(Comme par exemple le barbu, ami de Pomme, qui me dira, chaque fois qu'on se croisera "Ah, salut ! Oh, c'était vraiment cool de parler de vaginisme avec toi !" - je suis presque sûre qu'en revanche, il a oublié mon prénom)

Je barbotte au Joueur d'échecs les questions qui n'ont pas été posées. 
Je suis atterrée :
Dans ta bouche, je serai quel fruit ?
Raclette ou levrette ?
As tu déjà été dans un club échangiste ?
Combien mesures-tu sous la ceinture ?
Quelle couleur de sous-vêtements te rend fou ?
Quelle est ton préservatif préféré ?

Le patron du bar vient s'accouder à ma table, hilare. J'apprends au passage que Leodagan est son paternel - la cerise sur le gâteau.
- Alors, c'était bien ?
Le Joueur d'échecs s'assoit.
Albin revient.
Et là un type, qui n'était pas au speed dating et que je ne connais ni d'Adam ni d'Eve, vient me voir, et rugit "J'ai fait un enfant à ma mère !".
Flottement.
Et il se met à raconter, avec un vocabulaire approximatif, je ne sais quel voyage, ou un déménagement, je ne suis pas bien sûr.
Le patron du bar, calme et philosophe, me dit :
- Moi quand il parle, j'écoute pas : faut pas s'infliger ça. Par contre; je fais les dialogues dans ma tête.
(Le type est en train de gesticuler pendant qu'il raconte son histoire étrange, il lève les deux bras, puis les redescends brusquement, fait de grands gestes...)
Le patron du bar, en mode voix off :
- Alors là j'l'ai pris par les cheveux, je l'ai foutu par terre, et puis j'ai attrapé...
Le gars rugit : 
- Et j'ai jamais réussi à trouver un coiffeur dans cette ville !
- Ah, tiens, ça j'aime bien, je garde !
Je me tourne vers lui, admirative :
- J'adore ta façon de regarder le monde !
- A ton service
Putain faut quand même être sacrément placide pour tenir un bar.

Je continue de discuter avec le Joueur d'échecs, on pouffe devant les questions qui n'ont pas été posé, il me propose de les lui poser. Je renâcle un peu, je trouve ça tellement inutile pour apprendre à connaitre quelqu'un...
Et puis à la question "As tu déjà été dans un club échangiste ?", il me dit oui.
Je jette le papier, et me penche vers lui :
- Ah bon ?! Mais attend faut que tu me racontes !!
Avec son look de dandy, je ne lui aurais jamais supposé cette curiosité (j'adore ce genre de surprise). Il me raconte, et on compare avec mon expérience, puisqu'il me parait naturel de dire que j'ai déjà tenté moi aussi. Je vois dans son regard qu'il n'aurait absolument pas soupçonné ça non plus de ma part, et ça me fait rire.
Et puis la conversation dérive, et on discute à bâtons rompus.
Je commence à me dire que peut-être que Pomme avait raison.
En tout cas, j'apprécie énormément cette conversation. Il est humble, calme et serein, cultivé, intelligent et vraiment intéressant. 
Finalement, je me dis que j'ai passé une bonne soirée.

Et puis cette odeur, qui me chatouille agréablement le nez depuis le début de la soirée, je réalise que c'est la sienne, que je sentais chaque fois qu'il passait près de ma table.
Près de lui, je peux l'identifier plus aisément, et j'en perd ma concentration. Lessive, une petite touche d'autre chose (un parfum, mais pas commun), et l'odeur de sa peau. C'est à la fois enivrant et très discret - je ne comprend même pas comment je peux sentir tout ça aussi distinctement au milieu de ce bar, en tout cas c'est une odeur très, très intéressante. Vraiment troublante. Je suis à deux doigts de lui demander si je peux renifler ses habits pour être sûre - et pour éviter de faire ça, je refuse le verre qu'il veut m'offrir, et opte pour un verre d'eau. 

Par contre je réalise que le mec cache son sourire, et ça commence à me mettre la puce à l'oreille. Je comprend pourquoi lorsque je le fais éclater de rire et qu'il cache sa bouche avec un temps de retard : le type a une dentition pourrie. Mais vraiment pourrie. Je pense que l'étape d'après, c'est que tout tombe comme des fruits mûrs.
Oh non ! Le type avait tout pour lui ! C'est pas juste ! 

Je continue toutefois à prendre beaucoup de plaisir à notre conversation, à apprécier l'échange, et l'intelligence de ses propos. Tout comme le reste de son physique, qui ma foi, outre les dents, est plutôt plaisant.

Et puis la police entre.
Ils sont 3, dont un que se prend pour un cow boy et nous flanque sa lampe de poche dans la gueule. 
"Contrôle du pass sanitaire ! Et sortez aussi vos cartes d'identités !"
Ca jette un sacré froid.
Et Marie Christine : 
- Ooooh ! Vous croyez qu'ils sont comment, sous leurs uniformes ? Je leur demande s'ils sont célibataires ?!
- Putain non Marie Christine ! Tu te tais !
- Mais... Je m'appelle pas Marie Christine !
- .... Oui ben n'empêche !
Tout le monde se fait contrôler (sauf moi, je dois avoir l'air trop honnête, ça me vexe un peu). Le Joueur d'échecs n'a pas sa carte d'identité et ils ne veulent pas le lâcher. Un autre gars refuse catégoriquement de présenter quoi que ce soit, et on voit à son visage que le type ne cèdera pas. L'ambiance est tendue à craquer, et je crains que ça ne dégénère : Il est passé 23h, tout le monde a un coup dans le nez, et le cow-boy ne donne vraiment pas envie d'être coopératif. Marie-Christine, vexée, continue de marmonner de sa voix aigue "J'leur demanderai bien quand même s'ils sont célibataires...".
Il y a un silence de mort dans le bar, et je me dis que ça serait un miracle qu'on ne finisse pas tous au poste, entre l'autre obsédée, et tous les autres qui sont hostiles aux 3 flics. Surtout que si le cowboy continue avec sa lampe de poche, ça va mal tourner.
Finalement la serveuse, avec sa gouaille et son charme, réussi à apaiser tout le monde, et les flics repartent. Le type qui n'a pas son pass devra aller le présenter au commissariat le lendemain. Marie-Christine n'a rien dit, et n'a tripoté personne, ce qui me semble relever du miracle.
Toutefois, l'ambiance est retombée, et une partie des clients, écœurés, s'en va. Je suis pas mal douchée aussi. Je dis à Albin "C'est la première fois que ça m'arrive. C'est vraiment très dérangeant".
Il acquiesce. "Ouais, ça calme".
Dans l'ensemble, on est tous assez dégoutés, et ça nous a passé l'envie de nous amuser.

Je décide de rejoindre mes collègues, dans le bar d'à côté, et trouve une excuse pour m'éclipser. Le joueur d'échec me tend un papier - il a eu la délicatesse de couper la partie "Raclette ou levrette ?", et sur l'autre bout, il a noté son numéro de téléphone.

Je me dis que Pomme avait raison.

Je me dis que c'est quand même un comble, d'aller à un speed dating, et de repartir avec le numéro du co-organisateur/présentateur.

Une semaine plus tard :
Charles-François : Alors, tu as écrit à l'Echiquier ?
Pomme : "L'Echiquier" ?! Non mais tu t'es cru dans James Bond ou quoi ?!
Charles-François : Oh ça va, personne ne retient son nom de toute façon, et l'Echiquier, on voit tout de suite de qui on parle ! Bon, et donc ?! Tu l'as revu ???
- .... Non.... J'ai pas réussi à lui écrire.... Je ne... Je n'y arrive pas...
Charles François : Mais tu peux pas faire ça !
Un autre collègue : oh oui, c'est dommage, ne le laisse pas t'oublier !
- J'en ai envie, j'y pense chaque jour... Mais c'est une trop grosse responsabilité. Je ne peux pas faire confiance, tenter quoi que ce soit.
Charles-François : Mais ce n'est pas un engagement, d'aller boire un verre avec quelqu'un ! Détends toi !
- ... C'en est déjà trop gros pour moi !
Charles-François : Tu sais, tous les hommes ne sont pas des salauds... Et lui, il transpire la gentillesse. Ca se voit que c'est un gars bien, honnête et qui n'a pas une once de malveillance.
- .... Je sais.... Mais c'est plus fort que moi.... Je ne peux pas vous l'expliquer, mais... je suis bloquée... J'y arrive pas...
Pomme : Bon, ça suffit, laissez la, elle panique c'est tout, c'est pas grave, laissez lui le temps ! Hein ? Tu prends ton temps, et tu paniques pas. Ca va aller.

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