jeudi 9 juin 2022

L'agence Matrimoniale : Rendez-vous avec Alexandre

J'ai reçu le profil d'Alexandre alors que mon dossier n'était pas encore complet : il y a eu quelques couacs avec l'envoi postal, et surtout beaucoup de retard (c'est mignon cette façon de faire très old-school mais soyons honnête, ce n'est pas très efficace).

C'est en appelant l'Agence pour avoir des infos que je discute avec la Comptable (qui n'est pas conseillère matrimoniale. Mais qui gère un peu. Mais elle n'est pas conseillère hein. Mais elle connait les profils quasi sur le bout des doigts) (sentiment tenace de ne rien piger à leur organisation - ou de me faire rouler) :

- Et Alexandre, vous avez reçu son profil ? Il a encore appelé ce matin pour savoir si vous acceptiez de le rencontrer, il est vraiment très intéressé par votre profil !

Je l'ai reçu en fin de semaine : un amateur de sport et de boxe thaï, également très bon lecteur, notamment de SF. Profil intéressant en somme, et plutôt proche du mien. 
Il habite toutefois un autre département (150 km environ), ce qui ne simplifiera pas les choses, même si la Comptable m'assure qu'il est tout à fait prêt à venir me rencontrer ici.

Ok, j'avoue, ça me fait un peu flipper quand même : le type à juste vu une fiche et une photo où j'ai l'air d'un lapin apeuré, et il appelle régulièrement l'Agence pour savoir si je veux bien le rencontrer ? 
Ah, tiens, je vois aussi sur sa fiche qu'il est d'un tempérament fusionnel.
Est-ce bon signe que ça soit annoncé dès maintenant ?! Est-ce que je fuis tout de suite, ou j'attends encore ?

Pour la petite anecdote angoissante, la Comptable m'annonce en rigolant : 
- En fait on ne vous a pas encore tout envoyé. Vous avez vraiment beaucoup de succès, votre profil intéresse énormément - en même temps c'est normal, c'est un super profil. Là j'ai encore 7 - non, 8 hommes qui vous ont choisi, et qui souhaitent vous rencontrer.
Je suis tétanisée.
Première chose qui me passe par la tête : mais... Ils sont fous ?
Elle continue :
- Ne vous inquiétez pas, on ne va pas vous les faire rencontrer tous en même temps !
- Ah ben bah, beuh, j'espère !
(Et notamment parce que je n'ai pas le temps, et surtout pas l'énergie émotionnelle pour un date par jour)
Autre pensée qui me traverse : mais comment vais-je pouvoir gérer ça ?! 
Analyse rapide : soudain j'ai l'impression que tous le monde attend quelques choses de moi, que ces hommes espèrent quelqu'un qui n'est pas moi, (je commence à paniquer), j'ai la très grande certitude que je vais décevoir tout le monde, j'ai envie de partir en courant (ça y est, je panique)
Question subsidiaire : Quand est mon prochain rendez-vous chez ma psy ? 

La Comptable me parle de différents profils, et puis s'esclaffe, très joyeusement :
- Non mais c'est clair que vous ne resterez pas longtemps avec nous ! 
Et moi, balbutiante (et toujours paniquée)
- Ah ben on ne sait pas... Peut pas savoir... Va pas aller trop vite... Faut pas trop y croire trop vite...
Nous sommes au téléphone, mais je l'entends balayer mes arguments (enfin, si on peut appeler ça des arguments) d'un geste nonchalant :
- Ce qui est sûr, c'est que vous aurez un premier rendez-vous cette semaine, au plus tard ce weekend.
Je réfléchis à toute vitesse : mais je suis libre ce weekend, moi ?!

Retour à Alexandre.

A peine ai-je accepté la rencontre que, en sortant du boulot, j'ai reçu deux appels, et un message. J'ai à peine le temps de m'assoir dans ma voiture que ça rappelle, avant même que j'ai pu écouter mon répondeur.

La voix est désagréable, et surtout, Alexandre en fait mille fois trop.
- Bonjour c'est Alexandre ! Tu as écouté mon message ? Je n'arrivais pas à te joindre, alors j'ai appelé, et laissé un message, et je comptais rappeler régulièrement si je ne t'avais pas, ahah !
Ahah => L'angoisse putain.
J'explique donc que je sors du travail, et aussi que je ne peux pas rester très longtemps, parce que je suis attendue. Le type me tient tout de même la jambe 30 min.
Il répète 500 fois la même chose, me propose de venir dans ma ville alors qu'il n'a pas le permis, est persuadé qu'il pourra rentrer à n'importe quelle heure en train car "il y en a toute la nuit" (!). Lorsque j'éclate de rire en disant que jamais de la vie tu as des TER toute la nuit, il affirme que "c'est récent alors !". (Non) Et puis me dit qu'il ira se renseigner à la gare pour "qu'on lui dise comment il pourra faire". Ah, ça y est, ça commence : absence de débrouillardise, ça me gonfle déjà. 
Puis il me confie, comme s'il s'agit d'une tare monstrueuse, qu'il a fait une chute de 12 mètres il y a 3 ans, et qu'il a dû se faire rafistoler le bras. Il répète environ mille fois qu'il me le dit parce qu'il est franc, et qu'il espère que ça ne me choque pas. Je ne vois pas ce qui devrait me choquer, d'ailleurs, j'imagine qu'il se serait bien passé d'un tel accident... 
Il répète donc qu'il est franc.
Qu'il a eu cet accident.
Qu'il viendra en train.
Que j'ai une jolie voix.
Que lorsqu'il a vu ma photo, il a... Il a... Waouw.
Je repense à la photo de lapin effrayé, et je ravale mon exclamation dubitative. J'opte pour mon désormais traditionnel bruit de gorge indéfinissable.
Il ajoute "je te dis tout ça parce que je suis franc !"
Oui, oui... 

Il me demande pourquoi j'accepte de le rencontrer, ce qui m'a interpellé dans sa fiche. Je lui cite ses hobbies, sport, et surtout lectures,... Il m'interrompt :
- Ah mais en fait je lis surtout des Asterix, ou Tintin. Et aussi des romans d'horreur. Mais pas souvent, je préfère les BD.
Très bien, la fiche est donc très sérieusement enjolivée.
*Bruit de gorge indéfinissable*
- Ca te choque ?
- .... Non, je n'ai pas de quoi être "choquée" non plus je...
- Parce que ça ne plait pas à tout le monde hein ! Mais je te le dis parce que je suis...
- Franc, oui, j'ai compris.
- Et aussi, en fait de sport je fais surtout du renforcement musculaire chez moi. J'espère que tu n'es pas déçue.
- Je...
- Non parce qu'on m'a dit "surtout soyez honnête et franc", alors c'est ce que je fais !
J'hésite entre "Non, mec, tu es lourd et tu te déprécies, nuance !", et "Et sinon personne ne t'as dit de laisser l'autre parler ?!".
J'opte pour le bruit de gorge.
Il ajoute continuellement "j'espère que je ne te choque pas" ou "j'espère que tu n'es pas déçu". 
Serait-il envisageable que je réponde "Alors, non, pas du tout, en revanche tu me saoules grave" ?

Pour faire la conversation, j'ai le malheur de dire que je vais en salle de sport pour réussir à garder un rythme dans ma pratique. Il s'empresse de dire qu'il parvient à s'astreindre à la maison et "Si tu veux je pourrais te forcer aussi !".
C'est idiot, c'est simplement une maladresse mais... Je me raidis instantanément, et je sens monter un mélange d'angoisse, de rage et de haine pure. Je siffle :
- Personne ne me forcera à rien du tout !
Consciente de sur-réagir, je ne peux toutefois pas m'empêcher de me dire que rien ne va dans cette phrase : le mot "forcer" utilisé par un homme envers une femme, et surtout une hypothétique projection de vie de couple alors qu'on n'a même pas encore calé de date pour boire un verre.
Toutefois, il ne remarque pas mon ton devenu cinglant, et continue de babiller.

Exaspérée, je finis par recentrer la conversation, et on pose, enfin, une date de rendez-vous. Même si dans l'absolu, je n'ai plus aucune envie de le rencontrer.
Il me redemande à nouveau les mêmes trucs, et finalement, agacée, je lui dit que je ferai les recherches des horaires de train pour qu'il sache lequel prendre. Et cette dernière raison achève de me convaincre que je n'ai aucune envie de le rencontrer.
Il me redit qu'il est ravi et que ma voix est vraiment très très jolie. Je soupire : soit il en fait des tonnes, et ça me gonfle, soit il est sincère, et ça m'inquiète. Le type n'est clairement pas lucide, mais plutôt prêt à tomber amoureux de la première venue. 

- D'ici là, on peut communiquer, s'envoyer des messages ?
- Non, je préfèrerai éviter, attendons plutôt de se rencontrer avant.
- ...
- Oui, je suis franche moi aussi. Je pensais que tu préférais ?
- Oui, oui, tout à fait... dit-il d'une voix blanche.
Bon, le mec aime la franchise, mais seulement quand ça va dans son sens on dirait. Je m'en veux un peu, car clairement, je l'ai blessé, mais... Je n'ai absolument pas le temps d'échanger des messages avec un type que je ne connais pas, et surtout qui déclenche tous mes signaux d'alerte.

Inutile de dire que je vais à ce rendez-vous avec réticence (pour ne pas dire avec une profonde angoisse), et que je doute très fortement qu'il y aura une suite.

Entre temps le type m'a quand même réécrit (en m'appelant avec le mauvais prénom, puis renvoyant un autre texto plus tard pour se corriger... Non mais c'est une maladie ou ils sont tous cons ?!). Puis m'a envoyé un message à la grammaire approximative pour me demander si j'étais toujours d'accord qu'on se rencontre.
Je dénicherai des trésors de patience pour répondre posément que ce premier rendez-vous est une prise de contact, l'occasion de se rencontrer, sans pression. 
Il répondra très vite "Pas de soucis pour moi jsuis d'accord avec toi"
Soupir. 

 Le jour J :

On se retrouve à mi-chemin de nos deux villes. Je suis énervée d'être là, énervée de mon heure de trajet en pleine heure de pointe, énervée parce que j'ai des milliers de choses à faire, et je calcule le temps que je perd sur mon emploi du temps (un festival qui approche, encore 3 livres à lire, des interventions à préparer, un congrès dans 1 mois, 6h de cours à préparer...). Mais je mets mon masque d'impassibilité, décidée à ne pas apparaître désagréable ni lui faire payer mon stress - après tout, c'est moi qui ai accepté la rencontre !
Deux jours avant, je lui ai envoyé un message pour lui donner mon heure d'arrivée. Il ne répond pas, mais je vois qu'il a lu le message. Je mets ça sur le fait qu'il est déçu (ou vexé) que je propose qu'on se voit jusqu'à 19h, alors qu'il souhaitait qu'on passe toute la soirée ensemble. 
Mais je ne me formalise pas - après tout, qu'il grougroute, je ne vais pas me forcer à passer 5h avec lui.

GRAVE ERREUR.

J'arrive à l'heure dite, et je renvoie un message : pas de réponse.

Et pas d'Alexandre sur le lieu de rdv.

Au bout de 15min, je re-renvoi un message.

Pas de réponse.

Je téléphone.

Le téléphone sonne, et raccroche en milieu de sonnerie.

...

Il m'a raccroché au nez là, on est d'accord ?!

Dire que je suis furieuse est un euphémisme. Je rugis, sur le parvis de la gare "L'infâme fils de puuuuute !". J'en arrive même à espérer qu'il appelle (même dans les jours qui arrivent) pour lui mettre les points sur les i.
Le pire, c'est que je ne peux même pas repartir tout de suite : je prends des covoitureurs, donc je dois attendre deux bonnes heures. Et bien sûr, je n'ai pas mes livres ou mon ordinateur pour avancer dans mon travail. Je perd donc allégrement 5h de ma journée pour ce type.
Je fulmine, je bous, je me consume de rage. Je le hais.

Était il fâché parce que j'ai proposé un rdv jusqu'à 19h alors qu'il souhaitait qu'on passe la soirée ensemble ? Et donc il a boudé et posé un lapin ? Je ne le saurai sans doute jamais.

J'appellerai l'Agence quelques jours plus tard, lorsque je serai (un tout petit peu) moins en colère - juste assez pour garder mon sang-froid au téléphone. Le directeur s'étonnera : 
- C'est étrange, je l'ai pourtant eu au téléphone quelques jours avant, il avait hâte, et s'inquiétait même de ne pas avoir de vos nouvelles ! Il était impatient de vous rencontrer ! 

Néanmoins, il ne se sera jamais ni excusé, ni justifié - et l'Agence restera muette à ce sujet.

8 commentaires:

  1. Je constate une chose: l'intuition (dont je parlais dans mon précédent comm') est bonne conseillère.
    Je n'ai jamais eu de lapin en physique (bien que des annulations 2h avant, mais sur Paris, c'est bcp moins grave car pas de logistique aussi compliquée) mais ça me rendrait super énervé.
    Ce que je remarque en fait, c'est que tu n'as rien raté: un gars trop à fond sur du vent, qui prend mal un rdv jusqu'à 19h, c'est clairement pas qqn d'équilibré.
    il ne peut pas comprendre qu'on a une vie et qu'avoir trouvé un créneau et fait l'effort de venir etait déjà une belle opportunité ?
    Et que si ça se passe bien, aucun souci pour passer la soirée entière la fois d'après ?
    Une rencontre, ça doit avant tout être léger: ne pas y mettre trop d'enjeux, ne pas se faire de film ou de projection trop vite, et surtout être présent sur le moment.
    Hate de lire la suite en tout cas (avec des pop corns!)

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    1. Je me demande si on peut parler d'intuition dans ce genre de cas... Tellement les voyants étaient objectivement au rouge !
      Mais on est d'accord, je n'ai rien loupé - et une partie de moi était bien contente de ne pas rencontrer ce type. J'aurai juste préféré qu'il annule avant.
      Idem, on est d'accord : prenons déjà le temps de se rencontrer, et on envisagera ensuite une soirée complète. J'ignore si c'etait ça son problème. Mais je me dis que s'il y avait eu un grave contretemps, il se serait forcément justifié.
      Ohlala, des pop-corns, carrément ! ...Non, en fait c'est de bonne guerre, ça doit être divertissant vu de l'extérieur. De mon côté j'opterai plutôt pour un verre (ou une bouteille) dont j'ai besoin après tout ça ^^°

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    2. Oui, je dis les pop corns avec humour car autant en rire si ça se passe moyen, ça fait quand même de belles anecdotes à raconter :)
      Après, de ce que je lis et comprends, tu es partagée entre te faire confiance et faire confiance à l'agence.
      Perso, dieu sait si j'ai multiplié les rdvs à un moment, en me disant: "allez, je le sens moyen mais faut pas s'arrêter à la première impression".
      Et bien en fait si, même si le rdv est calé, même si la personne en face est à fond, à un moment, on se connait assez pour sentir les choses. En tout cas, quand c'est assez net, faut pas gâcher son énergie à y aller.
      Car il y a un effet de répétition qui rend blasé ou pas aussi prêt à accueillir, on perd de l'influx pour les gens qui en valent la peine.
      D'ailleurs, j'ai tendance à briser les codes quand la personne en face me plait un minimum: arrêter assez vite le verre pour enchainer sur une ballade par ex: ça change vraiment du truc structuré et monotone (et ça empêche pas de parler)

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    3. Ah ça des anecdotes... ;p
      J'ai déjà eu l'effet inverse - bon, plutôt à l'écrit c'est vrai : je le sentais moyen car la personne s'exprimait moyen, et en vrai, c'était vraiment un très bon rendez-vous ! Du coup j'essaie de ne pas en rester à la première impression, surtout que l'Agence était censé faire un boulot de premier débroussaillage, mais les faits tendent à prouver le contraire...
      Et comme tu dis, ça fait l'effet inverse, ça fatigue, et maintenant quand je reçois un mail de l'Agence, c'est immédiatement l'angoisse.
      Tu as raison, j'aime bien ta façon de faire ! Au contraire en plus, casser les codes, être plus spontané, je pense que ça ouvre beaucoup plus, que ce soit à la discussion ou aux confidences.
      (En vrai, je crois que je hais cette façon de rencontrer, ces rencards programmés, cette façon moderne de (tenter de) se rencontrer. C'est tellement moins angoissant de rencontrer quelqu'un par hasard, via des amis ou des activités, ou autre ! ... Bon, ok, ça ne m'arrive pas et c'est le problème, mais quand même, je suis sûre que je perd de l'espérance de vie avec ces montagnes russes émotionnelles)

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  2. Hello Mademoiselle B. Je ne commente jamais mais je te lis assidûment depuis des années. Cette fois je me lance parce que ... je ne sais pas, mais ce billet me donne envie de hurler. Tu le sens depuis le début que ça va pas le faire avec ce type. Pourquoi accepter un rendez-vous ?! Je ne peux pas croire qu'une part de toi se dise : "Au téléphone c'est affreux mais peut-être qu'en vrai il sera totalement différent." John dans le commentaire au-dessus parle de l'intuition et je le rejoins totalement. Écoute-toi, fais-toi confiance. Tu ne passeras pas à côté de ton âme soeur si tu écoutes ton instinct, c'est une certitude.
    C.

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    1. Bonjour C.
      Ravie de te lire et de faire ta connaissance, lecteurice de l'ombre !
      Le problème, c'est que je me sens coincée : l'Agence a arrangé le rendez-vous, en théorie ils font leur boulot c'est-à-dire qu'ils sélectionnent des profils qui pourraient coller au mien (en pratique on peut voir que c'est nettement moins vrai), en gros je m'engage auprès de l'Agence. Lorsque j'ai les types au téléphone, c'est déjà trop tard... Je ne peux pas dire "Au vu de cette conversation téléphonique surréaliste, en fait on ne va pas perdre notre temps à nous rencontrer" ! ... Ou alors je peux ?!
      Je t'avouerai que je me pose de plus en plus la question : faire passer de pseudo convenances avant mon bien-être, jouer le jeu de l'Agence et faire des rencontres catastrophiques qui m'épuisent, tout ça pour apparaitre correcte et respectueuse... Est-ce que ça en vaut la peine ? Ca me plonge vraiment dans un grand désarroi, et je me sens prise au piège.

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    2. OUI TU PEUX ! Si je pousse un peu le bouchon, je dirais même que tu TE dois ça, par respect envers toi-même. Et même pour ces types : je ne pense pas que ça leur rende service ces rendez-vous où toi tu sais déjà que ce sera une impasse.
      C.

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    3. Là dessus, je suis d'accord, on perd tous notre temps et notre énergie.
      Par contre, je trouve extrêmement violent de dire à quelqu'un : "on a discuté 30 min au téléphone, et en fait j'ai plus envie de te rencontrer (sous entendu, t'es chiant), alors on annule tout, bisous".
      Dans l'absolu, et objectivement, tu as raison, mais dans les faits, c'est vraiment complexe comme situation. Et on en revient au même problème : quand tu rencontres via un site ou une appli, tu as pu discuter un peu avant d'accepter la rencontre. Là il faut de fier à l'agence, qui clairement ne fait pas le job, et le coup de téléphone pour poser la date de la rencontre est le premier vrai contact... C'est super galère !

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