Nous sommes le 3 février.
Je suis au restaurant avec Copine#1, que je n'ai pas vu depuis 8 jours : un véritable exploit, nous qui nous voyons généralement quotidiennement. Nous venons de commander, à base de « Je vais prendre ce plat, mais pourriez-vous retirer les lardons ? », a.k.a l'histoire de ta vie quand tu es végétarienne.
Je suis au restaurant avec Copine#1, que je n'ai pas vu depuis 8 jours : un véritable exploit, nous qui nous voyons généralement quotidiennement. Nous venons de commander, à base de « Je vais prendre ce plat, mais pourriez-vous retirer les lardons ? », a.k.a l'histoire de ta vie quand tu es végétarienne.
Je lui raconte qu'une semaine avant, j'ai été
manger chez Sharon, qui m'avait invitée à Bruncher.
La visite a commencé par Sharon me disant « Tu
as remarqué ?! »
Et en effet, à mon corps défendant, j'avais
remarqué : une énorme bague de fiançailles à son doigt.
Copine#1, levant un sourcil : Mais.... Elle ne t'avais pas raconté,
lorsque vous aviez été au resto toutes les deux, qu'il y a moins d'un mois, ils
ont fait chambre à part pendant des jours, et qu'elle était persuadée qu'ils
allaient se séparer ?
Moi : Si si.
Copine#1, prenant sobrement une
gorgée de vin : Oh. Ok.
Sharon m'a donc expliqué que Teddy l'avait demandé en mariage 3 jours auparavant,
qu'évidement elle avait dit oui, qu'elle était très très heureuse, qu'ils se
marieraient dans 2 ans, et que Teddy insistait pour organiser un pur mariage de
princesse avec des centaines d'invités, et qu'ils le feraient dans le sud.
Copine#1 : Et elle, elle ne kiffe pas l'idée du mariage de
princesse ?!
Moi : Elle dit que non.
Copine#1 hausse un sourcil dubitatif.
Moi : Ouais, je suis d'accord avec toi.
J'étais donc déjà un peu remuée, avec l'impression, encore et toujours, d'être laissée
sur le bord de la route (Sharon est plus jeune que moi, elle a 27 ou 28 ans, et
Teddy 25 ans).
Mais j'ai bu du thé, j'ai mangé du sucré, et
on a parlé d'autre choses.
Jusqu'à ce que Sharon me dise « Je sais
que tu ne veux pas forcément en parler, mais j'ai discuté avec Cécile - tu sais, la petite-amie de Charles-Henri - je lui ai raconté ce qu'il t'avait fait, et tu
sais, elle est du même avis que moi, elle trouve qu'il n'a pas du tout été
correct avec toi sur ce coup-là ! Elle est gentille hein, Cécile ? »
Copine#1, sursautant : Elle a fait QUOI ?! Elle a parlé de ça avec sa
MEUF ?! Et en plus elle te le raconte ?!
J'acquiesce misérablement.
Copine#1 : Qu'est ce que tu lui a dit
?!
Moi : Ben... Pas grand chose. J'avais très mal et je me disais surtout "Oh bordel, faut
que je m'en aille..."
Copine#1, soupirant : Bon, vas-y, raconte la
suite.
Et donc Sharon, devant mon mutisme - qu'elle a peut-être pris pour un assentiment
(alors qu'en réalité je décédais intérieurement), de continuer : « Tu sais,
Cécile, c'est vraiment une fille bien. C'est la sœur d'un des meilleurs potes
de Président, tu le savais ? Président doit être en-chan-té !** Tu vois, elle est
capable de dire que Charles-Henri s'est mal comporté. Et puis c'est vraiment
une chic fille. C'est devenu rapidement une bonne copine, on se voit souvent !
Charles-Henri a l'air très amoureux. Je pense que tu peux t'attendre à la
rencontrer aux animations de l'Asso, il l'emmène partout. Non clairement, il
est fou d'elle ! Et puis, elle a tout pour elle cette fille ! »
[** : Oui, Président sait depuis le début que Charles-Henri m'a largué pour une autre, et, oui, il m'a laissé pleurer mon incompréhension un mois et demi tous les week-end chez lui sans avoir le cran de m'avouer la vérité. Je vous laisse en déduire l'amitié et le respect qu'il me porte].
[** : Oui, Président sait depuis le début que Charles-Henri m'a largué pour une autre, et, oui, il m'a laissé pleurer mon incompréhension un mois et demi tous les week-end chez lui sans avoir le cran de m'avouer la vérité. Je vous laisse en déduire l'amitié et le respect qu'il me porte].
Copine#1 : ... Elle est un peu conne, Sharon, non ?
Moi : C'est drôle que tu
dise ça, quand j'ai appelé mes amis au secours quelques heures plus tard,
pendant que j'étais en train de crever de douleur, ils ont tous dit ça.
Copine#2 a même dit "Et donc cette fille se destine elle aussi à travailler
avec des êtres HUMAINS ?! Avec si peu d'empathie ???".
Copine#1, avec un petit sourire triste : Bon, et quelque
part, tu n'es pas contente qu'il t'ai au moins quitté pour "la bonne"
- Si du moins Sharon n'est pas juste en train de s'enflammer ?
Moi, nonchalamment, balayant la remarque d'un geste : Oh nooooon
! Moi tu sais, je veux qu'il souffre à en crever.
Copine#1, sur le même ton : Ah mais oui,
c'est vrai, j'avais oublié ! Bon, et à part ça, Sharon a dit quoi d'autre
?
Moi : Bah, que donc cette
Cécile était super, et que je ne devrais pas lui en vouloir, ou la détester, ou
avoir des a priori...
Copine#1 : Pfffff ! Et quoi ? Tu devrais devenir
sa meilleur pote aussi ?!
Moi : Va savoir ! En tout
cas, j'ai dit à Sharon - qui lui répétera sans doute, puisque c'est visiblement
devenu sa BFF - que quoiqu'il arrive, je ne voulais pas la rencontrer, que je
n'avais aucune sympathie pour elle, qu'on ne pouvait pas me demander d'en
avoir, et que j’espérai que Charles-Henri aurait la présence d'esprit et le respect
de ne pas amener cette fille sous mes yeux, et jouer le mec idéal devant moi,
parce qu'il en avait quand même bien assez fait.
Copine#1, acquiesçant : Elle a dit quoi ?
Je soupire longuement : Elle a pâli, et dit qu'elle pensait qu'il l'amènerait, parce que
clairement, il ne la quitte pas d'une semelle. Et qu'il n'agit pas avec elle
comme avec les autres, que c'est pas pareil, tout est différent parce que c'est
ELLE, et puis il l'emmène partout, bla bla bla.
Copine#1, grimaçant : ... Pfffff. Je ne peux pas
supporter ces mecs qui ne peuvent pas s'empêcher d'exhiber leur copines partout
où ils vont, et ces couples qui ne font plus rien l'un sans l'autre. C'est pathétique. Enfin bon, sans vouloir te commander, je pense
que tu devrais prendre de la distance avec Sharon. Elle n'est clairement pas
très maline, et tu te fais du mal en la voyant. Tu devrais voir des gens plus
intelligents, plus empathiques, et qui veulent ton bonheur !.
Moi, acquiesçant : Genre :
Toi ?
Copine#1 : Genre : moi, Cocotte ! Je
t'aime !
"Deal !"
Super ta vie par procuration. Honnêtement c'est quand je lis ce genre de grande littérature que je me sent bien dans ma peau. En fait tu es la Madame Bovary des temps modernes, le style en moins bien sûr mais on ne te demande pas d'être Balzac ce serait bien trop demander.
RépondreSupprimerJe comprend bien qu'avec un comportement aussi amical que le tien, trouver des amies devienne complexe, mais tu sais, vivre par procuration via un blog sur internet n'est pas la meilleure des choses.
Je vous dis bref, au plaisir de vous décevoir,
Sur une autre histoire passionnante vous revoir,
De pouvoir vous taguer sur une autre page dérisore,
En souhaitant bien sûr que vous alliez me faire voir
Qu'apporte un commentaire aussi désagréable ? Rien. Que reflète-t-il de la personnalité de l'auteur ? Un savant mélange de bêtise et de méchanceté. Tant d'aigreur et de frustration, cela serait triste si ce n'etait pas si désolant. Se sentir bien face et grâce à celui qui éprouve tristesse et désarroi est si facile. Facile et vain. La vacuité de votre commentaire est désarmante mais elle est à la mode.
RépondreSupprimerJe citerai donc Audiard en guise de conseil adressé à la jeune femme (sincère et touchante) qui tient ce blog : Faut pas parler aux cons, ça les instruit.
A bon entendeur, salut.
C'est pas une question de tristesse. Si la tenancière du blog n'était que triste, ce serait un total non-sujet. Le problème c'est que non seulement elle est haineuse, narcissique, hypocrite et arrogante, mais qu'en plus elle s'expose comme ça aux yeux de tout le monde, et quand bien même ce monde ne se réduit pratiquement qu'à des gens l'entretenant dans son pré-carré.
RépondreSupprimerSauf que se faire plaindre en permanence sans jamais se remettre en question, ce n'est pas le top pour s'améliorer.
Qu'elle assume ce qu'elle écrit sur Sharon devant Sharon, ça sera violent mais ça aura le mérite du courage.
Qu'elle passe à autre chose et arrête de ruminer sur ses exs que de toute évidence elle n'aime pas mais qu'elle veut à ses pieds par pur instinct de possession et par rancune auto-centrée.
Qu'elle arrête de penser qu'elle a le droit de prendre les autres de haut mais que le reste du monde soit néanmoins la traiter en princesse.
Qu'elle apprenne à s'intéresser à autre chose qu'à elle. Y a une infinité de passions possibles.
Et surtout qu'elle apprenne à supporter d'être entourée d'autre chose que de béni-oui-oui présents pour lui dire qu'elle a raison, qu'elle est trop formidable et que le problème n'est jamais elle mais tout le reste du monde.
Vous verrez. On se sent bien mieux avec une vision lucide de ce qu'on est.
Comment peut-on avoir un avis si tranché sur quelqu'un sans le connaître ? Peut-on définir un individu en interprétant quelques articles postés sur un blog ? Ces jugements hâtifs sont violents et agressifs. Inutile de s'en prendre à elle. Pourquoi la clouer au pilori ? Passez votre chemin si ce que vous lisez vous exaspère à ce point.
RépondreSupprimer" Peut-on définir un individu en interprétant quelques articles postés sur un blog ? "
RépondreSupprimerOui. Et si elle ne voulait pas être définie par ce qu'elle écrit... elle n'était pas tenue d'écrire. On est responsable de l'image que l'on renvoie.
Je ne suis pas plus violent envers elle qu'elle peut l'être envers son " amie " Sharon. Elle reçoit autant de respect qu'elle en donne.
Que vous dire, Meeks Buzz, à part ce que les autres commentaires vous suggèrent ? Si le contenu du blog ne vous convient pas, alors retournez à la "vraie" littérature - il y a certainement des œuvres de Balzac que vous n'avez pas encore lu, puisque vous semblez l'affectionner.
RépondreSupprimerJe n'ai aucune justification à donner : Oui, vous avez raison, j'ai choisi d'écrire ma vie, et le jugement que vous souhaitez asséner à ce propos m'importe peu - Bien, voilà de quoi alimenter votre certitude que je suis narcissique et auto-centré.
Mais de toute façon, quoi que je dise, je serai coupable, n'est-ce pas ? Si je ne répond pas, je serais en faute, si je répond, je serai en faute, et qu'importe le contenu de ma réponse, je serai en faute ?
Et bien désolée d'exister, Meeks Buzz... Mais je continuerai à écrire.
SPOILER : J'ai actuellement 18 articles programmés pour les semaines à venir. Ça fera un sacré paquet d'articles haineux, narcissiques, hypocrites et arrogants.
Mieux vaut vous épargner ça, et retourner à la vraie littérature.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerJe n'ai absolument pas parlé littérature c'est l'autre commentateur qui l'a fait, toutes mes réponses sont signées Buzz. Donc une bonne moitié de votre commentaire est hors-sujet, répondant à des arguments qui ne sont pas les miens. Et je n'ai pas d'intérêt particulier pour Balzac (je suis plutôt du clan Victor Hugo).
RépondreSupprimerNon vous ne serez pas en faute " qu'importe le contenu ". Mais la réponse du dessus est totalement immature : si vous vous fichiez des réactions des gens, vous ne publieriez rien. Le fait de rendre public vos états d'âme prouve que vous êtes attachée à ce que les gens pensent. A la rigueur vous pouvez dire que vous ne vous intéressez qu'aux avis positifs mais justement, c'est exactement ça que je vous reproche (et là oui pour le coup ça irait absolument dans le sens de ce que je veux démontrer). Il suffit de voir comment dans vos articles, l'altérité est systématiquement représentée par des réactions détestables produites par des personnes détestables. Relisez votre article au-dessus et osez me dire que vous trouvez votre comportement vis-à-vis de votre amie respectueux.
Ce qu'il y a de plus triste, c'est qu'on sent que vous mettez beaucoup plus d'énergie à vous répandre sur le caractère pathétique des gens qui vous entourent plutôt qu'à construire quoi que ce soit de solide de votre côté.