jeudi 23 mars 2017

Sociologie de la Greluche : Une histoire de territoire

C’est assez amusant de voir qu’au dernier cours de sport, le-mec-de-la-salle n’était pas là. Mais sa greluche, si (à chaque séance, je me fais à l’idée qu’on fait les mêmes cours).


Une caractéristique intéressante la concernant, c'est qu'elle se déplace en meute. C’est un truc de fous, je n’avais pas vu ça depuis le collège : Elle ne se déplace jamais sans un minimum de 3 copines gloussantes et ricanantes. Ça me foutrait les jetons, si ça ne me consternait pas autant.
J’essaie de ne pas penser que ça doit jaser à mort sur mon dos, et je me drape dans ma dignité de femme indépendante, mature et forte. Non, être seule à la salle n’est pas une faiblesse face à une troupe de hyènes hystériques, c’est une preuve de force. Non, je ne me laisserais pas impressionner.

...

Cela dit, tout à fait entre nous, quand je suis sortie de la salle après avoir pris une longue douche, enduit mon corps de déesse d’huile, etc… (en d’autres termes : 20 min après la fin du cours), et que j’ai vu la greluche et ses copines sur le parking, pas loin de ma voiture, alors qu’il faisait nuit noire, j’étais pas super rassurée. Me suis demandée, l’espace d’un instant, si je n’allais pas me faire passer à tabac. Je me voyais tout à fait me faire bourrer de coups de pieds par ce troupeau hululant, qui m’insulterait d’une voix aigüe. Ça m’emmerdait un peu, je n’avais pas spécialement envie de me battre. En plus ça aurait été un coup à bousiller mon manteau – offert par ma maman à noël.
Non vraiment, j'aimais pas l'idée.
Mais évidemment, personne ne m’a sauté dessus. Ni insulté. Ni quoi que ce soit.
(Comme quoi, j’ai beau être indépendante et fière, j’ai pas trop l’esprit tranquille pour autant. Mais ça reste entre nous. D’apparence, je suis un ROC)
Je me suis quand même demandé si c’était une ruse pour repérer ma voiture, ou noter mon immatriculation. Serait-elle assez peste pour rayer mes portes ? (Non parce que personnellement, j’ai un peu pensé à le faire, à elle et/ou au mec-de-la-salle. Avant de me dire que, GODNESS, je suis bien au-dessus de ce genre de bassesses, que diable ! Et que ce serait accorder trop d’importance à ces gens. Tout en niquant mon karma, qui ne doit déjà pas être super jo-jo)
J’ai ensuite eu peur qu’elle me suive en voiture. (Vous me direz : Mais pour quoi faire ? Non mais je n’en étais pas à me poser des questions  intelligentes hein, qu’on soit clair !)
J’ai eu envie de prendre la route comme si j’allais chez le mec-de-la-salle, juste pour la faire flipper. Oui, j’étais prête à être un peu taquine. Mais vu qu’il habite à l’opposé de chez moi, ça aurait fait chère la blagoune. Surtout vis-à-vis d’une gonzesse que je méprise.

BREF.

Donc le-mec-de-la-salle n’était pas là. Et ce qui était assez épatant, c’est que du coup, malgré sa meute et sa capacité innée à me fusiller du regard, en l’absence de son mec, elle baissait le nez quand nos regards se croisaient.
…. Quoi ?!
Donc c’est quoi l’histoire ? Juste un marquage de territoire ?! Lorsqu’il est là, elle me défie d’oser poser mon regard sur lui ? Elle se sent en danger quand lui et moi sommes dans la même pièce ? ...Dois-je m’attendre à ce qu’un jour, elle lui fasse pipi sur la jambe pour bien marquer la possession ???

Après débriefing avec Copine#1, celle-ci émet un constat sans réserve : « Mais elle est complètement conne cette pauvre fille ! Au contraire ! Tu es une garce avec ʺl’exʺ en l’absence du mec, pour ne pas montrer que tu es une peste jalouse ! Devant lui, tu fais la fille détachée et intelligente ! Elle a rien compris celle-là ! »
Hum, elle n’a pas tort.

Je verrais les prochains cours… Et au cas où, je vais tout de même surveiller mes portes de voiture et/ou pneus.
On ne sait jamais.

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