Premier jour où je retourne au sport, depuis ma blessure,
et surtout depuis la rupture.
La veille, j’apprenais que Charles-Henri m’avait
menti sur toute la ligne.
Autant dire que j’allais au sport avec plus d’un mois de
rage à évacuer.
Mais aussi beaucoup, beaucoup d’appréhension, d'autant plus que deux jours avant de me larguer, Charles-Henri venait à la salle avec moi, me laissait entendre que peut-être qu’il s’abonnerait, et je gazouillais à ma prof de sport « Oui, c’est mon mec ! Depuis le temps que je désespérais de trouver un mec bien ! », alors que ce fumier envisageait déjà de me quitter. Et pour ce que j'en sais, peut-être qu'il s'envoyait déjà l'autre gonzesse.
Mais aussi beaucoup, beaucoup d’appréhension, d'autant plus que deux jours avant de me larguer, Charles-Henri venait à la salle avec moi, me laissait entendre que peut-être qu’il s’abonnerait, et je gazouillais à ma prof de sport « Oui, c’est mon mec ! Depuis le temps que je désespérais de trouver un mec bien ! », alors que ce fumier envisageait déjà de me quitter. Et pour ce que j'en sais, peut-être qu'il s'envoyait déjà l'autre gonzesse.
Je me sentais donc comme la dernière des connes, et ma plus grosse crainte, c’était que la prof me demande
comment allait mon mec. Je m’étais préparée psychologiquement, je répétais la scène dans ma tête, je dirai très vite : « Ilm’aquittéedeuxjoursaprèsqu’onsoitvenujevaistrèsmalj’aibesoindefairedusport »,
et surtout je-ne-pleurerai-pas.
Je suis arrivée, intimidée comme une pucelle, j’ai pris
ma carte d’abonnement, la prof m’a vu, m’a reconnu à mes tatouages, m’a dit « Hé !
Ca faisait super longtemps ! Ca v… »
Je me suis retournée, et je ne sais pas trop ce que j’exprimais,
mais elle a eu un mouvement de recul.
Je me suis demandée si j’avais l’air très triste, ou si c’était juste mon
amaigrissement qui l’avait choqué. (Personnellement, je ne sais pas trop à quoi
je ressemble, j’ai caché tous les miroirs chez moi, je ne supporte plus mon
reflet)
Elle a ravalé son "ça va ?", me demandant plutôt comment allait ma blessure. Puis elle m’a
conseillé de faire doucement, et m’a dit qu’elle se reprochait de ne pas m’avoir
appelé pour prendre des nouvelles. C’est idiot, c’est un petit rien, mais ça m’a
fait plaisir.
J’ai foncé faire mon cours, mon prof de sport a lancé un
jovial « Hé ! Tu es revenu !! », et ça m’a pareillement
fait plaisir.
Donc j’en était là, entre la rage, la tristesse, le
plaisir, et j’ai commencé le cours.
Et là, nouvelle désillusion : Je n’ai plus aucun niveau.
Auparavant je montais jusqu’à 10kg de charge pendant les
exercices. Tranquillou pilou.
Là, j’étais au bout de ma vie avec 4 kg sur ma barre de
musculation.
Je n’avais aucun souffle, aucune endurance, aucune
résistance à la douleur.
J’étais furieuse, désespérée : Furieuse contre
moi-même, furieuse de m’être blessée, furieuse d’avoir passé un mois à ne rien
faire que pleurer un mec qui s’était bien foutu de moi, furieuse d’avoir laissé
mon corps et ma santé de côté. Qu’est-ce que j’ai foutu pendant un mois ?!
J’en aurais pleuré pendant le cours (mais je pleurais
déjà parce que j’étais en train d’agoniser sous mes 4 misérables kilos).
Je suis ressortie du cours complètement écœurée.
Et je me suis fait une promesse pour 2018 : Cette
année, je récupérerai patiemment mon niveau. Je commencerai à 4 kg, puisque
visiblement j’en suis là. Et petit à petit, je remonterai. Je serrerai les
dents, et je reviendrais à 10 kg. Et je compte bien atteindre, puis surpasser ce
niveau. Revenir à celle que j’étais, et aller encore plus loin. Récupérer ma
force, mon endurance, mon cardio. Redessiner mes muscles. Récupérer mon corps,
récupérer mes hanches, mes fesses, retrouver ma silhouette.
Mademoiselle B., New and Improve.

Coming Soon…
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