Je n’ai encore jamais parlé de Charles-Henri.
(Non, je n'ai pas oublié d'écrire un article "Premier rencard")
Charles-Henri fait partie de l’Asso.
Charles-Henri est gigantesque : il fait 30 cm de plus que moi, il a des épaules énormes et des mains qui peuvent recouvrir intégralement
mon dos. C’est une sorte de géant baraqué au naturel.
Charles-Henri est interne en médecine et c’est lui
qui m’a traduit mes analyses pour m’expliquer ce que j'avais (parce que ma gyneco a totalement ignorée mes appels alors que j’étais dans une
panique totale)
Charles-Henri m’a fait une ordonnance pour essayer de
prévenir les cystites (c’est un détail qui aura son importance plus loin)
Charles-Henri est issue d’une famille ultra riche (ses deux
parents sont médecins, tous ses frères et sœurs aussi, son père est apparemment assez renommé, bref, excusez du peu !)
Charles-Henri est en couple avec la major de la promo
Médecine, une fille qui s’implique aussi dans d’autres trucs, blablabla,
excusez du peu bis, et vraiment, on n’est
carrément pas du même milieu social.
J’ai côtoyé Charles-Henri à toutes les animations de l’Asso,
et je le voyais comme un bon pote*
*Bon pote : Tout en ayant déjà été dans la situation d'être complètement inattentive en réunion en me demandant, béate, comment cet homme
faisait l’amour.
Charles-Henri est celui qui pense toujours au fait que je
suis végétarienne lorsqu’on fait des réunions ou des animations. Si j’ai été
oublié, il râle et insiste pour aller m’acheter de quoi manger sur ses propres deniers.
Quand mon beau-père est décédé, il m’a appelé, très en
colère, pour me dire « Mais enfin, qu’est-ce qui s’est passé ? Qui a
fait ça ?! Il a été bien pris en charge au moins ??? ». C’était
mignon, je le sentais prêt à entamer des recherches médicales sur la résurrection.
Dans l’ensemble je le trouve très attentionné,
protecteur, et je l’adore.
Et donc Charles-Henry et moi parlions un peu plus que d’habitude
par messages. J’avais proposé qu’on se voit un soir, et il m’avait pris au mot,
il était venu manger chez moi. Ce qui nous avait permis de nous voir en dehors
du cadre de l’Asso, de partager d’autres choses, et de se connaitre mieux.
J’ai donc réalisé que c’était un homme très intéressant -
en plus d’avoir une bouche que je rêvais de dévorer - et j’étais quand même
très troublée par sa façon de me regarder : clairement, il me couvait du
regard, et même si c’était juste son côté protecteur, la petite princesse en
moi rougissait violemment.
Mais je me laissais flotter en me disant que tout ça
était surement une invention de mon esprit, et que de toute façon il y avait un
fossé social délirant entre nous, entre son cursus, sa famille, sa façon de
vivre et sa profession.
Et puis il a une copine (du même milieu social
que lui), donc la question ne se pose pas.
Copine#1 n’était pas du tout d’accord et me disait « Tout
ça n’est pas anodin ! Toi qui veux faire rôtir en enfer tous les hommes
infidèles de la terre, tu ferais bien de réfléchir à la situation et anticiper ! ».
J'ai reporté la réflexion à plus tard.
Cette semaine, j’ai eu des tas de bonnes nouvelles, et du
coup je lui ai proposé de venir trinquer avec moi.
Il a débaroulé dès le lendemain soir.
On a trinqué, je ne sais pas ce que c’était, mais c’était
bon, on a fini complètement bourrés et très heureux. On a parlé de plein de
trucs, y compris de sexe, et j’ai appris par la même occasion qu’il était
séparé depuis 1 mois.
On a continué à boire, un pinot gris qui passait fort
bien, et il m’a demandé s’il pouvait dormir chez moi, parce que là, c’était
plus possible de prendre le volant. Evidemment, je n’envisageais pas une
seconde de le laisser repartir dans cet état.
On a fini par se coucher vers 3h30, après des petits shot
de Mirabelle (50°C, tranquille), et par flemme de déplier le canapé, il s’est
couché avec moi.
Au bout d’une dizaine de minute dans le noir, il chuchote,
tout penaud « Mademoiselle B. ? Est-ce que je peux te prendre dans
mes bras, s’il te plait ? ».
Je me blottis avec délice dans ses bras et il m’étreint
très fort contre lui. Mon oreille est posé tout contre son cœur, qui bat fort
et régulièrement. J'ai l'impression que c'est le bruit le plus apaisant que j'ai pu entendre.
« Je ne sais pas si c’est parce que c’est toi, ou si
je comble un manque, en tout cas ça fait un bien fou, ça me manquait »
« Oui, pour moi aussi »
On reste collé l’un à l’autre, je me sens totalement enveloppé
par lui et en sécurité. On se caresse un peu le dos, rien d’ambiguë non plus.
(Si toutefois on estime qu’être à moitié nu dans un lit l’un contre l’autre est
quelque chose de normal dans une amitié)
Il bouge un peu, me serre encore plus fort, me chuchote à
l’oreille qu’il est désolé de me prendre pour un nounours… Mais que samedi,
quand je dormirai chez lui (après une autre soirée avec l’Asso – je suis folle,
j’avais pourtant dit « plus jamais ça »), ça sera pareil.
Et puis à un moment, ça dérape, il se met sur moi, on
commence à s’embrasser, d’abord tendrement, puis furieusement. Le nounours
penaud laisse place à une véritable bête, et vu qu’il est nettement plus grand
et massif que moi, je me sens comme une poupée de chiffon : Il me soulève,
me retourne, et m’étreint sans aucun effort. Ça a un côté très perturbant – et je me demande
quel gabarit avait son ex-copine. Tout en lui est plus grand que moi : ses
mains recouvrent tout mon corps, sa bouche m’avale, sa langue me remplit, son
corps prend totalement possession du mien.
Je l’avertis, paniquée, que je ne suis pas épilée depuis AU MOINS mille ans ; je suis actuellement en étude sociologique envers
moi même, à observer mes poils pousser (j’ai vu un documentaire sur Woodstock,
bon bah j’ai le même pubis actuellement). Ca le fait mourir de rire « C’est
la seule chose à laquelle tu penses, là, tout de suite ?! ». J’essaie
de lui expliquer ce concept de hippie/Woodstock, mais il recommence à m’embrasser,
et au final, il verra ça par lui-même après tout.
On se frotte, il me caresse, il est un peu brute, et
surtout, j’ai beau avoir envie de lui, j’ai une libido très en berne en ce
moment (ce qui m’arrangeais bien jusqu’à présent, au moins je n’étais pas
torturée par des envies que je ne pouvais pas assouvir), et mon corps à un mal
fou à se lancer – en plus, je crois que je suis très impressionnée par l’immensité
de cet homme.
D’ailleurs à un moment je caresse son sexe, et je ravale
un « Putain la vache !!! » : Ce mec est immense de partout.
Au bout d’un moment, nous allons chercher des préservatifs
dans la salle de bain – nous deux, parce qu’il « ne résiste pas à l’idée
de pouvoir me voir nue ». C’est sexy, et un peu embarrassant. Je sors des
capotes, il repousse négligemment le format « Large » (et je me
retiens de lui demander s’il est sûr). Il me serre contre lui en m’observant
dans le miroir. Puis il me soulève, m’assoit sur le lavabo et m’embrasse. Il m’accroche
à sa taille, continu à m’embrasser. On se regarde. Il a ce regard, cette façon
de m’observer qui me fait me sentir encore plus nue, encore plus possédée par
lui. Je le trouve beau. Je ne lui dis pas.
Il m’accroche à lui, me ramène dans la chambre. M’allonge.
On se caresse encore, je le prends quelques secondes dans ma bouche pour
mesurer à quel point il est grand – intérieurement, je me dis que cet homme ne connaîtra certainement jamais la gorge profonde, et surement pas avec moi (et
je pouffe discrètement). Lui gémit, et s’exclame « Oh, wow. Tu sais t’y
prendre ». J’aime entendre ses gémissements. Il me demande de lui mettre
le préservatif, je n’y arrive pas, je panique. Il s’en occupe, et on commence à
faire l’amour. Je craignais d’être trop petite par rapport à lui, mais en fait
non seulement ça va, mais en plus ça me fait beaucoup d’effets.
Sauf que lui aussi.
Malgré ses efforts, il jouit très vite. Comme il est très
grand, je sens son sexe se contracter, je sens tout son membre expulser sa
jouissance, sur toute sa longueur. C’est étonnant.
Il s’excuse.
Moi je suis plutôt flattée. Et vu que j’ai eu du mal à
vraiment être excitée au début, ça m’arrange que nos ébats soient écourtés – j’ai
un peu mal.
On continu à se caresser, et puis il me dit « Je
vais dire un truc qui va casser l’ambiance ».
Je glousse. Il enchaine : « Il faut que tu
ailles faire pipi, c’est une des raisons principales des cystites… »
« Oui Docteur, j’y vais Docteur »
Je suis hilare. Voici ce que ça fait de coucher avec un gynéco,
surtout un gynéco qui connait tes problèmes intimes !
Lorsque je reviens, on se reblotit l’un contre l’autre.
Il est indécemment tard (ou tôt, tout dépend du point de vue). Moi je peux
comater au boulot, mais lui il bosse quand même aux urgences gynécologiques, il
n’aura pas le temps de flemmasser. Je somnole dans ses bras. Il ne peut pas s’empêcher
de me toucher et de me caresser. Je crois qu’il n’a pas dormi de la nuit. Il me
demande à un moment de le laisser se coucher seul, afin qu’il essaie de dormir
au moins 1h. Toutefois, même si je ne suis pas contre lui, il ne veut pas
couper le contact, alors il garde ma main dans la sienne. Et puis, plus tard,
il entrecroise nos doigts. Il embrasse ma main, mes doigts. Avant de bouger de
nouveau, de se serrer contre mon dos et de me caresser.
Lorsque son réveil sonne, il prend 5 min pour m’étreindre.
Nous avions dit la veille qu’on petit déjeunerai ensemble, mais il insiste pour
que je reste au lit et que je dorme encore. Il me borde avant d’aller prendre
une douche. Il s’habille, et puis avant de partir, il revient s’allonger près
de moi, pour me faire un dernier câlin. Il pose sa tête sur moi, m’embrasse, m’enlace.
C’est adorable, tendre, grisant. Je ne sais pas ce que je dois en penser, mais
je décide de juste profiter de l’instant.
Lorsque je me réveille 1h plus tard pour aller
travailler, j’ai dormi tellement profondément que j’ai l’impression d’avoir
rêvée ma nuit avec lui. Les draps sont froissés et dans le salon il y a deux bouteilles
d’alcool vides. Pas de messages, et je crains qu’il me fasse comme le mec-de-la-salle-de-sport : être adorable la première nuit, et puis réaliser à l’aube
qu’en fait non, il n’a pas envie d’avoir une femme dans sa vie. Je reste
prudente et mesurée.
Finalement il m’écrit dans la matinée, pour savoir si ce
n’est pas trop dur. Je lui dis que non, que de toute façon je suis de très
bonne humeur, aucun regrets, et que du coup ça va. Il répond que lui c’est
pareil, il est crevé mais il a le smile alors pas de regrets non plus.
Pour l’instant, je ne sais pas ce qu’on fait, où on va.
Mais ce n’est pas très important. J’attends de voir, j’évite de trop cogiter ou
de me faire des films. Même si je me demande comment on agira devant les autres
membres de l’asso samedi…
Meilleur billet jamais lu ici, j'ai adoré...
RépondreSupprimerWaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
Hâte de lire la suite !
Ouh, que tu me flattes !
SupprimerMerci, le mérite en reviens à Charles-Henri, qui débaroule dans ma vie sans prévenir ! ... Espérons que la suite sera effectivement aussi bien ! ;p