mardi 15 août 2017

Un an, jour pour jour

Il y a un an jour pour jour, j’avais mon premier rencard avec le-mec-de-la-salle de sport.
Malgré tout ce qui s’est passé dans ma vie en 1 an, j’ai l’impression que c’était hier.
Je m'étais dit un peu abstraitement que le 15 août 2017, je devais avoir oublié mes sentiments pour lui.
... Bon.
Tout le monde sait que ça ne marche pas comme ça (sauf moi, apparemment), et j’ai encore du boulot. Mais je sais que ça viendra.

C’est toutefois l’occasion de faire un petit résumé des derniers mois : Parce qu’il y a eu quelques anecdotes qui m’ont fait croire au destin (ou à la loi de Murphy, au choix)


Tout d'abord, concluons sur l'histoire de sa Greluche :  après qu'elle ai commencé à me regarderavec un air penaud, elle a totalement arrêté de venir. J'en ai déduis qu'il lui avait fait le même coup qu'à moi, et que leur histoire s'était arrêté là.
La vie a repris son cours normal, et je me suis dit que finalement, il fallait peut-être juste parfois faire preuve de patience et d'un peu d'opiniâtreté dans sa vie. J'ai aussi réalisé que j'étais fière d'avoir tenu bon, et que j'aurais très mal vécu le fait d'arrêter d'aller à la salle à cause de lui - d'eux.
J'ai réalisé que j'aimais cette salle, et que ça serait idiot d'en changer juste parce que je le vois. Elle est moins chère, les plannings s'accordent bien aux miens, et je m'y sens bien. Fin juin, mon abonnement arrivait à son terme. Je me suis réinscrite pour 1 an. Et j'étais fière d'avoir pris cette décision.
Il y aura peut-être des moments où je rechuterai un peu, mais je saurais faire avec. Il faudra bien !
Et puis un jour, je réaliserai que j'ai totalement guérit.

J'ai fait une liste de toutes les choses qui me restent à faire avant de l'oublier totalement.
Il y a des choses dont je suis loin, mais je reste optimiste.
Et quand j’arrêterais de penser à cette liste, et à ce que je peux ajouter (« Est-ce que j’ai mis Ne plus regarder les immatriculations de toutes les voitures du même modèle et de la même couleur que la sienne en me disant que c’est lui ?! »), j’aurais déjà passé un cap.

Comme je l'avais dit, je cherche actuellement un logement à acheter. J'ai vu un appartement qui me plaisait beaucoup dans sa commune, voisine de la mienne. Je prends rdv pour visiter. Je dis à Copine#1 « Manquerait plus que ça soit à côté de chez lui, bordel ».
Elle s'offusque : « Arrête ta parano, c'est grand, Trucmuche-sur-Machin ».
(J'avais déjà dit que j'avais des foutus intuitions à propos de ce mec non ?
L'agent immobilier me donne l'adresse, je lance le gps... J'arrive devant chez le-mec-de-la-salle-de-sport, je me gare à côté de sa voiture (seule place disponible), et je vais visiter un appart à 10 secondes de chez lui.
Autant dire que j'étais convaincue avant de le voir que l'appart ne me conviendrait pas.
Et je suis partie vite fait, de peur de tomber sur lui et qu'il s'imagine que je traîne près de chez lui volontairement.

J'ai fait un cours d'été de danse africaine, à Trucmuche-sur-Machin.
C'était à côté de chez lui.

J'ai du venir à Truc-Muche-sur-Machin pour le boulot.
C'était juste derrière chez lui.

Le pire dans tout ça, c'est qu'on a l'impression qu'il habite un village, alors que non, c'est quand même vachement étendue, il y a plusieurs milliers d'habitants !

J'ai ensuite vu une annonce de maison qui me plaisait vraiment beaucoup. Là on était dans un autre village.
L'agent immobilier me donne l'adresse, je tape sur Google maps pour me donner une idée.
Deux choses s'affichent : la maison que je cherche, avec la petite icône rouge caractéristique.
... Et le nom du père au mec-de-la-salle, qui habite la rue parallèle à celle-ci (et qui s'affiche parce qu'il a une entreprise, dont les affiches me font l'effet d'une insulte personnelle chaque fois que je les vois)

A ce stade, c'est un complot mondial, je ne vois que ça.

Là en revanche, la maison m'a beaucoup plu, c'est hors de question que j'envisage de ne pas la prendre pour cette raison. Je sais qu'il va très souvent chez ses parents, mais merde, tant pis.
Petite parano tout de même : face à la maison, il y a une grosse maison avec piscine. Je me dis « Est-ce que ça ne serait pas la piscine de ses amis d'enfance, où il va très souvent les étés, d'où il m'avait envoyé des photos l'année dernière ???? ». Ça ressemble un peu. Enfin, c'est une piscine quoi.
Ça serait gros quand même. 
Un peu trop gros.
J'ai décidé que non, c'était pas là.
Et n'y pensons plus.

On se croise généralement deux fois par semaine à la salle, les mardi et les jeudi. Depuis l’histoire de la Greluche, je ne lui dis plus bonjour, et je m’arrange pour ne pas croiser son regard. Je ne sais pas si c’est très mature, mais honnêtement je ne me vois pas lui dire bonjour poliment. Parfois mon regard s’attarde sur lui, dans le reflet des miroirs. Mon Dieu que je le trouve beau. Parfois je repense à son corps nu, et je frissonne.
Mais de moins en moins.
Parfois je tourne la tête et je m’accroche à son regard, parce que lui aussi est en train de m'observer. Alors je détourne les yeux.
Depuis quelques mois, lorsque je sors de la salle, sa voiture est toujours sur le parking. Ça m’énerve parce que je ne sais pas pourquoi : est-ce qu’il fait de la muscu ? (j’ai essayé de regarder mais je ne l’ai pas vu) Est-ce qu’il fait le cours d’après ? (Mais le cours est en supplément, et ça m’étonne qu’il paie plus cher un abonnement qu’il trouvait déjà bien trop élevé) Est-ce qu’il prend une douche ? (Mais il habite à 5 min).
Je me dis que le jour où je m’en ficherai, ça sera bon, mais en attendant, ça me turlupine.

En conclusion, un an après, j’attends encore le moment où j’aurais totalement guéri de lui. Je me dis que ce que j'ai ressenti pour lui était très beau, et valait la peine d'être vécu. Qu'on devrait tous, au moins une fois dans une vie, ressentir cet ouragan d'émotion en regardant quelqu'un, en faisant l'amour avec quelqu'un. Et que je saurai survivre à ça - j'ai fait le plus dur, il ne reste plus qu'à vivre, vivre, VIVRE. 

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