Il était aux alentours de 19h, je collais des photos dans mon album photo de la Nouvelle Orléans, en me disant « Je suis heureuse d'avoir déjà fait la partie avec Miguel » (où j'ai écrit derrière les photos "Je suis amoureuse de lui", avant de les coller et personne n'en saura jamais rien à part moi), je pleurais un peu, et je me demandais si j'allais faire un album photo du Brésil - Correction : si j'étais capable de faire ça.
Je venais de voir que Miguel ne m'avait pas écrit, pas plus que le jour d'avant, ni le jour d'avant, ni le... Bref, je me disais « C'est terminé, vis avec ». Et je pleurais.
Quand j'ai reçu un texto :
Ça ressemblait en effet à un descriptif très spécifique de choses qui peuvent me provoquer des émotions fortes. Mais le numéro n'était plus connu de mon téléphone - et ça, c'est rarement bon signe.
Je me suis excusée, en expliquant que je n'avais pas de nom associé à ce numéro, et j'ai demandé « Qui es tu ? ». La personne a dit « Oulah, alors c'est peut-être mieux que tu ne le saches pas, pour ne pas faire de l'urticaire ! ».
Et ça, c'est pas trop bon signe non plus.
Mais à ce stade, je me suis dit que c'était surement une ancienne amie à moi. Appelons-la Lucie ; Lucie et moi nous sommes violemment disputés il y a 3 ans. Le sujet était un prétexte, parce que de toute façon, ça faisait un moment que nous n'arrivions plus à communiquer sans que l'une ou l'autre ne se vexe. Notre amitié était un peu passionnelle - et peut-être était-elle plus qu'une amitié platonique, d'ailleurs.
Comme j'avais rencontré, il y a quelques mois, un ancien collègue à elle, avec qui on avait parlé d'elle, justement, je me suis dit « Il lui en a parlé, l'idée à fait son chemin, et elle me recontacte ».
L'autre personne qui me connaissait aussi bien qu'elle, et qui savait que j'avais une affection toute particulière pour le Pu'ehr, c'était mon ex. Nous nous sommes séparés il y a 3 ans et demi.
Mais il n'avait aucune raison de me recontacter, et je n'ai pas envisagé cette possibilité.
Alors on a discuté. La personne demandait des nouvelles, s'intéressait. Me connaissait bien.
C'était pas désagréable, comme conversation.
C'était finalement retrouver une vieille amie.
Et puis la personne a dit un truc, en parlant de lui. De lui, pas d'elle, pas de Lucie.
De lui.
L'autre option, improbable : mon ex.
De lui.
L'autre option, improbable : mon ex.
J'ai ouvert de grands yeux.
Wow.
Qu'est ce qui est en train de se passer, putain ?!
Rapidement, il a tombé le masque.
Et nous avons parlé de ce que nous avons été.
Plus de trois ans plus tard, nous avons su mettre à plat ce que nous n'avions jamais su avouer : Non, je ne l'aimais plus, ça faisait quelques temps. Notre quotidien m'avait usé, et nos différences avaient fait le reste. Oui, il avait quelqu'un d'autre dans sa vie, il l'admet enfin, lui qui m'avait regardé dans les yeux, articulant « Tu as tout inventé, tu es complètement folle », alors même que des mails, des textos, des photos le prouvaient.
Et je m'étais dit « Suis-je folle ? ». Et j'avais douté - des mails que j'avais vu, des textos que j'avais lu, des photos d'elle en corset de dentelles que j'avais trouvé.
Il m'a raconté que c'était un flirt d'ado (du moins le vivait-il comme ça... Mais elle, apparemment, y avait cru), et ça s'est poursuivi quelques mois, avant de péricliter. Ce n'était pas une vie de couple, pas un truc sérieux. Bref, il n'a pas mis 4 ans de vie de couple aux orties pour une rouquine en corset de dentelles.
Cela dit, pour moi aujourd'hui, ça ne fait plus vraiment de différence - tout ça est bien loin. Même si je suis désolée pour cette fille, cette "Autre", que je n'ai jamais haï, et qui a sans doute été celle qui s'est le plus cassé la gueule dans cette histoire : Nous, nous étions en fin de relation. Mais elle, elle croyait être au début d'une belle histoire.
Je crois même que je la remercie un peu : c'est elle qui m'a donné la force de dire « Stop, c'est la goutte de trop, cette relation est moribonde ».
Mais j'ai apprécié qu'il m'explique, j'ai apprécié d'avoir le fin mot, et qu'il s'excuse, enfin, de tout ce qui avait été dit.
J'ai été extrêmement touché.
Et surtout, j'ai pardonné.
Et j'ai réalisé un truc capitale : Ce n'était pas tant les paroles ou les actions de mon ex, qui me hantaient. C'était le fait qu'il ne semblait pas les regretter. En relisant d'ailleurs mon article à propos de lui, je réalise que je l'avais déjà exprimé.
Et là, aujourd'hui, trois ans et demi après la fin de notre relation, et peut-être 5 ans après les faits, il s'excuse.
Du coup ça m'a fait du bien. Ça a libéré quelque chose en moi - certes, j'avais surmonté cette histoire... Mais il restait des traces, c'est indéniables. Et par ses messages, qu'il n'était vraiment pas obligé d'envoyer (3 ans après, on pourrait se dire "à quoi bon ?") il a refermé des blessures.
Oui, on s'est écharpé, comme deux personnes qui s'aiment et qui ne s'aiment plus.
Oui, on s'est dit des horreurs.
Oui, il regrette.
Tu peux dormir sur tes deux oreilles désormais, Mademoiselle B.
Oui, j'ai apporté quelque chose à quelqu'un ; est-ce que c'est un peu changer le monde ?
Notre couple n'a pas été une erreur, un désastre, un cauchemars ; ça a été une histoire, qui a fini par prendre fin, et qui nous a marqué, chacun. Et notamment dans le bon sens.
Lui qui m'avait craché « Tu ne pourras jamais être végétarienne, c'est idiot, tu vas ruiner ta santé », l'est aujourd'hui... Et quand il repense à ce qu'il a dit, il est mortifié, et admet avoir été stupide.
Avec le recul, c'en est hilarant..
Je repense à ce que disait ma collègue : il faut semer. Être gentille, bienveillante, partager, bref, semer de jolies graines, qui écoreront peut-être un jour.
On dirait que certaines ont éclos, effectivement.
Et c'est un merveilleux cadeau pour moi de l'apprendre.
Tout peut arriver, me dis-je un peu bêtement.
Et là, aujourd'hui, trois ans et demi après la fin de notre relation, et peut-être 5 ans après les faits, il s'excuse.
Du coup ça m'a fait du bien. Ça a libéré quelque chose en moi - certes, j'avais surmonté cette histoire... Mais il restait des traces, c'est indéniables. Et par ses messages, qu'il n'était vraiment pas obligé d'envoyer (3 ans après, on pourrait se dire "à quoi bon ?") il a refermé des blessures.
Oui, on s'est écharpé, comme deux personnes qui s'aiment et qui ne s'aiment plus.
Oui, on s'est dit des horreurs.
Oui, il regrette.
Tu peux dormir sur tes deux oreilles désormais, Mademoiselle B.
Oui, j'ai apporté quelque chose à quelqu'un ; est-ce que c'est un peu changer le monde ?
Notre couple n'a pas été une erreur, un désastre, un cauchemars ; ça a été une histoire, qui a fini par prendre fin, et qui nous a marqué, chacun. Et notamment dans le bon sens.
Lui qui m'avait craché « Tu ne pourras jamais être végétarienne, c'est idiot, tu vas ruiner ta santé », l'est aujourd'hui... Et quand il repense à ce qu'il a dit, il est mortifié, et admet avoir été stupide.
Avec le recul, c'en est hilarant..
Je repense à ce que disait ma collègue : il faut semer. Être gentille, bienveillante, partager, bref, semer de jolies graines, qui écoreront peut-être un jour.
On dirait que certaines ont éclos, effectivement.
Et c'est un merveilleux cadeau pour moi de l'apprendre.
Tout peut arriver, me dis-je un peu bêtement.
Et si on semait un peu plus ? Si on faisait cadeau de nos remerciements à quelqu'un qui a été important pour nous ? Même si ça fait longtemps ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire