jeudi 18 juillet 2019

Le combat des mâles alpha, deuxième partie


Après la précédente crise, l'histoire me semblait réglée.

Sauf que non.
Il m'a refait le coup une autre fois. Il était persuadé que Mickaël « le défiait », dans une espèce d’attitude passive-agressive qu’il était le seul à voir : Mickaël rentre, on discute deux minutes, et il va se coucher. Très honnêtement, entre vous et moi, Mickaël n’en a rien à battre, de Julien.
C’est un mec avec une vie trépidante, il voyage dans le monde entier, il a cinquante pige et il est marié : il a autre chose à foutre que défier un mec de vingt-cinq ans. Et Dieu merci, il ne s’est aperçu de rien.

Mais pour Julien, ça prenait de telles proportions, qu'il n'arrivait même plus à bander.

On s'est un peu accroché par texto, puis il a décidé de partir, alors que j'étais encore au boulot « Parce que je ne prenais pas en compte ses besoins ».

J'ai répondu, glaciale « Ok, rentre bien ».
Pour moi, tout ça n’était que des enfantillages.

Je suis sortie plus tôt pour aller à mon cours de méditation, (où je n'ai pas été très performante, comme on pouvait s'y attendre), et j'ai eu la surprise de le trouver à m'attendre à la MJC en sortant.
« Je me suis dit que je pouvais pas partir comme ça », dit-il.
Il m'avait attendu 1h, regrettant sa décision hâtive.

On s'est donc expliqué sur le parking.

- Tu as eu une aventure avec Mickaël ?
- QUOI ?! Non mais tu m'as prise pour une pute, ou bien ?
- Je demande comme ça
- Oui, ok, super, eh bien non, non, il n'y a jamais rien eu et il n'y aura jamais rien. C'est mon LOCATAIRE, bordel. Et je l'aime bien parce qu'il rentre tard, il part tôt, on discute 5 min et il ne me tiens pas la jambe pendant des heures dans ma cuisine. *regard appuyé*
- Tu veux dire contrairement à moi quand j’étais ton locataire ?
- Oui, contrairement à toi. Tu étais lourd, et désagréable, et insupportable, tu ne me laissais jamais tranquille.
Il se décompose
- .... J'ai été con, non ?
- Tout à fait. Tiens, d'ailleurs, qu'est-ce que tu pensais que je pensais de toi ?
- Que tu t'en foutais complet de moi
- Que je... ? Mais alors pourquoi tu me parlais, si tu avais l'impression que je m'en foutais ?
- Parce que tu avais l'air intéressante.
- Int.... Mais... C'est complètement con.... Bon enfin bref, peu importe, ce n'est pas là où je voulais en venir. Bref, donc, NON, je ne m'en foutais pas, je ne pouvais pas te blairer, tu étais un putain de cauchemar ambulant, je n'en pouvais plus de ta présence, et de tes "Salut, ça va ?" !
- Ah bon ?!
- OUI ! Donc voilà, tu veux reparler de tes "instincts" au sujet des gens, et de tes soit-disant capacités à cerner les gens ?! Ou c'est bon ?

Il n'a pas voulu reparler de ses instincts.
Et il se dit désormais que, peut-être, il ne cerne pas aussi bien les gens que ce qu'il pensait.

Ce soir-là, on a fini au resto, à continuer à discuter. J'étais encore en colère, et j'ai eu envie de le malmener un peu :
- Et sinon, quand tu étais chez moi, ton pote en back-up, c’était qui ?
Je vois une lueur de panique traverser son regard, mais il prend une attitude faussement détachée :
- Comment ça ?
Je le regarde, avec cet air de dire « Tu me prend vraiment pour une conne ? »
- Ah, tu as vu que j’envoyais des messages, c’est ça ?
Je lève les yeux au ciel :
- OUI ! Entre autre ! Et ce message qui tu as envoyé et qui n’était pas pour moi !
- Ah oui, il y avait ça, aussi…
- Eh oui !
- Mais tu remarques tout, en fait ?!
- Oui... Moi oui.... 

2 commentaires:

  1. Mais, en fait... Tu as un cerveau ! :D
    A croire qu'il avait pas prévu ça...

    Du coup, ça sent la partie 3. :)

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    1. C'est terrible, mais les parties s'écrivent toutes seules, et beaucoup trop vite... -_-

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