lundi 9 avril 2018

Survivre à la rupture, Acte 4 : (Réussir à) reprendre contact avec soi

Comment survivre à une rupture :



Accepter de prendre le temps d'aller mieux est un bon début. C'est fou ce qu'on vit mieux les choses lorsqu'on ne se met pas la pression !

J'arrive à un moment où je réalise que ça va un peu mieux - c'est important de réaliser qu'on est sur la bonne voie. 

J'ai eu envie de m'acheter des fringues. Ça peut sembler futile, mais c'est un peu comme changer de coiffure (tout le monde a envie de changer de tête après une rupture) : ça permet de se réapproprier son image, et surtout de travailler sur notre "nouvelle moi". Nouveau chapitre, nouvelle tête, nouvelles fringues. Je ne voulais pas changer de coupe de cheveux parce que j'aime la mienne (même si j'avoue avoir songé à opter pour une couleur radicalement différente), mais j'ai profité des soldes pour craquer dans une boutique de fringues qui me faisait rêver depuis des années. 130€ plus loin (et sans culpabiliser), j'avais 5 nouvelles fringues dans lesquels je me trouvais canon, et qui me donnaient l'impression d'être un peu plus moi-même.

Je pense que ça n'aurait pas pu être possible sans la reprise du sport. Je tourne un peu en boucle à ce propos, mais le sport, c'est la vie. Ya rien de mieux que de se défouler jusqu'à en oublier ses soucis, et prendre un gros shoot d'endorphine ! A savoir qu'en plus, le sport booste la dopamine, et donc nous fait nous sentir pleine d'énergie !

[Perso, je suis même à un stade où je craints d'être devenu accro à ces sensations]
Outre la production de ces hormones positives, c'est une autre façon de travailler sur son image, intérieur et extérieur. Intérieur, car c'est valorisant de surmonter de petits défis, réussir de mieux en mieux un exercice, réaliser qu'on a un meilleur cardio, une meilleure endurance...
Et extérieur, parce que, si on s'en donne la peine, avec une bonne alimentation, nos efforts sont récompensés ! Quel plaisir de voir mes muscles s'affiner et être visibles, et que mon corps affiche les efforts que je fournis chaque semaines !

Et s'autoriser à se dire (et à le penser) : Je suis jolie.

Enfin, une fois que l'on est bien implanté dans son présent, à savoir gérer sa tristesse sans qu'elle ne devienne incontrôlable et avec la certitude qu'un jour, ça ira mieux, faire des projets : J'ai été bloqué pendant plusieurs semaines avec mon logement inhabitable et mon pied en vrac, mais j'ai pu m'accrocher aux projets que j'avais en cours :

- Mon voyage à la Nouvelle Orléans
- Un déplacement professionnel cet été dans le sud-ouest, ce qui me permettra de retourner voir ma famille, qui m'avait fait tant de bien l'année dernière.
- Des opportunités professionnelles que j'ai eu, et dont je profite chaque jour, parce que je me suis accrochée et que j'ai travaillé pour les avoir. 
(Et se dire, opiniâtre : "J'en ai la preuve : je ne dois pas lâcher, je ne lâche pas, et c'est ça ma force, c'est ça qui paie !")

La tristesse me rend contemplative. Je me regarde avec la même distance, comme si je regardais quelqu'un d'autre, et je me dis "En toute objectivité, je suis respectée dans mon domaine professionnel, j'ai fait mes preuves, je réussi la plupart des choses que j'entreprends. Les autres ont une vision apparemment positive de moi (bien meilleur que la mienne en tout cas), ça doit bien vouloir prouver quelque chose !".

J'essaie aussi de "prendre" les petites phrases qu'on me dit "Merci de votre gentillesse" ; "Tu es quelqu'un de réfléchie, et tu as de bonnes idées" (mon papy) ; "Je ne sais pas ce que je ferais sans toi" (Copine#1) ; "Tu sais qu'on est là pour toi" (ma maman). Ce sont des petits riens, mais je suis persuadée que le bonheur est dans les détails, et que c'est important de garder ces marques d'affection comme des trésors du quotidien.

Tout ça pour, au final, essayer de s'aimer, parce que ce n'est pas aux autres à le faire à notre place.

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