Voyage à La Nouvelle Orléans (1/8) : Premières impressions
Voyage à La Nouvelle Orléans (2/8) : L'arrivée aux USA
Les deux premiers jours se sont plutôt bien passés – enfin, pas trop mal : mon compatriote et moi sommes partis à la découverte de La Nouvelle Orléans à pieds, abattant dans les 15 km par jour à chaque fois. Le temps était agréable : il devait faire une vingtaine de degrés. Le premier jour, nous avons arpentés les « coins à touristes », et fais quelques emplettes.
Voyage à La Nouvelle Orléans (2/8) : L'arrivée aux USA
Les deux premiers jours se sont plutôt bien passés – enfin, pas trop mal : mon compatriote et moi sommes partis à la découverte de La Nouvelle Orléans à pieds, abattant dans les 15 km par jour à chaque fois. Le temps était agréable : il devait faire une vingtaine de degrés. Le premier jour, nous avons arpentés les « coins à touristes », et fais quelques emplettes.
Nous voulions également voir le Superdome, où aurait lieu Wrestlemania
Le deuxième
jour, nous sommes allés plus loin, dans le Vieux Carré : Moins
touristique, un peu plus marginal, les boutiques étaient beaucoup plus atypiques, et nettement plus
intéressantes. J’ai trouvé des tas de boutiques de vêtements
vintage/rockabilly, j’étais aux anges ! … Même si je n’avais pas du tout
les moyens de me payer quoi que ce soit.
Boutique coup de cœur : celle d'une artiste local,nAlly Burguieres |
On croise
beaucoup de fans de catch, et les rues sont aux couleurs de Wrestlemania :
Bon, notre
binome n’est pas exempt de frictions : Mon compatriote a un humour très
particulier, qui, souvent, me hérisse le poil ; son avis sur les femmes,
les gays ou les « étrangers » (au sens large) a tendance à me rendre
folle.
On se prend
la tête parce qu’il refuse de parler à une fille de l’auberge, une française
avec qui j’ai sympathisé, parce qu’elle ne s’épile pas. « Enfin, c’est
dégueulasse ! ». Excédée, je lui rétorque qu’elle a encore le droit
de disposer de son corps, que je sache.
Ajoutons à
ça qu’il parle sans cesse de cul, et que ça me met très mal à l’aise – d’autant
plus qu’on dort dans la même chambre.
La cerise sur le gateau, c’est un soir – je crois que c’est le samedi :
jusqu’à présent, son régime alimentaire se résume à 1 repas par jour à base de
viande froide trouvée à l’épicerie mexicaine, d’1L de coca et d’un sachet de
bonbons. Comment cet homme est arrivée à l’âge de 48 ans sans problème
de santé : c’est un mystère.
Moi, soucieuse de mon alimentation ET constamment affamée, surtout
lorsque je voyage, je décide de cuisiner. Oh, pas grand-chose hein : un
plat de pâtes à la sauce tomate, et puis de l’avocat pour accompagner tout ça.
« Ah ben ouais, des pâtes, ça me va ».
Et il me regarde cuisiner.
« Tu ne voudrais pas mettre les pâtes dans l’eau ? »
« Oh je préfère te laisser faire »
Je m'occupe donc des pâtes.
Je m'occupe donc des pâtes.
« Tu ne voudrais pas mettre la table ? »
« Oh je préfère te laisser faire »
Je mets donc la table.Je fulmine un peu, j’avoue. Et là il arrive en courant :
« Hé ! Ta casserole déborde ! »
« Ben…. Retire là du feu !! »
« Je préfère te laisser faire ! »
Je gère donc… eh bien…. Tout.
Et après tout ça, il commence à vider la casserole dans son assiette... et semble surpris lorsque je lui demande de m'en laisser.
Et puis :
« Bon, tu fais la vaisselle, vu que j’ai fait la cuisine ? »
« Oh non, je préfère te laisser faire ! »
Et là je me suis dit que ces dix jours seraient très, très longs.
Déjà bien énervée, j’atteins le summum de la colère le lendemain,
lorsqu’on se rend au Superdome pour Wrestlemania : On s’est déjà pris la
tête sur l’heure à laquelle y aller ; je refuse d’y aller à 11h du matin
(pour un spectacle qui commence à 18h). Je lui dis de faire ce qu’il veut, mais que je n’irais pas aussi tôt.
On finit par tomber d’accord pour y aller à 13h.
Sauf que lorsqu’on arrive, j’apprends que les sacs sont interdits. Mais
genre TOUT les sacs : mon sac à main est interdit. Le type de la sécurité
me dit « Mettez le dans votre voiture ! ».
Sauf que je n’ai pas de voiture.
Je suis donc obligé de repartir à l’auberge.
Mon compatriote me dit : « Ok, bon ben à tout à l’heure ».
Merci la solidarité.
Je fulmine jusqu’à l’auberge, puis au retour, où je le retrouve en train
de glandouiller. « Mais…. Tu ne fais pas la queue dans la file ?! »
« Ben non ! »
Je viens de me taper 9km à pieds en un peu moins d’1h30, j’en ai déjà marre.
Les portes n’ouvrent qu’à 14h30, et l’entrée est assez rapide.
A l’intérieur, on découvre presque une galerie commerciale : tout
autour des entrées pour rentrer dans l’arène, il y a des boutiques, des fast-foods,
et des vendeurs de nourriture de toute sorte. J’achète un tee-shirt, et puis
nous allons à notre place.
La salle semble petite, bien moins grande qu’à la TV – et pourtant, il
y aura plus de 78000 personnes au même endroit !
La déco est superbe.
En revanche, on est plutôt mal placés, pas vraiment en hauteur, et je
réalise que je ne verrais pas grand-chose du spectacle – à part sur les écrans.
Je n’ai pas le souvenir d’une attente infinie : le temps passe assez vite. Et les Kick-off commencent assez tôt, ce qui nous permet d’être dans l’ambiance très rapidement.
Mais ce que je craignais se réalise : je ne vois rien de ce qui se
passe sur le ring.
Au niveau du son, je suis un peu déçue : j’espérais que la musique
pulserait jusque dans mes tripes. Et là pour le coup, il n’en est rien : c’est
même un peu l’inverse, je trouve que la qualité sonore laisse franchement à
désirer. Mais peut-être est-ce dû à notre place dans la salle.
Ce qui achève de me décevoir, c’est que les américains ne vivent pas le spectacle comme en Europe : ils passent leur temps à bouger. Ils se lèvent pour aller acheter de la bouffe (donc toute la rangée doit bouger à chaque fois pour laisser passer), reviennent avec des plateaux de junk food qui empestent le graillon, se relèvent pour aller acheter de la bière/de la glace/des bretzels/des popcorn/des bonbons, bref, ça ne fait que circuler dans tous les sens.
Et ça, j’avoue, ça m’a fait vraiment, mais vraiment chier.
J’avais envie de hurler « Mais bordeeeeeeel, t’as payé ta place
plus de 700 dollars putain, alors profites au moins du show !! ».
Ajoutons à cela que l’aspect athlétique des choses leur passe
complètement au-dessus de la tête.
J’ai été également choquée par leur rapport au catch, et surtout à l’aspect
humain, notamment lors du tout dernier match, où clairement, la majorité du
public haïssait les deux athlètes : lorsque l’un des deux a fini en sang,
le public a scandé « You deserve it ! ». Pour moi, ça allait
vraiment trop loin – d’autant plus qu’il y avait tout de même pas mal de gosses
dans le public.
Bref, pour moi, le spectacle a fini sur une note très amère, qui a
achevée de me convaincre que tout ça n’était pas pour moi, que c’était trop « américain »,
trop éloigné de mes valeurs.
On est repartie vers notre auberge. Moi j’étais limite malade de ce que
je venais de vivre. Déçue. En décalage par rapport au reste du public.
Bon, il n’y a rien de grave non plus : j’ai vécu un rêve de gosse,
qui finalement s’est avéré moins idyllique que prévu. Retour à la réalité. Au
moins, je l’aurais fait une fois dans ma vie ! Et comme dirait Flynn Rider :
« Et maintenant, il est temps de trouver un nouveau rêve ! ».
… Mais quand même, à ce moment-là, j'avoue que je me disais « Mais c’est quoi
ce pays de grands malades ?! »
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