Je suis tombée amoureuse de la salle :
De son ring, de ses sacs de frappe où on bourre tout ce qu'on a à évacuer.
De son odeur de sueur et de tatami.
De l'ambiance respectueuse qui y règne : on est ici pour pratiquer la boxe. On s’entraîne, on s'entraide, et personne ne se moque. Moi qui pensais me faire charrier parce que j'étais une fille, et plutôt poids plume, que nenni ! Au contraire : on fait attention à moi, on m'encourage, on me soutiens... Et on ne me sous-estime pas.
J'adore que des grands tas de muscles viennent me dire "Aide moi à mettre mes gants", ou qu'ils m'aident à mettre les miens.
J'aime qu'on se tape dans les mains, et qu'on se souri "Bien joué !"
J'adore entendre les autres taper, et crier, et donner tout ce qu'ils ont ; ça me fait me sentir bien, et me donner envie, moi aussi, de tout donner, quitte à finir avec des bleus.
J'adore côtoyer tout ces mecs, être intégré, être une fille avec qui ils boxent, et que nos rapports soient purement sportif - pas de jeux de séduction, pas de faux semblant : on est là pour taper. C'est simple. C'est tellement reposant ! [Certes, il faut bien que je sois honnête : je suis entourée de tas de muscles barbus et tatoués, a.k.a tout ce que j'aime, surtout qu'ils finissent toujours tous torse nu, en short de boxe et en sueur. S'il n'y a pas de jeux de séduction, j'avoue m'en mettre tout de même plein les yeux].
Et puis il s'est passé un truc de fou, aussi : il semblerait que je ne sois pas mauvaise du tout à la boxe. (Pour une débutante, s'entend. Je ne suis pas arrivée en me transformant directement en JCVD dans Kickboxer) Et ils sont tous hyper foufou avec moi : "Tu as vu son niveau ? Tu sais que c'est seulement son 5e cours ??" Et moi : "Sérieux, tu comptes les cours où je suis déjà venu ?!"
L'un des types, qui a ouvert une école de boxe quelque part dans la région, a clairement envie de me prendre sous son aile. Il cherche à m’entraîner dès qu'il le peut (quand il n'est pas en train de donner tout ce qu'il a dans le ring)
Les mecs me disent "Tu te débrouilles vachement bien pour une débutante ! C'est hyper rare qu'on arrive à faire tant en si peu de temps !"
Les mecs me disent "Tu te débrouilles vachement bien pour une débutante ! C'est hyper rare qu'on arrive à faire tant en si peu de temps !"
Le coach m'a donné des gants et des protège-tibias : "Ils sont neufs. Je te les prête, pour que tu puisse t’entraîner avec des protections propres et correctes. Si tu adhères au sport, tu me les paiera le jour où tu voudras les garder !"
Et personne n'a ri parce que seuls les protections taille enfant me vont.
Bon, mon planning est devenu hyper intense :
Lundi Midi : 1h de Muscu
Lundi soir : 2h de Boxe
Mardi : 2h de Danse et Muscu
Mercredi : 2h de Boxe
Jeudi : 2h de Danse et Muscu
Vendredi : 2h de Boxe
Dimanche matin : 2h de Muscu et Cardio.
(Avec un cours de Pole Dance à intégrer ici ou là, selon comme je peux).
Alors oui, je suis désormais abonnée aux tibias tout bleus. J'ai parfois tellement mal que je ne peux pas aller au cours suivant. Le soir en rentrant, je pose de la glace sur mes jambes, pour atténuer les hématomes - et endormir la douleur. C'est pas très glamour... Mais en réalité j'adore ça.
Je prends des coups - mais je les rends. J'ai parfois mal. J'y vois une métaphore de la vie.
Les gars s'excusent - et je réponds "Si j'avais voulu éviter la douleur, je me serais inscrite à l'Amicale des Buveurs de Thé !"
Les gars s'excusent - et je réponds "Si j'avais voulu éviter la douleur, je me serais inscrite à l'Amicale des Buveurs de Thé !"
Au final, chaque nouveau bleu, chaque nouvel hématome, me rend fière ; j'adore pratiquer la boxe. Je m'y sens combative et vivante. Je me surprend.
J'ai été surprise aussi : Certains type me connaissaient. "Je t'ai déjà vu, non ? Ah mais oui, tu viens à la salle de muscu, à côté !". Là encore, comme ça avait pu m'arriver déjà, je me dis "C'est fou ces gens qui ont remarqué ma présence !". Moi qui m'imagine passer inaperçu - pourtant, moi la première, je "connais des gens de vue". Pourquoi personne ne se dirait la même chose à mon propos ? Après tout, ça fait presque 3 ans que je fréquente cette salle de sport !
Mais ça reste une surprise à chaque fois.
Il faut dire, je suis le genre de personne à qui on a toujours dit "Tu te fais oublier", "Tu es tellement discrète". Comme si c'était un défaut. Alors j'ai tendance à penser que je traverse la vie comme un fantôme aux yeux des autres.
Alors que non. Et que si je ne viens pas à quelques entraînements (au hasard : parce que je suis tellement percluse d'hématomes que je peux à peine bouger), les mecs me disent au cours suivant "Hé ! Ça fait longtemps qu'on ne t'a pas vu !".
Laetitia est toujours là, elle aussi. C'est mon héroïne : elle est souriante, franche, gentille, hyper pédagogue. Sociable, tout en ayant son petit caractère - et, bordel, elle est chauffagiste, c'est trop cool ! Elle gagne tout ses combats, elle a gagné des ceintures, et lorsque je m’entraîne avec elle, j'apprends énormément. Elle frappe fort, et elle encaisse dur. Je la regarde, et je me dis "Waouw, je veux grave arriver à son niveau".
Certes, il y a des mecs un peu moins "facile" que d'autre. Je pense notamment à celui qui a mal pris que j'arrive à lui mettre un coup dans l'oreille ; il m'a tabassé pendant 2 min sans retenir ses coups. J'ai passé un sale moment ! Mais paradoxalement, c'est là où j'ai le plus appris : j'ai dû me protéger "pour de vrai"... Et il faut avouer que j'avais la petite fierté de "J'ai réussi à lui mettre un coup et à lui faire perdre sans sang-froid". Il m'a donc traité en égale - c'est plutôt pas mal, après 1 mois d'entrainement !
De la même façon, depuis que je boxe, je me sens beaucoup plus confiante. Je me balade dans la rue plus sereinement, je me sens plus sure de moi, et de ma capacité à me défendre. En un mois, j'ai boosté ma confiance en moi à un niveau jamais atteint pour moi. Je suis également beaucoup plus à l'aise avec mon corps, et celui des autres : mon corps est un outil, une machine que j'entretiens, que j'affine, que je maîtrise. Et dont je suis fière.
Alors que non. Et que si je ne viens pas à quelques entraînements (au hasard : parce que je suis tellement percluse d'hématomes que je peux à peine bouger), les mecs me disent au cours suivant "Hé ! Ça fait longtemps qu'on ne t'a pas vu !".
Laetitia est toujours là, elle aussi. C'est mon héroïne : elle est souriante, franche, gentille, hyper pédagogue. Sociable, tout en ayant son petit caractère - et, bordel, elle est chauffagiste, c'est trop cool ! Elle gagne tout ses combats, elle a gagné des ceintures, et lorsque je m’entraîne avec elle, j'apprends énormément. Elle frappe fort, et elle encaisse dur. Je la regarde, et je me dis "Waouw, je veux grave arriver à son niveau".
Certes, il y a des mecs un peu moins "facile" que d'autre. Je pense notamment à celui qui a mal pris que j'arrive à lui mettre un coup dans l'oreille ; il m'a tabassé pendant 2 min sans retenir ses coups. J'ai passé un sale moment ! Mais paradoxalement, c'est là où j'ai le plus appris : j'ai dû me protéger "pour de vrai"... Et il faut avouer que j'avais la petite fierté de "J'ai réussi à lui mettre un coup et à lui faire perdre sans sang-froid". Il m'a donc traité en égale - c'est plutôt pas mal, après 1 mois d'entrainement !
De la même façon, depuis que je boxe, je me sens beaucoup plus confiante. Je me balade dans la rue plus sereinement, je me sens plus sure de moi, et de ma capacité à me défendre. En un mois, j'ai boosté ma confiance en moi à un niveau jamais atteint pour moi. Je suis également beaucoup plus à l'aise avec mon corps, et celui des autres : mon corps est un outil, une machine que j'entretiens, que j'affine, que je maîtrise. Et dont je suis fière.
Voici donc tout ce que la boxe m'a apporté, et m'apporte aujourd'hui. Comment elle a changé ma vie.
Copine#1, qui me connaît très bien, m'a directement demandé, lorsque j'ai chanté les louanges de ce sport : "Et.... tu envisages la compétition ?"
Elle connaissait déjà la réponse.
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