samedi 25 juillet 2020

Et Bouddha a dit "Sors toi les doigts"


Ou "Résumé en substance de ce que j'ai retenu de mon weekend dans un centre de retraite spirituelle" (et qu'il me faudrait garder en mémoire et/ou relire régulièrement).


Le bonheur :

Dans le bouddhisme, le bonheur, c'est l'essence de la vie. 
Mais c'est quoi le bonheur ? Ca dépend de  l'intérieur ou de l'extérieur ? Est-ce qu'il faut attendre des choses extérieures pour être heureux ou être heureux par soi même, à l'intérieur ?

Il y a deux sortes de bonheur : les bonheurs temporaires (c'est bien) et le bonheur permanent (c'est mieux)
Pour accéder au bonheur permanent, c'est à dire se sentir en plénitude tout le temps, le "nirvana" selon le bouddhisme, il faut déjà... commencer par les bonheurs temporaires. Les "petits bonheurs", que l'on va apprécier, apprécier le positif de notre vie, et faire preuve de gratitude. Par exemple se réveiller le matin. Manger un bon repas. Manger à sa faim. Etre en bonne santé. Avoir un animal à la maison. Etc etc.
Il faut cultiver les petits bonheurs, chaque jours. Car plus on cultivera ces moments de gratitudes, plus on on s'enthousiasmera des petits plaisirs, plus on sera heureux. Tout peut-être transformé en positif. Et le positif amène du positif ; c'est le Karma : les actions, et leurs causes et effets. Et pour avoir la paix dans le monde, il faut déjà commencer par la paix intérieur.

Tout le monde peut y arriver, car la nature de notre esprit, c'est d'être lumineux et pur. Lorsqu'on est déprimé, notre soleil intérieur est voilé... Mais ce qui voile le soleil ne le fait pas disparaitre - il est toujours là, il est juste derrière.

L'impermanence :

En bouddhisme, on parle d'impermanence ; que ce soit le positif, le négatif, et même (et surtout) la vie : rien ne dure à l'infini. Les difficultés sont passagères - même si parfois elles sont longues
Ca peut être rassurant.
Ca peut être terrifiant.
Personnellement, j'ai du mal avec la finitude des choses, je suis plutôt dans la team "Ca me terrorise".
N'empêche que ça ne change rien, puisque l'impermanence est une loi universelle et incontournable. Je peux me révolter contre le fait que l'on meurt un jour... je mourrai quand même un jour, comme tous mes proches, et comme tout le monde.

Les émotions aussi sont temporaires - et on n'est jamais ce que l'on ressent. On n'est pas son émotion. Ce n'est pas notre être, ni notre esprit. 
Certaines émotions produisent du bonheur ou de la souffrance. Il s'agit de cultiver l'un pour réduire l'autre.

De l'importance de la volonté et des intentions

Je suis mon propre protecteur... Et aussi mon propre ennemi.
Je peux gérer mes émotions et me protéger.
Je peux entretenir les émotions perturbatrices, et me rendre malheureuse. Ou je peux m'exercer aux facteurs mentaux positifs, qui aident au bonheur.
Les causes du bonheur, mais aussi du malheur, sont en nous. Alors autant cultiver les états d'esprit positifs 

Il n'est jamais trop tôt pour commencer - il faut se lancer, planter des graines, chercher le bonheur. Choisir. Et le faire (a.k.a se sortir les doigts).
L'intention dirige tout. La plus belle des choses peut être mauvaise si l'intention est négative. Avec des intentions positives, le résultat est positif.

Il faut chercher à comprendre les choses, percevoir la réalité telle quelle est, la nature des choses telles qu'elles sont. Une personne est-elle entièrement bonne, ou entièrement mauvaise ? C'est une somme de qualités et de défauts. Une personne "est". Tout comme une voiture est un assemblage de moteur, roues, etc etc. C'est la somme de milliers de choses.

Si quelque chose ne peut pas être changé, il faut changer d'attitude.
Si notre façon de penser nous rend malheureux, alors il faut changer de façon de penser. Choisir son état d'esprit

L'interdépendance


Contrairement aux autres religions où tout est mis sur le dos d'un "dieu", en bouddhisme on parle d'actions interdépendantes : si j'aide, on m'aide. Si je fais le bien, il m'arrive du bien. Si je roule trop vite, je ne peux pas m'en prendre aux policiers.

La souffrance fait partie de la vie, et elle a des qualités : 
- nous faire renoncer à l'orgueil. 
- nous faire comprendre la souffrance des autres et mieux les aider
- nous interroger sur nos souffrances afin de les identifier, s'en détacher et aller vers le bonheur. 
Transformer le négatif en positif

Gagner ou perdre, ce n'est que de l'égo. Une bonne nouvelle est le fruit de nos actions. La générosité mène à l'abondance. Tout arrive à point. 
Causes et effets, interdépendance. 
Et si j'ai perdu quelque chose, ça fera le bonheur de quelqu'un d'autre. Etre heureux pour les autres


Si on est malheureux parce qu'on est malade, on souffre deux fois. On devient son propre ennemi. Il faut devenir son propre ami.

Les "émotions perturbatrices"

Comprendre et maitriser ses émotions, c'est à la fois le faire pour soi et pour les autres.

Colère
Attachement
Confusion
Jalousie
Orgueil

(Antidotes : tolérance, lâcher prise, sagesse, joie, humilité)

Face à un problème, si qqch peut être fait, pourquoi s'en faire ? Si rien ne peut être fait, pourquoi s'en faire ?
Autant "voyager léger" : ne pas garder les émotions qui ne servent à rien

L'attachement : 

Quand l'esprit s'attache à quelque chose, il peut ne voir que les qualités, pourtant, il est important de percevoir les choses telles quelles sont. Il ne faut pas voir que les qualités - ou que les défauts.

L'amour n'est pas l'attachement; l'amour, c'est souhaiter le bonheur de quelqu'un. Mais à cause de notre ego, on souhaite le bonheur aux gens qu'on aime, et à ceux qui nous apportent du bonheur. Il faut être capable de souhaiter du bonheur à tout le monde, et ne pas juger.

Si on s'attache trop à une personne, et qu'on ne voit que ses qualités, on prend le risque d'être déçu, en colère, de détester la personne qu'on a aimé. Pourtant la personne est la même, c'est nous qui avons exagéré sa représentation sous le coup de l'attachement.

Lorsqu'une personne meurt, est-ce qu'on pleure cette personne ou l'attachement ?

Si on s'attache trop aux choses, on se créé aussi des souffrances : souffrance de l'acquisition. Souffrance de protection (peur de casser). Souffrance d'inquiétude. Souffrance de perdre.
Un attachement trop grand mène à la peur, l'inquiétude, l'angoisse. 

L'attachement, c'est aussi refuser l'impermanence des choses. Tout ce qui est créé se transforme. Nous changeons sans cesse. L'hiver est nécessaire au printemps. La mort nécessaire à la vie.
La souffrance aussi est impermanente. 

Pour travailler sur ses dépendances, il faut méditer sur les défauts, pour équilibrer. Le lâcher prise ("l'antidote" de l'attachement) ne veut pas dire l'indifférence.

La colère

La colère est la pire émotion selon le bouddhisme. Il est important de regarder les défauts de cette émotion :
A quoi sert la colère ? 
Elle provoque tristesse et perturbation, chez soi et chez les autres.
Elle est intérieur : on est responsable de notre colère. Elle est liée à l'attachement et au désir - préoccupations "mondaines".
La colère détruit, et peut amener à la violence.

Recevoir 1000 compliments dans une journée, est ce que ça fait augmenter les qualités de la personne qui les reçoit ? Non, les qualités dépendent du travail accompli, ça ne change rien. Au contraire, trop s'attacher aux compliments développe l'orgueil. Alors que pointer les défauts, c'est plus intéressant car ça permet de s'améliorer.
Et si les critiques sont fausses, pas besoin de s'en faire ! 
Il faut avoir confiance en soi - parce que de toute façon, si une personne m'aime, il y en aura toujours une pour me détester.

Pour lutter contre la colère, il faut faire preuve de tolérance, notamment envers ceux qui nous nuisent. Ces gens nous aident à voir ce qu'on doit améliorer pour ne pas céder à la colère. Nos ennemis deviennent alors nos amis. Tout le monde peut nous permettre d'évoluer.
Une personne positive à de moins en moins d'ennemis !

Une personne a t elle une nature mauvaise ? Personne n'est complètement mauvais. Cette personne est influencé et aveuglé par ses émotions ; si je répond moi aussi avec mes émotions, on est deux à être aveuglés. Il faut compatir. Ne pas juger une personne sur son émotion. 

Les actions ne sont pas une personne dans son entièreté - ce sont juste des actions.

La jalousie

Mécontentement, envie, impatience. 
On n'aura pas plus en étant jaloux, il vaut mieux se réjouir pour les autres. 
La joie est l'antidote de la jalousie.
Et lorsque quelque chose de beau nous arrive, c'est nous qui l'avons créé
Si je cultive la joie tout les jours, face aux petits bonheurs de la vie, ce sera de plus en plus facile. Devenir une personne joyeuse. Cultiver le positif.

L'orgueil

Ego, arrogance. C'est-à-dire qu'en pensant à soi, on se sent supérieur aux autres. Mais personne n'est supérieur ou inférieur ; l'orgueil mène à l'irrespect
Ne pas confondre avec confiance en soi, qui signifie avoir conscience de ses qualités et de ses défauts, et ne pas être blessé quand on cite ses défauts. 
Antidote : humilité.
Pour cela, penser aux choses qu'on ne connait pas. On apprend de tout et de tout le monde , tout le temps : des autres, de la nature, des animaux, des enfants, etc.
Ou regarder les qualités des autres, des personnes que l'on admire.

La confusion

Ego ou confusion. Cherissement du moi, et fausse perception.
Il faut faire l'effort de regarder les choses telles qu'elles sont.
Une personne existe en interdépendance : c'est un ensemble. Ni bon, ni mauvais (ça c'est une désignation)


Bref, en d'autres termes, pour être heureux, bouge ton cul, ça ne dépend que de toi !

2 commentaires:

  1. bien d'accord avec la dernière phrase ;) pour le reste, c'est vraiment intéressant!

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    1. N'est ce pas ?! La philosophie bouddhiste est vraiment intéressante, et étonnamment rationnelle - je confondais, je crois, religion et philosophie, et si certains aspects sont teintés de spiritualité, il y a tout de même du très concret, d'une logique désarmante ! Je continuerais de m'y pencher, je crois que j'en ai bien besoin !

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