mercredi 11 janvier 2017

Les petits signes de la vie me veulent du mal

J'ai parfois tendance à penser que la vie nous envoie des signes. Le problème, c'est que j'ai l'impression que les signes que je reçois ne sont pas ceux qui sont bon pour moi. Que c'est plutôt des pièges, des espèces de tentations malfaisantes pour vérifier à quel point je peux continuer à me vautrer dans les mêmes schémas.


La photo du mec-de-la-salle-de-sport apparaissait constamment sur la page contact de mon téléphone. J'ai une centaine de contacts, et pourtant c'était lui, toujours lui. Pourquoi ?!
Ça me torturait. 
J'ai retiré sa photo. 

Puis Facebook me l'a proposé en suggestion d'amis. Pourquoi ?! Nous n'avons aucuns amis en commun. Et ce con a mis qu'il habitait Paris (d'où le fait que je ne le trouvais pas, à l'époque où je cherchais comment entrer en contact avec lui). Bref, aucune raison (ou plutôt : merci les algorithmes invasifs de Facebook)
En plus il a changé sa photo de profil, mettant une photo qu'il m'avait envoyé cet été, lorsque nous en étions à cette fabuleuse période où tout était encore possible. Je pensais que cette photo était juste pour moi. Quand j'ai vu qu'il l'avait mise sur son profil, j'ai fondu en larmes.

Il est revenu vers moi depuis, même si on ne fait que discuter. Il ne me propose rien, ce qu'on n'avait pas fait depuis... Eh bien.... Avant qu'on couche ensemble. Soit le mois d’août. Je suis à la fois frustrée, et curieuse de voir où ça nous mène. 

Ses réponses sont de nouveaux moins fréquentes, et je sens que je vais finir par craquer et l'inviter à manger chez moi - en même temps, j'ai envie de l'inviter depuis longtemps. Envie que l'on passe du temps ensemble, autre que de la baise. Bref, exactement ce que Hector voudrait avec moi... Et qui ne m’intéresse que moyennement.
Hector qui est sorti de son silence boudeur pour me demander, dans un message froidement guindé, si je souhaitais l'accompagner à un match de basket vendredi soir. Et lorsque j'ai répondu, il s'est ensuite complètement détendu, et m'a envoyé des messages par poignées, rattrapant sa journée de silence. Et me disant que, c'est bien sympa que j'ai été au ciné hier, mais il serait bien venu avec moi, si j'avais proposé.
Sauf que, comme le disait ma copine, avec qui j'ai justement été au ciné « Non mais il réalise que tu as une vie en dehors de lui ?! »
Il me fait de plus en plus flipper, bon sang.

Mais sans Hector, je perds ma soupape de sécurité contre l'obsession mec-de-la-salle-de-sport.

Et donc j'étais à un feu rouge, à ruminer un peu tout ça, en allant faire mes courses. Je regarde distraitement à ma gauche, un local fermé, la vitrine peinte en blanc, des affiches "A vendre" dessus. Et je me fige. Une autre affiche, d'une société spécialisée dans l'électricité, qui porte le nom du mec-de-la-salle-de-sport. J'ai déjà dit que je kiffais son nom ? Il a un nom hyper original, très mélodieux, que je n'avais jamais vu nulle part. Vraiment atypique. Un nom qui, associé à l'effet qu'il me fait, me donne envie de me marier avec lui. BREF. Donc ce nom, pas commun du tout, était là, écrit sur cette vitrine. Avec une adresse, dans un patelin extérieur. Qui est le village de ses parents. Son père a-t-il une société d'électricité ? Est-ce un hasard ? Aucune foutue idée. Son nom est juste là, écrit en gros, comme si j'avais encore besoin qu'on me rappelle l'existence de ce mec. Avec le nom du village de ses parents, le nom du village où il a habité, avant.

Les klaxons me font sortir de mon effarement. J'ai les yeux exorbités. Je redémarre.

Putain, je dois comprendre quoi au juste ?!

Et là j'ai envie d'entrer dans une séquence mélodramatique, à genoux sous la pluie et en criant « Pourquoiiiiii ? Je ne suis qu'une femme, assez, assez ! ».
Bon, alors :
1. Il ne pleut pas. Ma séquence hyper visuelle là, elle ne marche pas. En plus c'est plutôt neige et verglas en ce moment, j'ai moyen envie de me traîner à genoux là dedans.
2. Message à la vie : Je ne suis pas toute seule, chérie. Si tu pouvais le harceler lui aussi, pour qu'il pige qu'il a envie de moi dans sa vie, ça m'irait bien. Et si tu pouvais appeler Cupidon, et qu'il vise bien, ça m'arrangerait aussi. Parce que je suis grave pour le rendre heureux et tout ça, lui faire l'amour et des enfants, mais là jusqu'à présent je suis la seule à être à fond. Alors c'est pas moi qu'il faut interpeller hein. Moi j'essaie de ne pas retomber en déprime à cause de ce mec, et c'est déjà pas évident.
3. J'en déduis que ces messages, c'est pour pas abandonner ? Mais est-ce que c'est vraiment ça, en fait ? Peut-être que j'ai mal compris. C'est possible d'envoyer des signes plus clairs ? Je suis un peu bouchée tu sais.
Allez, bisous.

[EDIT : Environ 1h après que j'ai écris ce post, il s'est mis à pleuvoir. Ah, merci de penser à mon côté mélo. Et en allant éteindre les PC au boulot, quelqu'un avait changé un des fonds d'écrans "réglementaires" contre une photo de pêcheur qui montre un poisson. Ai-je déjà dit que le-mec-de-la-salle-de-sport est passionné de pêche, et m'a montré un nombre incalculable de photos du même genre, fier des trucs visqueux qu'il arrive à pêcher ? 
Voilà.
Donc je me sens officiellement harcelée, ça y est]

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire