lundi 3 février 2020

La proposition de Mister Perfect


Comme je le disais brièvement en fin du précédent d'article, j'ai revu Mister Perfect. La dernière fois, c'était à mon anniversaire (donc en mai), et on n'était plus trop à jour. On se raconte donc nos vies, et j'en arrive, bien sûr, à lui parler d'Isaac.
Ce qui lui donne l'occasion de s'enflammer contre lui. Car oui, on le sait, Mister Perfect adoooore juger les autres mecs, notamment les mecs de ma vie, y compris et surtout quand ceux-ci ont exactement les mêmes tares que lui.
Cela dit, reconnaissons que c'est la première fois, en 3 ans qu'il me dit avec un sourire serein, au sujet de sa copine : « Je suis parti pour rester longtemps avec elle ».
Auparavant c'était plutôt « Bah, elle ou une autre... », ou encore « être amoureux ? Nan, ça ne veut plus rien dire pour moi »
Ça me fait super plaisir, et je me dis, sidérée, qu'avec un peu de chance, on fera de lui un honnête homme.


Donc Mister Perfect est dans la Team Mademoiselle B., il trouve Isaac lâche, il s'enflamme, et surtout, il craint que la situation ne s'éternise et que j'en souffre.
- Ça fait déjà 4 mois. Tu as un peu cerné une personne, en 4 mois ! Il attend quoi pour faire un choix ?!
- Déjà, il attend d'être un peu plus sûr...
- Sûr de quoi ? Ya absolument jamais rien de sûr, dans une vie ! Jamais ! C'est la définition même de l'existence !
- Oui, je te l'accorde. Ensuite... Je ne suis pas certaine qu'il veuille vraiment faire un choix, en fait.
- Bah tu m'étonnes ! C'est plutôt sympa comme situation ! Une meuf ici, une meuf là bas. Tranquille ! Et sexuellement, c'est comment ?
- C'est génial. Exceptionnel, même.
- Et de mieux en mieux ?
- Oui, on apprend à se connaitre, donc forcément...
- Sauf que la situation est loin d'être idéale. Tu  vas pouvoir continuer combien de temps comme ça ?!
- Bah... En réalité, probablement pas longtemps. J'ai cru pouvoir m'affranchir du "contexte", sauf qu'en réalité je ne peux pas. Ça m'a d'ailleurs rattrapé plus vite que je l'aurais cru. 
- Et lorsqu'il est en weekend ou en vacances, il est où ?
- Ben, chez elle. Enfin, "chez eux" - si tant est qu'il considère comme chez lui un endroit où il passe 48h par semaine. Et je ne le vis pas bien.
(Je lui raconte les 10 jours qu'on a passé dans un silence quasi intégral)
- Tu sais, je me suis demandé sur quels boutons ça appuyait. Pourquoi je le vis aussi mal ? Et en fait c'est très simple : ça me met dans une situation de fille secondaire. J'ai été souvent traité comme une moins que rien, et je me bats quotidiennement contre une forme de conditionnement qui me fait dire que je ne mérite pas mieux, que je ne suis bonne à rien. J'en sors petit à petit hein, ma réussite professionnelle, ce que j'accomplis, ça m'aide à me dire "Regarde, il y a des preuves, tu n'es pas un déchet". Mais forcément, dans cette situation où je suis "l'autre", où je dois rester à ma place, ne rien demander et me satisfaire de ce qu'il veut/peut bien me donner... Ça réactive des trucs un peu moche qui me font péter les plombs. 
- Tu ne peux pas t'infliger ça !
- Je sais. Je me dis la même chose. Je pense à cet été, lorsqu'il partira plus longtemps avec elle. Je ne pourrais pas - je te jure, je ne pourrais pas !
- Bah, c'est normal. Personne ne pourrait ! 
- Et puis quand je vois qu'après 10 jours, il m'a fallut à peu près autant de temps pour redevenir naturelle avec lui... Imagines 3 semaines ! On va s'écorcher vif. Je lui en voudrais, et je m'en voudrais de lui en vouloir. Et je serais à nouveau à ne pas savoir comment agir. Ça va me flinguer. 
Hum... Peut-être que tu pourrais faire un truc...
- Je t'écoute
- De toute façon, ce sera trop dur pour toi, d'accord ?
- Je crois que oui. 
- Alors dis lui. Dis lui que c'est impossible pour toi. Tu lui dis régulièrement, sans forcément que ça mène à une discussion, tu lui donnes juste cette information. Qui est une information exacte et capitale.
- Oui, je te l'accorde. Mais... et puis ? Ça changera quoi ?
- Que s'il part avec elle, c'est qu'il a fait son choix. Et son choix, ce sera elle.
- ....
- D'ici l'été, ça fera combien de temps que vous vous fréquentez ?
- Huuuuum... Une dizaine de mois à peu près.
- En dix mois, tu sais si tu veux plus avec quelqu'un ou non. Et surtout, si tu lui en parles avant, tu le laisses y réfléchir longuement, tu ne lui mets pas un ultimatum, tu lui laisses le temps d'y penser. Il aura tout de même six mois pour y réfléchir, ça va !
- ....
- Ça l'obligera à faire quelque chose, plutôt que de laisser la situation en plan... 
- Et moi ça me donne une échéance...
- Oui, tu sais que quoiqu'il arrive, il se passera quelque chose en été, qui bougera les lignes. Tu n'es pas complètement passive, tu ne fais pas que subir.
- .... Et s'il part, je saurais pourquoi je souffre, et je n'aurais "plus qu'à" gérer ma rupture. Plutôt qu'une énième épreuve de séparation, et surtout des retrouvailles que je ne saurai pas gérer.
- Peut-être qu'il te choisira toi...
- Non. Il ne le fera pas. Mais moi ça me donne en effet une limite.
- Par contre, ça sera dur... 
- Oui. Mais probablement pas plus que de péter les plombs pendant tout le temps que durera ses vacances. Et d'être ultra émotive à son retour.
- Après, il faut que tu vois si tu es prêtes à lui imposer ça. A t'imposer ça à toi aussi. Et à prendre le risque d'être quittée.
- .... Oui..... Je vais y réfléchir.

1 commentaire:

  1. Fidèle lectrice depuis le 1er article, je suis avec passion tes écrits avec Isaac.
    Je veux pas l'écrire mais je le fais : protège toi, aies en toi le power de dire "c'est pas ce qui me rend heureuse".
    Meuf, pourquoi tu t'infliges tout ça ?
    En 4 mois, il est totalement lucide sur ses sentiments, il sait déjà si ça va le faire ou pas.
    Et mets ton blog en privé, ça te permet de continuer à écrire tout en contrôlant les visites.
    Prends soin de toi, vraiment <3

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