vendredi 27 décembre 2019

Les hommes de ma vie : Que sont-ils devenus ?


Lorsque Tabi, le New Kid on the Blog m'a suggéré de faire un petit "Que sont-ils devenus ?" au sujet des mecs qui sont passés sur ce blog (et accessoirement dans ma vie), moi qui adore les statistiques et les bilans, j'ai sauté sur l'occasion.
Nous vivons une époque formidable.


Ce blog a commencé avec le-mec-de-la-salle-de-sport. A.k.a  l'attirance la plus irrépressible et la plus incompréhensible de ma vie. Il est devenu mon échelle de Richter sexuelle, tant je vivais des moments extraordinaires avec lui - et les articles de cette période sont parmi mes préférés.
Nous avions arrêté de nous fréquenter après qu'il soit arrivé à la salle avec une autre fille, toutefois je le voyais régulièrement en cours. J'avais choisi de continuer à fréquenter la salle envers et contre tout (et ça n'a pas été facile tous les jours), et puis cette année, ma salle a fermé, supprimant donc ces moments où nous nous croisions. 
Ce qui finalement m'a beaucoup libérée.
Cela dit, il faut tout de même préciser que j'habite à 100 mètres de chez ses parents, et que son père est mon électricien et mon dealer d’œufs de poules élevées en plein air.  
D'ailleurs la première fois que son père est venu faire des devis, je m'occupais d'une chatte qui avais mis bas 3 chatons à Pâques dans mon jardin (ce qui m'a permis de faire pendant des semaines la blague : « A Pâques, j'ai cherché des chocolats, j'ai trouvé des chatons, je savais bien que c'était chelou, cette histoire de lapin de pâques »), et que je cherchais à donner. Il m'a dit « Oh, mon fils cherche à adopter un chat, je vais lui en parler ! En plus ils sont trop mignons ! ». 
Je me suis imaginé voir débouler le-mec-de-la-salle-de-sport avec son père/mon électricien pour aller jouer avec mes chatons, et devoir expliquer à ce dernier que son fils et moi avions pas mal échangés nos fluides, il fut un temps. 
Fort heureusement, ce n'est pas arrivé.
Et cette histoire semblait finir là.

Après le concours, j'ai décidé de reprendre sérieusement le sport (je ne faisais plus grand chose depuis la fermeture de ma salle, début 2019), et j'ai choisi une autre salle, plus proche de chez moi (il y a tout de même pas mal le choix, dans ma ville).
Le jour de mon inscription, je vais à mon cours, je m'installe, et là, je vois entrer une silhouette familière.
Le-mec-de-la-salle-de-sport.
Je n'en crois pas mes yeux.
Je suis prise d'une colère noire. Je m'enflamme littéralement. Je lui jette un regard assassin - quant à lui son regard glisse sur moi, et je le soupçonne de ne même pas me reconnaître.
Je suis à deux doigts d'uriner aux quatre coins de la salle pour marquer mon territoire.
Si quelqu'un m'avait adressé la parole ce jour là, je l'aurais zombé.
Si le-mec-de-la-salle n'avait fait qu'esquisser un sourire, un bonjour, un geste, un soupir, je l'aurais zombé.
J'ai fait un cours de sport où j'ai tout déboîté, tant j'étais énervée - mais ça, finalement, c'était l'aspect positif des choses.
J'ai envisagé d'annuler mon inscription à la salle. 
Et puis j'ai tout de même réalisé un truc : quand je l'ai vu, j'étais furieuse.
Juste furieuse.
Je ne me suis pas dit « Il est toujours aussi beau ». Je n'ai pas repensé aux nuits que l'on a passé ensemble. Je ne me suis rien dit de tout ça. Juste : « Bordel, je ne voulais plus jamais voir ce mec ».
Ce qui m'a fait pas mal réfléchir, et relativiser.
J'ai donc gardé mon abonnement à la salle.
Mais j'ai arrêté de vouloir être fière : si ça m'emmerde trop, j'irai à d'autres cours, et/ou je résilierai mon abonnement. Je ne suis pas obligé de m'infliger cette situation.



Chronologiquement, après le mec-de-la-salle, il y a eu Hector.
Bon, malheureusement, j'en reparlais cette année : ça fait deux ans, et Hector m'écrit encore régulièrement.
D'ailleurs détail amusant, sous cet article, une certaine Harriette me conseille de contacter Monsieur Ajayi afin qu'il pratique un envoûtement pour... le retour de l'être aimé. Alors bon, c'est gentil Harriette, mais tu aurais certainement pu m'arnaquer plus facilement si tu avais proposé de me débarrasser de lui ! 
Bref, depuis l'article, plus de nouvelles, mais je doute que ça dure...


Mister Perfect, qui a été un grand amour désespéré, est devenu un très bon ami et un confident. Il vient d'acheter et de s'installer avec sa copine. Ce qui m'inquiète un peu tout de même, car il dit qu'il ne croit plus vraiment à l'amour, qu'il ne se sent pas vraiment amoureux, mais bon, il ne se sent pas trop mal avec elle, donc finalement, elle ou une autre...
Il a failli la quitter pour une inconnue il y a quelques mois. Il a pété les plombs pendant deux ou trois semaines, à harceler une fille qu'il avait rencontré dans sa salle de sport... Puis ça lui est passé brutalement, et il a coupé les ponts.
« J'étais pourtant fou d'elle. Et puis plus rien ! Du jour au lendemain ! Je me dis que je suis un connard, en fait... »
J'ai apprécié cette nouvelle lucidité qu'il a eu.
Je suis absolument ravie et soulagée de n'avoir plus aucun sentiment pour lui.
Mais c'est un très bon ami.


Puis il y a eu le drame Charles-Henri.
J'avais quitté l'Asso pour mon propre bien, pour ne plus jamais le revoir. Et ça avait été un véritable soulagement.
Cette année, Copine#1 m'a emmené au spectacle de Tanguy Pastureau (que j'aime d'amour), et j'ai eu la sidération de reconnaître Charles-Henri dans la file d'attente. Son regard glisse sur moi, s'arrête, revient précipitamment. Je lui jette un regard noir, et me tourne vers Copine#1 :
Putain, merde ya Charles-Henri !
- QUOI ?! Oh merde !
Je grommelle : 
- L'immonde enflure, quand on était ensemble et que je disais que je surkiffais Pastureau, il disait "bof". Qu'est-ce qu'il fout là ?! Tanguy Pastureau, c'est mon amour à moi !
C'est sa meuf qui est avec lui ?
- Surement
Je m'applique à ne pas le regarder, et je sais d'avance que ma soirée est ruinée, et que je n’apprécierai pas le spectacle.
- Il a grossi non ?
- Tu dis ça pour me faire plaisir !
Je regarde.
- Ah non, tu as raison, il a vraiment grossi.
- Ah, tu vois !
- Et puis il est d'un négligé ! Il a vraiment l'air d'un clodo.
- C'est vrai. J'sais pas ce que tu lui trouvais...
- Groumph. J'étais amoureuse.
- Oui, bah, ça arrive à tout le monde. 
- ....
- Ça va mieux, ou on critique aussi sa copine ?
- C'est bon, ça va aller.
- Bien.
Lorsqu'on est sorti du spectacle, il attendait hors de la salle. Il s'est dirigé vers nous, et je me suis tendu comme un arc. Serait-il assez inconscient pour venir me parler ?! J'ai fait un écart, et nous sommes sortis. Je crois vraiment qu'il allait venir me parler, car finalement ils sont sortis juste après nous.

Je l'ai revu une autre fois de loin, un soir, dans sa ville.

Je crois qu'il est toujours avec la même fille. Je ne sais pas s'il est toujours dans l'Asso, ni même si l'Asso existe encore.
Honnêtement ? je m'en fiche.
Je continue juste de penser que j'aurai préféré ne jamais le connaitre, tant ce qu'il m'a fait vivre me marque profondément encore aujourd'hui.


Quant à Miguel, le magnifique Miguel que je suis partie retrouver au Brésil... Rien.
Après la distance, après le silence, après la mise au point où j'ai dit stop, il n'a jamais rien répondu de plus.
J'ai parfois été sur son Instagram, avec le sentiment de chercher à m'arracher le cœur à mains nues. J'ai vu qu'il était repartie en Australie. 
Je m'étais dit « Il aurait pu venir en France ». 
Et puis « Il est encore plus beau qu'avant ».
J'ai finalement désinstallé Instagram.
Ça va mieux.
Même si cette histoire me fait encore un peu mal.


Quant à l'Ostéopathe, après ma lettre, il n'y a plus jamais rien eu. Il n'a pas répondu, et nous ne nous sommes jamais reparlé. Parfois j'ai mal au dos, et je repense à lui. Si je devais retourner voir un ostéo, aurais-je le culot de retourner chez lui ?!
3 mois après ma lettre, j'organisais une grosse soirée jeu au boulot. Lorsque j'ai pris les inscription par téléphone, une fille me donne un nom qui ressemble au sien... Je tique. Je raccroche. L'orthographe n'est pas le même, mais c'est pourtant son nom et son prénom. Est-ce que c'est lui ?! 
Accolé sous le sien, le nom de sa femme.
Plus de doute possible.
J'ai bossé la soirée pour être au top, pour que rien ne soit laissé au hasard. Je voulais l'impressionner, je voulais tout maîtriser, que cette fois ce soit moi la professionnelle charismatique, et lui la personne en culotte et chaussettes panda.
J'ai organisé une soirée extraordinaire. Je me suis surpassée. Dès qu'il m'a vu arriver, il a eu ce sourire irrésistible, spontané. 
Je l'ai détesté pour ça.
Je ne lui ai pas adressé la parole - de toute façon je ne savais pas trop quoi lui dire. Après coup, j'ai regretté : j'aurais au moins pu dire bonjour.

Je l'ai croisé une fois de loin dans un café.
Je n'ai rien dit non plus.

Je ne sais pas s'il viendra à la soirée que je ferai en 2020.
Bizarrement, ça a encore de l'importance pour moi.


Les garçons qui n'ont pas vraiment comptés :

Nathan m'a recontacté, cet été, soit 7 ou 8 mois après notre sexdate. Il proposait que l'on se revoit. Je n'avais aucune envie de m'infliger à nouveau une relation avec lui. Je n'était déjà plus avec Julien, mais j'ai prétendu avoir quelqu'un de non libertin dans ma vie. 
Il a répondu « Ah oui, moi aussi, en fait ! Je te souhaite une bonne continuation ! Allez, salut ».


William n'a jamais donné de nouvelle, ni laissé d'avis sur Wyylde.
J'ai jamais compris.

Axel voulait me revoir rapidement finalement (et voulait qu'on se fasse passer pour un couple pour faire des plans), alors qu'il avait dit quelque chose comme « Voilà, ça c'est fait, maintenant soyons potes ! ».
Ce qui me faisait déjà hausser un sourcil dubitatif.
Puis il m'a très rapidement pris la tête : il voulait que je vienne un soir, moi je prenais un verre avec copine#1. Il m'a dit :
« Je viens d'apprendre que je suis stérile ». 
« Wow, ok, je finis mon verre et j'arrive si tu as besoin de ne pas être seul »
« Je ne suis pas à ta disposition. Je n'ai pas envie de passer après ton verre. Inutile de venir, je ne veux plus te voir ».
Je me suis dit « Ça alors, il me fait une Hector ! Il demande un truc, et quand tu finis par accepter il t'envoie chier ! »
J'ai sobrement répondu : « Ok, pas de soucis ».
Il a réécrit la semaine suivante :
« Salut miss, ça te dit un plan à 3 ? »
J'ai bloqué son numéro.


Mon prof de danse africaine m'a réécrit quelques fois, et m'a identifié sur Facebook cette année, m'incitant à reprendre les cours de danse avec lui.
C'était mignon.
Presque tentant.
C'est quand même pas tout les jours qu'on affole un prof de danse hyper gaulé, et qui rend fou toutes les quadra !
Mais finalement non...


Mon ex avait repris contact avec moi juste après Miguel.
Je n'en ai jamais parlé, mais on avait décidé d'aller boire un verre ensemble. Ca faisait trois ans qu'on ne s'était pas vu, trois ans après notre rupture. 
Je l'ai trouvé à la fois très similaire et très différent : le même visage, le même sourire doux, la même voix posée que j'avais oublié, et même sa gestuelle. J'ai l'impression d'avoir beaucoup plus changée que lui. Mais il a aussi tondu ses cheveux (la calvitie a gagné), pris au moins vingt kilos de plus, et se rase d'une façon chelou.
Ça m'a fait bizarre de me dire « Cet homme a été mon absolu pendant 4 ans », et de ne rien ressentir.
On a passé un bon moment. On a pris des nouvelles, on a un peu parlé d'avant. Il me regardait d'une façon intense, que j'ai fait semblant de ne pas remarquer.
Au moment de se dire au revoir, il m'a demandé s'il pouvait me prendre dans ses bras. J'ai réfléchit, et j'ai accepté. Moment à la fois familier et inconnu ; c'était un moment fantôme.
Le lendemain, il m'écrira : "J'aime beaucoup la personne que tu es devenu. On pourrait réessayer..."
J'ai répondu que pour rien au monde je ne souhaiterai revivre ce qu'on a vécu ensemble.
Il a arrêté de m'écrire.


Et puis ma dernière histoire romanesque : Julien.
Qui, après mon silence, a laissé passer un peu plus de deux mois, m'amenant à penser que l'histoire était terminée.
Jusqu'à ce que je reçoive :

Salut, j'ai envie de prendre de tes nouvelles. Comment tu vas depuis le temps ? [...] J'ai toujours ton livre sur les tatouages (que j'ai vraiment bien aimé au passage), il faut que je te l'envoie par la poste. Je dois aussi te rendre une de tes boîtes en verre.
Autrement rien de nouveau de mon côté, je bosse toujours pas, je ne me sens pas prêt de reprendre pour le moment. Je sors pas beaucoup, sauf avec mon père de temps en temps. Je remonte la pente progressivement, seul, je n'ai pas commencé de thérapie à cause d'une sorte de blocage (je n'ose pas appeler de psy). Je vois juste un psychiatre quelquefois, par rapport à mon traitement. J'aurais besoin de voir un bon psy pour commencer un travail sur moi, tu avais raison c'est essentiel, mais j'arrive pas à franchir le pas. J'en ai quand même vu une il y a deux mois, ca ne l'a pas fait (elle était trop psychanalyste et ne prenait pas de nouveau patient). Donc voilà où j'en suis, c'est pas le top pour l'instant mais ca va changer, je ne perds pas espoir. Et toi où tu en est ? Bye 

Je me suis dit que je devais mettre les choses au clair. Quitte à ce qu'il se raconte des histoires, mais au moins je peux essayer (à nouveau).
J'ai donc retenté :

Bah, tu n'as qu'a tout garder, ce n'est pas grave.
Je vais bien, beaucoup de projets, professionnels et personnels, des cours et des conférences, c'est assez épatant. J'ai rencontré quelqu'un également, et ça mène à d'autres projets encore.
[...] Tu sais exactement ce que tu as a faire (voir un bon psy), donc je ne le redirais pas... Mais j'en suis toujours persuadée ! Je pense que tu as surement d'autres envies et d'autres projets pour ta vie d'adulte que rester chez ton père, à ne sortir qu'avec lui et ne pas travailler. Peut-être que c'est là dessus qu'il faut se concentrer...
Mais quoiqu'il en soit, et j'énonce des évidences, il n'y a définitivement que toi qui peut faire ce qu'il faut pour remonter.
Alors fais au mieux !
Bonne journée, bye


Il n'a plus répondu.
Lui qui disait que lorsqu'on est en couple, il ne faut surtout pas parler à d'autres personnes du sexe opposé, parce que "c'est bizarre", peut-être que je lui ai dit pile ce qu'il fallait pour qu'il me laisse tranquille ?
Parfois je joue à me faire peur, et j'imagine qu'un jour je le trouverai devant chez moi, et il dira « Ma puce ! Comment tu vas ?! »
... J'essaie de ne pas trop y penser.

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